
CASALABRIVA
Henri Abbatucci, ancien pilote
d’hélicoptère de combat, et son épouse,
Carine, ont racheté l’établissement familial en
2010. À la carte : la viande de son frère éleveur
et les vins de son frère vigneron.
RESTAURATION
Romy
Carrère
www.lhotellerie-restauration.fr/publications/romy.carrere
Henri
Abbatucci
,
le chef et
propriétaire de
l’établissement
Le Frère.
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C
’est au cœur du maquis corse, à Casa-
labriva, qu’est installé le restaurant Le
Frère, tenu par
Henri Abbatucci
. Celui-ci
a racheté l’établissement en 2010, alors dirigé
par son frère,
Jean-Charles
, également vigneron.
Ancien pilote d’hélicoptère de combat pour l’ar-
mée de terre pendant quinze ans, Henri Abba-
tucci a décidé de se consacrer à sa passion, la
cuisine, lors de son retour sur l’île de Beauté. Il
est aujourd’hui épaulé par son second,
Gabriel
Manca
, qui le suit depuis deux ans, sa femme,
Carine
, et un commis. Habituellement, en pleine
saison, le chef travaille avec trois commis. Cette
année, faute de trouver du personnel compétent,
il a été contraint de réduire le nombre de cou-
verts pour ne pas baisser le niveau de qualité.
“Tout ce que peut me fournir mon frère,
je le cuisine”
La cuisine est corse, mais varie selon les envies
du chef. L’ardoise se renouvelle peu car Henri
Abbatucci travaille exclusivement les produits
de ses deux frères. Ainsi, la carte des vins se
compose uniquement de crus du domaine
Comte Abbatucci, produits en biodynamie par
Jean-Charles Abbatucci. La viande est fournie
par
Jacques Abbatucci
, qui élève une race de
vache corse, appelée Saïnata (prononcer Zaïna-
ta), au pelage tigré. Fournissant peu de viande
et de lait, elle avait été abandonnée jusqu’à
ce que Jacques Abbatucci la réintroduise. La
carte d’Henri Abbatucci ne tourne qu’autour
de ce produit labellisé bio, sauf quand son frère
peut le fournir en agneau ou en bœuf.
“Je ne
propose pas de poisson car je n’ai pas de frère
pêcheur,
s’amuse le chef
. Tout ce que peut me
fournir mon frère, je le cuisine, sauf si ma tech-
nique m’en empêche, comme la tête de veau.”
Cet
approvisionnement exclusivement familial - à
l’exception des charcuteries et des accompagne-
ments - a donné son nom au restaurant. Une
démarche et une qualité qui ont été repérées par
Gault&Millau
: le restaurant affiche deux toques
depuis deux ans.
Le Frère,
un trio corse