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COLLONGES-AU-MONT-D’OR
Dans cette maison où il est né et à côté de laquelle coule la Saône dont
le cours a rythmé sa vie, Monsieur Paul est toujours chez lui. Il reste affable, souriant et accueillant,
acceptant - à quelques jours du salon des métiers de bouche qui va drainer le monde gourmand à
Lyon - de parler de lui, et des autres.
PAR JEAN-FRANÇOIS MESPLÈDE
P
lantons le décor. La salle à manger familiale, à Collonges-au-
Mont-d’Or, où
Paul Bocuse
reçoit désormais ses visiteurs et
où, à heures fixes (11 h 15 et 18 h 15), il prend ses repas. Photos
de famille et d’amis sur les murs. Trophées, livres et bibelots en
vrac sur les étagères ou les meubles. Dans la cour qui jouxte la
pièce, Hurricane ‘Uri’ et Festin, deux labradors, laissent aller
leur tempérament et viennent parfois jusqu’à la vitre pour jauger leur
maître. Selon ses propres termes, il se
“déguise”
de moins enmoins.
Entendez par là qu’il ne met plus systématiquement sa veste blanche à
col tricolore avec son nombrodé sur le côté gauche.
Il ne monte pas davantage les étages pour la chambre où il est né et où il
a longtemps vécu. La sienne est désormais à deux pas du lieu où il passe
l’essentiel de ses journées. Mais Paul Bocuse est toujours affable, attentif,
bienveillant. Avec ce doux regard posé sur l’interlocuteur. Et, dans la tête,
les souvenirs sont là, qui affluent parfois…
“Je me suis engagé pendant la guerre et j’ai rejoint la BM24 de la 1
re
DFL
en Alsace. À la fin d’année 1944, j’ai été blessé et évacué dans un hôpital de
fortune américain et celam’a sûrement sauvé la vie. Le régiment a été fait
Secrets de chef
&
astuces de
Paul Bocuse :
“Il n’y a qu’une
cuisine, la bonne”
Le salon Fernand Point.