Très bon Côtes de Provence...choqué par directives UE
Bonjour Marcel,
Je ne suis pas surpris par tes commentaires sur le « Château Roselyne 2008 ». En réalité, je pense qu’il s’agit du « Château Sainte-Roselyne », sur la commune Les Arcs-sur-Argens, (Crus classé de Provence depuis juillet 1955).
Indépendamment de la qualité de ses vins, le Château Sainte-Roselyne vaut le détour. Il s’agit d’une très ancienne abbaye (XIIème siècle) dont le cloître et la chapelle constituent une véritable œuvre d'art. Lieu de recueillement, la chapelle abrite toujours depuis 1329 le corps de la Sainte vénérée qui repose, en habits sacerdotaux, dans une châsse en cristal.
Au XIV siècle, sous l'impulsion de l'évêque de Fréjus, futur Jean XXII, Pape en Avignon, le site devint un des premiers vignobles de Provence.
En 1994, Monsieur Bernard TEILLAUD a repris en mains les destinées de cette propriété avec pour objectif d'en faire un des fleurons de la viticulture méridionale et un haut lieu artistique.

Pour en revenir à la question posée, et pour l’information de nos lecteurs, je me permets de faire référence à mon article publié par l’Hôtellerie-Restauration le 12 mars 2009 : « Depuis quelques années, la vente des vins rosés progresse. Phénomène de mode ? Rien n’est moins sûr ! L’évolution des goûts de la clientèle, et surtout les efforts réalisés par les producteurs, expliquent cette demande accrue. Grâce à ces efforts, ces vins ont leur place sur nos tables, y compris sur les plus prestigieuses. ».
Jusqu’à maintenant, la législation française ne permettait pas d’obtenir du vin rosé en assemblant du vin blanc et du vin rouge. Une seule exception : le champagne rosé ».
Mais dans le cadre du projet de règlement concernant les pratiques œnologiques autorisées, adopté par les représentants des Etats membres de l’Union européenne, figure l’autorisation d’élaborer les vins rosés par coupage de vin blanc et de vin rouge pour tous les vins rosés produits au sein de l’UE. Le problème est que lors de la première consultation de la Commission européenne avec ses Etats membres, la France ne s'était pas opposée à la réforme du «paquet sur les pratiques oenologiques».
Bien évidement, cette décision concernant les vins rosés a provoqué un véritable tollé parmi les producteurs. L’AREV (Assemblée des Régions Européennes Viticoles ) qui est l’organisation politico-professionnelle des régions viticoles d’Europe a adressé une lettre ouverte à Madame Mariann Fischer Boel Commissaire à la Commission Européenne

Les experts de l'UE devaient adopter définitivement ces règles fin avril. Mais leur décision a été reportée au mois de juin. En revanche, la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer-Boel a indiqué au ministre français de l'Agriculture Michel Barnier qu'elle était «prête à trouver une solution pour la France dans le cadre des règles d'étiquetage mais qu'elle ne rouvrirait par le paquet sur les pratiques œnologiques ».

Mon avis : Tout à fait d’accord avec toi. Je suis également choqué par cette directive de l’Union européenne.
La prochaine fois, il faudra peut-être regarder les textes avant de s’engager…
Cordialement
À très bientôt…