L'Hôtellerie Restauration No 3419 - page 96

Formation-Écoles
L’ ANPCR souhaite revaloriser
les diplômes
et la profession
œ
Les 25 et 26 octobre derniers, le CFA de Gevingey (39) accueillait la 28
e
assemblée
générale de l’Association nationale des professeurs de cuisine et restaurant.
Une centaine de
congressistes
avaient fait le
déplacement.
L
’Association
nationale des
professeurs de
cuisine et restaurant
(ANPCR) n’a plus
à démontrer son
rayonnement au sein du
système de formation
professionnelle :
200 adhérents (dont
quatre nouveaux :
CFA de Besançon,
Bethoncourt, UFA de
Poligny et Charleville-
Mézières), une
présence dans 100 établissements,
trois délégations hors territoire
métropolitain (Réunion, Marquises,
Belgique) et deux autres à venir
prochainement (Guadeloupe et
Martinique)... Lors de la dernière
assemblée générale de l’association,
les 25 et 26 octobre derniers au CFA
de Gevingey, échanges, ateliers et
débats ont également prouvé que
l’ANPCR est force de proposition et
d’action auprès de la profession.
D’ores et déjà engagée dans la
missionMarcon et dans la Fondation
Paul Bocuse, l’association s’attelle
actuellement à la refonte des diplômes
puisque, comme l’explique
Bruno
Treffel
, son président,
“l’attraction
des métiers des CHR passe par la
reconnaissance du diplôme.
Si la cuisine a bénéficié d’une forte
médiatisation, il y a encore beaucoup
à faire pour les métiers de la salle”
.
Une double bataille va être menée
dans les prochains mois : la
participation à la réforme des diplômes
et la promotion de l’alternance avec
l’appui, notamment, de la Fondation
Paul Bocuse, qui lance un nouvel
atelier-découverte sur les arts de
la table.
“L’objectif est, à terme, une
couverture nationale”,
a appuyé
Bruno Treffel.
Autres projets avancés durant
l’assemblée générale :
une scission de la région
Centre-Poitou-Charentes
en deux régions (Centre
et Poitou-Charentes)
et la planification de
quatre réunions ‘grandes
régions’ de février à mai
2015.
“Cela permettra
à l’association d’aller à
la rencontre des adhérents
qui ne peuvent pas venir
aux assemblées
générales.”
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MYRIAM HENRY
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L’Hôtellerie Restauration
: L’image de l’apprentissage, qui avait mauvaise
presse, évolue-t-elle auprès du public ?
Bruno Treffel
: Oui, il y a eu de vraies avancées. Il y a vingt ans,
l’apprentissage était la voie pour les cancres. Ce n’est plus le cas
aujourd’hui. L’ANPCR et la profession se sont employées à revaloriser
l’image de ce cursus. Mais d’autres phénomènes ont joué : l’aide à
l’équipement de la part des conseils régionaux, l’accompagnement
au permis, la mutuelle des salariés et les contrats d’apprentissage.
La mission menée par
Régis Marcon
, dont le travail commence à porter ses fruits,
a également aidé les jeunes à s’engager dans cette voie.
Comment l’ANPCR fait-elle entendre sa voix ?
Nous sommes présents dans le comité de pilotage de la Semaine du goût et de
la Fête de la gastronomie. Nous avons aussi notre place au sein du comité Paul
Bocuse et au bureau de l’association Ô service - des talents de demain. Nous
utilisons également les réseaux sociaux et avons développé un site internet - qui va
être redynamisé - accompagné d’une version mobile.
Quels sont les prochains chantiers de l’association ?
Conforter notre présence au sein des centres de formation et la développer là où nous
ne sommes pas représentés. Nous allons également faire tourner les rôles
afin que dans le bureau, chacun participe aux différents comités de pilotage.
Enfin, nous allons solliciter un entretien auprès de laministre de l’Éducation nationale
[
Najat Vallaud-Belkacem
, NDLR] pour participer à la consultation nationale sur
la réforme des diplômes. Nosmembres sont des experts et des spécialistes qui ne
demandent qu’à donner de leur temps pour que cette réforme soit efficiente.
3 QUESTIONS À
Bruno Treffel
, président de l’ANPCR
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