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du 16 juin 2005
RESTAURATION

HARDRIGE

La bonne pointure pour le Groupe Bocuse

Sillans (38) Créées à la fin des années 1980 et fabriquées artisanalement dans la périphérie grenobloise, les chausses Hardrige vont désormais équiper le personnel des brasseries de Bocuse à Lyon.

En 1968, à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble, Jean-Claude Killy fait vibrer la France en remportant 3 médailles d’or. Aux pieds, le skieur porte des chaussures Le Trappeur, dont on s’accorde à reconnaître la technicité en la matière. Une vingtaine d’années plus tard, la marque emblématique n’est plus qu’un souvenir, et l’usine de Sillans, près de l’ancien aéroport de Saint-Étienne Saint-Geoirs, dans l’Isère, est reprise par Guy Richard, qui rebaptise l’affaire Hardrige (anagramme de son nom).
Grâce à sa réputation et au sérieux de son travail artisanal, Hardrige a l’armée pour première clientèle, avec fourniture des chaussures aux pilotes de Mirage et d’hélicoptères, de la gendarmerie aussi. Pourtant, peu à peu, Guy Richard (p.-d.g.), rejoint par son fils Olivier (directeur commercial), décide d’élargir la gamme et, en misant sur "le confort sans sacrifier le look", de cibler une clientèle "d’hommes et de femmes actifs" qui peuvent découvrir la production dans la dizaine de boutiques en France et en Angleterre. Comme il aime fréquenter les restaurants, Guy Richard imagine qu’il pourrait travailler avec les chefs. Une première ébauche est lancée en 1995-1996 avec la sortie d’une petite gamme. Sans suite.

De 80 à 120 opérations manuelles
Puis, l’année dernière, une rencontre avec Paul Bocuse s’avère déterminante. Le chef de Collonges n’oublie pas qu’il a un jour porté des chaussures Hardrige offertes par un chef ami. L’idée de plancher sur un cahier de charges pour penser un produit de ce type le séduit autant que Jean Fleury, son directeur général. La problématique soumise à Guy et Olivier Richard est simple : dans la mesure où la station debout est la position privilégiée de cette nouvelle clientèle, il s’agit de réaliser tant pour la cuisine que pour la salle une chaussure confortable. Elle sera sans lacet pour l’une, en une seule pièce de cuir traité antigraisses et antitaches avec une semelle antidérapante. Comme les autres, sa fabrication requiert de 80 à 120 opérations manuelles. Du cousu main comme Hardrige est désormais l’un des derniers en France à le faire, avec Weston, Paraboot et Heschung.
Et voilà que naît la gamme ‘Paul Bocuse’, réservée pour l’heure au personnel des brasseries du chef lyonnais dont les clients, avec la note du jour, se verront offrir par le chausseur une proposition commerciale. Pour l’heure, il n’y aura pas de lancement d’une gamme pour la population des cuisines et salles de restaurant. Mais nul doute que ce test grandeur nature ne peut que donner des idées dans ce sens à Guy et Olivier Richard, ravis de s’être rendus compte qu’ils étaient "capables de répondre à un cahier des charges spécifique" en proposant le must en la matière…
Jean-François Mesplède zzz42x 929h46

Chaussures Hardrige
207 rue Paul Dijon
38590 Sillans
Tél. : 04 76 35 99 04

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L'Hôtellerie Restauration n° 2929 Hebdo 16 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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