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du 2 novembre 2007
RESTO CONCEPT

BIENTÔT TROIS RESTAURANTS À BIG APPLE

FIG & OLIVE, DÉBUT D'UNE SUCCESS STORY

New York Laurent Halasz a osé l'aventure américaine en misant sur ses racines du sud de l'Hexagone. Le jeune Français ouvre bientôt son 3e restaurant sur Manhattan avant de partir à la conquête des États-Unis et de franchir le cap du développement à l'international.


La cuisine ouverte sur la salle.


200 places assises dans le dernier Fig & Olive.

À 38 ans, Laurent Halasz est un patron qui a la tête sur les épaules. Quand il a débarqué à New York, il y a une dizaine d'années, c'est à Wall Street qu'il a fait ses premières armes, tout en passant son MBA. Sa rencontre avec Alain Coumont, un compatriote, créateur de l'enseigne de restauration Le Pain Quotidien, est décisive. À ses côtés, d'abord en tant que directeur des opérations, il participe au développement de ce concept et aux ouvertures à travers les États-Unis. Une expérience en or dont il s'est servi pour créer 'son' concept.
Fig & Olive revendique une cuisine de la Méditerranée. Attention : pas française, méditerranéenne ! La cuisine française véhicule encore aujourd'hui une image un peu trop haut de gamme aux États-Unis. Or Fig & Olive veut ratisser large et son ticket moyen varie de 28 dollars le midi à 54 dollars le soir (19,50 E à 37,50 E).
"Ce qu'on fait, c'est de la gestion simplifiée en se concentrant sur les saveurs et les goûts, explique Laurent Halasz. On est partis sur un modèle simple : jamais de fritures (trop de travail, trop de frais), pas de sauce ni de produits laitiers. Pas de beurre dans notre cuisine. Beaucoup de plats minute. Et on fait notre pain. Nous avons un excellent rapport qualité-prix. De plus, ici, il y a un engouement pour la nourriture saine. Nous sommes bien sur un créneau porteur, un régime à la méditerranéenne, un peu bio. Notre coeur de clientèle, c'est la femme gourmet, qui aime voyager."


Façade discrète dans le quartier de Meatpacking.


"Je connais les deux mondes le palais américain et la cuisine du soleil", raconte Laurent Halasz.

Des produits de qualité, vendus sur place ou sur internet
Autre credo : des produits de grande qualité. "Je ne veux que de très beaux produits. Nous avons une vraie politique de recherche d'ingrédients et de saveurs. Quand j'ai un produit, je crée la recette. Par exemple, nos tomates viennent de fermiers Amish de Pennsylvanie. Ils vont cultiver d'autres légumes pour nous." Les meilleures ventes ? Les crostinis, le trio brochettes d'agneau, de poulet et de crevettes. Ce qui n'empêche pas Laurent Halasz et son chef executif, Pascal Lorange, de proposer des plats nettement plus audacieux. Son pari ? "Réussir à comprendre les Américains sans se compromettre."
Deux fois par an, Laurent Halasz procède à une dégustation de 200 vins. Une première sélection, d'une trentaine de flacons, est proposée alors pour un nouveau test au personnel. "On fédère tout le monde autour du choix. Tout le monde sait qu'il y a une fête tous les six mois. Et on éduque aussi les palais." Une éducation qui ne se limite pas aux vins.
Chez Fig & Olive, les murs sont couverts de produits vendus sur place, dont beaucoup sont désormais commercialisés sous la marque du restaurant. Huiles d'olive (plus de 30), vinaigre, olives, condiments, herbes de Provence… À table, les clients peuvent goûter plusieurs huiles et sont conseillés par le personnel formé à la vente des produits. Les clients repartent souvent avec une bouteille d'huile qui sera portée sur l'addition. Ils peuvent aussi suivre des leçons d'initiation à l'utilisation des produits et des cours de cuisine.
Le site internet de Fig & Olive totalise 30 000 visites par mois. "Pas moins d'un demi-million de personnes aux États-Unis ont entendu parler de Fig & Olive",
estime Laurent Halasz. Et justement, la vente sur internet démarre… Une petite part de l'activité qui devrait rapidement prendre de l'ampleur.
Laurent Halasz est le fondateur et l'actionnaire majoritaire de la société, soutenu par des investisseurs. Pas question de se lancer dans une ouverture s'il n'est pas sûr d'un retour sur investissement en moins de trois ans.

Jusqu'à 4 nouveaux établissements par an
Le premier Fig & Olive a ouvert ses portes en avril 2005 au centre de Manhattan et dispose de 60 places assises. Le numéro deux (décembre 2006) en compte 200. Ensemble, ils réalisent 5 000 couverts par semaine. Avec le 3e, et ses 180 places, qui ouvrira bientôt, Laurent Halasz estime pouvoir atteindre 9 000 couverts par semaine au total. Les restaurants sont ouverts 7 jours/7, de 11 h à minuit, voire 1 h. Le 4e est programmé pour la fin 2008 à Los Angeles. Le jeune Français table sur 2 ouvertures par an. Il mettra ensuite l'accélérateur pour passer à 4 par an, mais n'envisage pas d'avoir recours à la franchise, "ou avec des gens proches", précise-t-il, toujours très prudent.
"D'ici à cinq ans, on aura entre 15 et 20 unités aux États-Unis [Los Angeles, Las Vegas, en Floride…] et dans deux autres pays à l'international. Dubaï, c'est possible. En Asie, la Chine et le Japon. L'emplacement et les hommes, ce sont les priorités", assure Laurent Halasz. Il n'en oublie pas pour autant son Mougins natal. Sponsor du Festival international de la gastronomie, il retourne aussi en France avec Pascal Lorange, afin de se ressourcer, trouver de nouveaux produits, de nouvelles saveurs. Il ouvre aussi ses portes à de jeunes cuisiniers français qui souhaiteraient faire un stage chez lui et apprendre à travailler à l'américaine. Si vous êtes créatifs, intéressés par la cuisine du Sud, et que vous parlez anglais, vous pouvez envoyer un CV. "Cela pourra déboucher sur du long terme", assure Laurent Halasz.
Nadine Lemoine zzz22v

figandolive.com

Fig & Olive
Meatpacking District
420 W 13TH Street
New York, NY 10014

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