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 du 9 juin 2005 |
VINS |
STÉPHANE ET DIDIER LAISSENT LE TEMPS AU TEMPS
Sur la carte, ‘Ecogastronomie’ entre éthique et plaisir…"Doucement mais sûrement" pourrait être leur devise. Chantres de la slow-food, Stéphane Poulard et Didier Kress y ont consacré à Nancy une antenne dédiée au vin.
Ils sont amis de longue date, accessoirement bons vivants à la
jovialité communicative, mais avant tout passionnés par un centre d’intérêt
commun : le bon vin. Gérant d’une cave non loin de Nancy, Didier Kress en a
fait son métier. Graphiste free-lance, Stéphane Poulard y consacre de son côté une
bonne partie de son temps libre. Un amour pour la ‘chose’ viticole auquel le
tandem a décidé d’ajouter une dose d’engagement, il y a un peu plus de deux
ans. En laissant libre cours à leurs convictions, les deux trentenaires ont ainsi créé
dans la cité ducale une antenne de slow-food, ce mouvement italien né dans les années
quatre-vingt en réaction aux fast-foods et plus généralement, à la fast-life.
Concrètement, le courant de pensée qui compte quelque 750 conviviums pour un total
de 60 000 adeptes de par le monde met en avant
‘l’‘écogastronomie’. Ou la (ré) conciliation de l’éthique et
du plaisir par la promotion de produits complètement naturels. Autrement dit, arrivés à
maturité sans artifices. Une volonté que Didier Kress et Stéphane Poulard
retranscrivent à l’occasion de dégustations.
L’aspect convivial fondamental
"L’idée est d’avoir une approche pédagogique, d’éduquer le goût,
indique Didier Kress. Mais attention, loin de nous la tentation d’imposer quoi que ce
soit ! L’aspect convivial nous paraît fondamental." On est loin ici du
cliché mettant en scène l’écologiste radical voulant absolument imposer son point
de vue. "Nous ne demandons pas aux gens d’être des fondus absolus du
‘bio’. Nous accueillons principalement des vignerons venus de tous horizons à
qui nous essayons tout simplement de faire partager notre goût pour le bon vin. Celui
dont la traçabilité peut être établie de A à Z et qui n’a donc pas fait
l’objet de quelconques manipulations." Après 2 ans d’existence,
l’association compte une vingtaine de fidèles. Mais à l’heure où le vin
traverse une période quelque peu trouble, alors que l’attente des consommateurs en
terme de produits sains est croissante, nul doute que les adeptes de slow-food, version
nancéienne, ne manqueront pas eux aussi de se faire plus nombreux…
Patrick Muller R/JB Presse zzz22v zzz46f 928q8
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L'Hôtellerie Restauration n° 2928 Hebdo 9 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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