L'Hôtellerie Restauration No 3418 - page 6

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L’actualité
Synhorcat :
un congrès placé sous le signe de la résistance
œ
La manifestation se tiendra les 5 et
6 novembre, aux Salons Hoche, à Paris.
Pour se relever face à la crise, les mots
d’ordre de Didier Chenet, président du
syndicat, sont : “
s’organiser, résister,
proposer
”.
PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE SOUBES
L’Hôtellerie Restauration :
Comment se présente ce
douzième congrès ?
Didier Chenet
:
Sous un double signe : d’inquiétude
d’abord, parce que la crise est là. D’encouragement et
de rebond ensuite, avec l’installation du Groupement
national des indépendants (GNI). Dans notre secteur,
la crise touche indifféremment villes et zones rurales.
Le phénomène est aggravé par un certain nombre de
facteurs : les normes incendie, suivies par celles sur
l’accessibilité. Le peu d’avance financière qu’avaient les
professionnels a été utilisée à des fins non productives
et au détriment des affaires. Nous sommes aussi un
métier de main-d’œuvre et le coût des charges sociales
est très élevé. Ajoutez à cela toutes les nouvelles taxes
et augmentations que nous avons subies ces dernières
années et qui continuent : droits de terrasse, enseigne,
TVA, etc. Notre secteur doit aussi faire face à une
concurrence déloyale grandissante. Aujourd’hui, les
difficultés sont transversales et c’est pourquoi nous
avons décidé que tous les dossiers abordés le seront en
plénière. Nos adhérents pourront poser des questions
et obtenir des réponses. Nous voulons qu’ils puissent
échanger également
entre eux, confronter
leurs problèmes.
Sur quels sujets allez-
vous mettre l’accent ?
La réforme de
la formation
professionnelle, qui
est une usine à gaz au
détriment des salariés
et des entreprises. La
durée du travail et des
contrats…Prenons
le cas des extras : le
cadre juridique est
relativement clair mais, lorsqu’il y a un litige, des
magistrats en cour d’appel interprètent à leur manière le
droit du travail. Ce n’est plus supportable. Dans un tout
autre domaine, nous avons décidé d’aider les entreprises
à l’insertion des travailleurs handicapés. Nous
aborderons ces thèmes sous la présidence duministre
du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social,
François
Rebsamen
. Et les syndicats de salariés seront là.
Internet sera au programme...
Razzy Hammadi,
député de Seine-Saint-Denis et
président de la Commission d’examen des pratiques
commerciales (CEPC), a confirmé sa présence.
Avec lui, nous aborderons internet et ses dérives.
Nous réclamons une concurrence loyale, l’équité
réglementaire, sociale et fiscale, rien d’autre. Est-
il normal que des sites pillent nos marques sans
vergogne ? Que les gens s’expriment sur des sites
d’opinion, c’est tout à fait leur droit. En revanche,
quand les cartes sont truquées, on ne peut pas
l’accepter. Nous terminerons cette première journée
par un important focus sur l’éco-responsabilité. Nous
présenterons le rapport final sur l’opération pilote
de tri, collecte et valorisation des bio-déchets lancée
en début d’année. Nous parlerons ensuite de la lutte
contre le gaspillage et des gisements de poissons. La
restauration crée des tendances. Elle peut montrer
l’exemple en matière de pêche durable, tout comme
les traiteurs.
Le second jour de congrès s’annonce-t-il aussi
dense ?
Oui. Avec
Jean-Pierre Chedal
, président des
restaurateurs du Synhorcat, et
Marcel Bénezet
,
président des cafés, bars, brasseries, nous ferons le
point sur la réglementation actuelle et à venir. Nous
reviendrons avec
Michèle Lepoutre
, présidente
de la commission juridique, sur l’accessibilité. Nous
aurons également un important débat sur l’accès au
financement de nos établissements et nous referons
un point sur le rôle du tribunal du commerce,
qui peut accompagner les entreprises quand les
premiers signes de difficulté apparaissent.
Carole
Delga
, secrétaire d’État chargée du Commerce, de
l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie
sociale et solidaire, clôturera notre congrès.
Didier Chenet
, président du
Synhorcat :
“Aujourd’hui, les
difficultés sont transversales et
c’est pourquoi nous avons décidé
que tous les dossiers abordés le
seront en plénière.”
Patrick Franchini
réélu à la tête
de l’Umih 39
œ
Lors de l’assemblée générale départementale du syndicat, le
président sortant a été reconduit dans ses fonctions.
D
es regards inquiets, une salle
attentive : l’assemblée générale
de l’Umih 39, s’inscrit dans la
tendance.
“Le cru 2014 s’annonce
mal. En première ligne, les hôtels et
les restaurants payent les pots cassés
d’une fréquentation en berne.”
Un peu
plus de 90 adhérents ont participé
à cette assemblée élective durant
laquelle le président sortant
Patrick
Franchini
et son équipe ont été
reconduits dans leurs fonctions. Pour
Patrick Franchini, le département
est tout particulièrement touché par
ce qu’il nomme le
“patron boum”.
De
nombreuses entreprises sont à céder
par des exploitants qui ont largement
dépassé l’âge de la retraite.
Malheureusement
, “les transactions
sont gelées et les banques, frileuses,
sont aux abonnés absents”
. Sans
parler des dépôts de bilan
“qui se sont
aggravés”.
Or, c’est
“tout l’équilibre
du territoire qui est en jeu”.
Hubert Jan,
président national
d’Umih Restauration, présent à la
réunion, insiste sur la nécessité d’être
plus que jamais soudés face aux
multiples pressions qui s’abattent sur
le secteur.
“Si vous êtes présents aujourd’hui en
nombre, cela prouve votre volonté de
soutenir nos actions et nous encourage
à poursuivre notre mission”
affirme
Patrick Franchini.
SY. S.
L’Umih 66
cristallise le rejet de la
mention fait maison
VILLENEUVE-DE-LA-RAHO
œ
Lors de l’assemblée générale du 13 octobre,
les débats ont mis en évidence la défiance des restaurateurs vis-à-vis
de cette nouvelle appellation.
U
ne image restera de l’assemblée
générale de l’Umih 66 qui s’est
tenue le 13 octobre au Château
Cap de Fouste, à Villeneuve-de-la-Raho
(66) : le président confédéral,
Roland
Héguy
, dressé à la tribune face au député
Fernand Siré
, initiateur de la mention
fait maison. Comme un symbole du
scepticisme - pour ne pas dire rejet - de
la part des restaurateurs des Pyrénées-
Orientales. Dans le département, l’Umih
prend clairement parti aux côtés de ses
affiliés pour le label de Maître restaurateur
(35 établissements labellisés) comme
véritable référence.
“Les professionnels des Pyrénées-Orientales
ont les mêmes préoccupations que tous
leurs confrères de l’Hexagone”,
confirme
le président départemental
François
Galabert
, soutenu par les responsables de
branches
HervéMontoyo
(restauration)
et
Thibault Lormand
(hôtellerie).
La tendance la plus alarmante concerne
la baisse préoccupante du budget des
vacanciers de la dernière période estivale :
la dépense moyenne par touriste et par
jour dans les Pyrénées-Orientales est
de 38,50 € !
“Avec un tel budget quotidien
pour manger et dormir, cela devient
très compliqué”,
commente François
Galabert, qui en appelle à l’État pour
lutter, notamment, contre la concurrence
déloyale :
“Il y a quatre ans, nous
comptions 34 hôtels référencés Logis dans
les Pyrénées-Orientales, et il n’en reste plus
que vingt
.
FRANCIS MATÉO
De gauche à droite :
Norbert Maire
, président CDT Jura,
Hubert Jan
, président d’Umih
Restauration,
Patrick Franchini
, président de l’Umih 39, et
Bernard Champreux
, président de
l’Umih Franche-Comté.
De gauche à droite :
Hervé Montoyo
, président des restaurateurs de l’Umih 66,
André Daguin
(ancien
président de l’Umih),
Roland Héguy
, président confédéral, et
François Galabert
, président de l’Umih 66.
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