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du 12 mai 2005
ÉDITO

Anticiper

Alors que se poursuivent les consultations indispensables sur les baisses de TVA susceptibles d'être adoptées par l'Union européenne d'ici à la fin de l'année, la compréhensible fébrilité des restaurateurs est montée d'un cran à l'approche de l'échéance électorale du 29 mai prochain. Or, l'honnêteté intellectuelle oblige à souligner que les deux questions de l'adoption du Traité constitutionnel et de la baisse de la TVA en restauration n'ont strictement rien à voir. Et pour cause : dans le projet soumis au référendum français le 29 mai, il est même précisé que la précieuse unanimité continuera de s'exercer en matière fiscale. Et sans doute pour longtemps, faut-il ajouter, tant il est vrai qu'aucun gouvernement censé n'est disposé à se défaire de l'attribut essentiel de la souveraineté qu'est la levée de l'impôt.

En revanche, au-delà des tribulations méandreuses du dossier de la TVA en restauration dont L'Hôtellerie Restauration vous rend compte au fil des rendez-vous, rencontres, conseils et autres démarches au sein de la bureaucratie bruxelloise, l'échéance du 1er janvier 2006 exige la plus grande vigilance afin que le dossier connaisse l'aboutissement positif tant attendu. Car le penchant naturel des politiques les conduit parfois à une faculté d'oubli parfaitement justifiée par les contingences de l'heure.

Mais il n'est pas dans notre propos de considérer que les récents et très médiatisés effets d'annonce (a-t-on déjà lu en une d'un grand quotidien du matin des titres sur 5 colonnes pour une baisse d'impôt indirect sur les bicyclettes ou les chemises ?) sont liés au référendum sur le Traité constitutionnel…

Il n'empêche : pendant ce temps, il faut continuer à faire tourner les entreprises, investir, imaginer l'avenir, et bien sûr faire des marges suffisantes pour garantir la pérennité des emplois et le développement du marché. Pour les restaurateurs, une seule attitude aujourd'hui s'impose : EMBAUCHER PAR ANTICIPATION. Car il ne faut pas s'y méprendre : si la TVA baisse à la fin de l'année, il sera sans doute trop tard pour s'attacher les meilleurs éléments déjà recrutés par les établissements qui auront su proposer des conditions de travail et de rémunération attractives - ce qui était d'ailleurs l'objectif de l'accord signé en juillet dernier contre une contribution publique de 1,5 milliard d'euros, ce qui n'est pas rien.

Et si, ce qu'à Dieu ne plaise, la baisse promise était encore une fois reportée - mais nul ne songe à cette éventualité -, la situation serait identique.
Certes, les meilleurs stratèges savent qu'une bataille n'est définitivement gagnée qu'au terme de l'armistice signé entre deux belligérants - et en l'occurrence nous n'en sommes pas là -, mais les raisons d'espérer et donc d'anticiper n'ont jamais été aussi fortes.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2924 Hebdo 12 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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