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du 20 octobre 2005
VOUS RÉAGISSEZ

Il faut tout de même le dire…

Vendredi 23 septembre, M. Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes avait convié les syndicats de salariés et les organisations patronales à discuter de la revalorisation de la grille des salaires minimaux. Tout le monde était présent à cette réunion, sauf… M. Larcher !
C'est tout de même inadmissible et intolérable qu'après les propos que ce ministre a porté envers notre profession à diverses reprises depuis plusieurs mois brille… par son absence ! Seul point d'ailleurs ou toute l'assemblée semblait d'accord.
Certes, M. Morin était là pour le remplacer, mais tout de même c'est facile d'allumer le feu et de s'éclipser lorsque celui-ci est incandescent.
Il est apparemment nécessaire de rappeler à M. Larcher que dans notre profession de sérieuses avancées ont été faites :
• Le Smic a augmenté de 16,50 % entre le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2005
• La mise en place de la prévoyance
• Les 6 jours de congé supplémentaires
• Les 2 jours fériés en plus à venir
Et tout cela en contrepartie de la prime à 114,40 E par mois (absorbée immédiatement par le coût desdits avantages précités) pour un temps plein jusqu'au 31 décembre 2005. Il est donc grand temps de voir les choses en face.
Il est sûr que la grille de salaires doit être revue, mais dans la situation actuelle, cela est tout à fait impossible. En effet, plus nous nous approchons du 1er janvier 2006, date fatidique pour la TVA à 5,5 %, et plus nous nous en éloignons.
Dans Les Echos du 23 septembre 2005, nous apprenions que la TVA à 5,5 % n'était pas budgétée pour 2006. Quel optimisme de la part de notre gouvernement alors qu'il reste encore quelques réunions Ecofin d'ici à la fin de l'année. Alors à force de se faire avoir comme
des bleus à chaque fois, on devient méfiant.
Il est impératif d'avoir non plus des promesses mais des actes et des dates claires et précises, quitte à utiliser la subsidiarité pour y parvenir, et ceci est tout à fait dans les moyens de la France.

De plus, on s'aperçoit que sans aucun problème et du jour au lendemain, M. Borloo annonce "l'application d'une TVA réduite au lieu de 19,6 % pour les opérations neuves dans les quartiers qui sont concernés par la rénovation urbaine".
De qui se moque-t-on alors ? Ce qui est impossible pour les uns est sans problème pour les autres ? Doit-on subir une hémorragie de faillite dans les CHR pour réagir ? Car c'est ce qui attend bon nombre d'entre nous si la révision de la grille de salaires aboutissait sans que nous n'obtenions quoi que ce soit en contrepartie. Trop de TPE sont au bord du gouffre, une pression de plus et ce sera leur fin. Pour bon nombre d'entre nous, si nous n'augmentons pas les salaires de nos employés, ce n'est pas que nous ne le voulons pas, mais parce que nous ne le pouvons pas.
Une chose est sûre, il serait important que les différentes organisations patronales sachent au moins être unies pour aller chez un ministre après des propos inacceptables au lieu d'y aller les unes après les autres.
Le gouvernement aurait au moins une impression de volonté commune d'une profession qui refuse d'être dénigrée à tout bout de champ et nous serions assurément plus considérés. Croyez-moi, là-dessus, on a un sérieux retard sur celles des salariés qui savent y faire et aboutissent mieux que nous. Les représentants nationaux des différents syndicats doivent se souvenir qu'ils sont élus pour faire progresser les intérêts de la profession. Il est grand temps de resserrer les rangs et de montrer qu'on refuse de mourir à petit feu. Il y a urgence.
(Philippe Lefevre) zzz22v

La non-revalorisation de la grille de salaires est démotivante

Aujourd'hui, je suis en colère, car bien que le problème ait été soulevé il y a quelques mois, ce que je craignais est arrivé : embauchée il y a 2 ans avec un salaire légèrement au-dessus du Smic, l'augmentation des grilles salariales ayant été moindre que celle du Smic, je suis, depuis le mois de juillet, payée au Smic !
Il est vrai que la différence était minime déjà auparavant, mais on me reconnaissait tout de même une valeur salariale différente de celle d'une débutante (j'ai 7 ans d'expérience).
La remarque en a été faite à un 'directeur de secteur' lors d'une table ronde : celui-ci a rétorqué que cela ne nous enlevait rien (à ceux qui sont dans le même cas que moi).
Dans ce cas, puis-je prétendre à son salaire ? Si je comprends sa logique, cela ne lui enlèvera rien non plus ? Je trouve honteux une telle réponse !
Résultat : avec un niveau 1 échelon III, je gagne la même chose que celui qui débute à un niveau 1 échelon I. Tout cela est-il bien légal ? Personne ne va donc se manifester ?
(Élise par courriel) zzz60r

Plus personne ne veut travailler

Suite à vos articles sur la création d'emploi dans les CHR, et la baisse de TVA, je me permets de vous écrire pour vous dire que le problème ne vient ni de la TVA, ni des charges, ni du salaire, mais du fait que les gens en général ne veulent plus travailler. Lorsque vous discutez avec d'autres chefs d'entreprise qui sont dans d'autres secteurs d'activité comme le bâtiment, l'industrie, ils rencontrent les mêmes problèmes que nous , restaurateurs. Imaginez ces secteurs qui ont du mal à trouver des salariés pour des horaires normaux à 35 heures, alors pensez aux restaurateurs pour le soir et le week-end !
Donc arrêtons tout ce cinéma de baisse de TVA, baisse des charges et augmentation de salaire, ce n'est pas le vrai problème.
Messieurs les politiques, sortez de vos tours d'ivoire. Vivez sur le terrain et pas uniquement un mois avant les élections et après plus rien pendant tout votre mandat.
Faisons un référendum des petites entreprises prêtes à créer des emplois ; après on fera de vrais comptes. À savoir demandez-leur combien de personnes elles ont vues avant de trouver ou non, ou combien n'ont toujours pas trouvé toutes ces fausses aides à l'embauche (on est jamais dans le bon cas). Et pourtant, il en existe.
Plus rien n'est fait pour les PME. Toutes les lois sont faites pour les grands groupes. Les 35 heures sont du pain béni pour les industriels et du pain rassi pour le petit commerce.
(P.E. Mutschler, restaurateur dans le pays de Sarbourg) zzz22v

Promesses avariées

Depuis 35 ans je sévis dans l'hôtellerie.
Depuis 35 ans les pouvoirs publics, toutes tendances confondues, nous bernent, nous trompent, nous roulent dans la farine.
Depuis 35 ans j'entends les mêmes discours sur la TVA, la formation, la reconnaissance de la profession, etc.
Chapeau à tous les responsables syndicaux pour leur ténacité, mais qui doivent souvent avoir l'impression de prêcher dans le désert.
Quant à nos politiques qui ne pensent qu'à leur mandat électif (c'est déjà parti pour les présidentielles de 2007 !) et qui se moquent de nous à longueur d'année, ils sont en train de ruiner la France de ses forces vives (désintérêt des seniors, chômage impensable chez les jeunes 'trop' diplômés, mais sans expérience, qui vont se la faire hors de nos frontières, même européennes, puis qui y restent). Un bon ou un mauvais restaurateur peut faire de la bonne politique, mais un politique ne fait pas forcément un bon restaurateur s'il n'a pas un minimum de formation.
S'il existait une répression des fraudes adaptée aux 'marchandises' vendues par nos politiques, il ne s'agirait pas de 2,6 tonnes de discours avariés, mais la quasi-totalité de nos élus n'aurait plus l'autorisation d'ouvrir leur boutique pour nous vendre leurs salades périmées.
(P. Lambert) zzz22v

Perfide Albion

J'apprends par un ami, chef d'une grosse structure à Londres, que la moitié de son personnel français salarié à Londres serait également déclaré comme demandeur d'emploi en France.
Je ne sais si c'est vrai, mais si tel est le cas, constatons que le développement des Low Costs participe de cette éventuelle fraude aux Assedic.
En effet, 1 billet par mois contre une indemnité, c'est très rentable.
Peut-être que le chantre de l'Europe libérale, l'Angleterre, si prompte à stigmatiser le 'modèle social français' serait bien inspirée d'établir une règle très simple : adresser aux autorités françaises, lors de chaque embauche, un document : coordonnées et numéro de SS qui aurait pour effet de rayer immédiatement des listes des Assedic ceux qui par mégarde auraient oublié de le faire.
Ce qui peut être mis en place, c'est une DUE européenne.
Ce qui est certain, si cette fraude est avérée, c'est qu'elle est massive et massivement à l'avantage de l'Angleterre, la libre concurrence, si chère à ce pays, commence par faire le ménage dans ce genre de pratiques, et de se battre pour un taux unique de TVA, car dans la restauration, l'Italie et l'Espagne, par exemple, directement concurrents de la France, bénéficient de taux réduits.
Je résume : si l'Angleterre emploie des 'chômeurs' français, si l'Italie et l'Espagne ont une TVA moindre, peut-être le restaurateur français a-t-il intérêt à devenir plombier en Pologne.
(Renaud Geille de Nice) zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2947 Hebdo 20 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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