du 30 août 2007 |
SPÉCIAL RUGBY |
AVEC 350 000 VISITEURS ATTENDUS DONT 275 000 ÉTRANGERS
Le Mondial de rugby est-il un coq aux oeufs d'or ?
Le potentiel des retombées de la Coupe du Monde de Rugby est considérable. Selon une étude réalisée par l'Essec, le ballon ovale pourrait générer 8 milliards d'euros sur quatre ans.
Le XV en séance de musculation. Les 2e et 3e lignes suivent un parcours musculaire précis sur un revêtement synthétique de pointe. Au programme : soulever 150 kg de fonte alternativement sur 40 minutes de parcours. |
Il
n'y a pas photo ! Même s'il fait de plus en plus d'émules grâce
aux valeurs qu'il véhicule, le ballon ovale reste aujourd'hui encore très
loin derrière le ballon rond. Raison pour laquelle - probablement - le comité
d'organisation de la Coupe du Monde de Rugby a mandaté la chaire européenne
de marketing sportif afin de réaliser une étude pour évaluer les
"retombées économiques" de la compétition aux niveaux local
et national.
Eh bien, apparemment, le rugby peut rapporter
gros. Après sept semaines de compétition - ouverture le 7 septembre avec
le match France-Argentine, et clôture le 20 octobre au Stade de France -,
le Mondial de rugby 2007 pourrait dégager 8 milliards d'euros au terme des
quatre prochaines années. En tout cas, c'est ce que révèle l'étude
menée par la grande école française. Des données encourageantes
d'autant qu'elles ont été établies à partir des chiffres de
la billetterie au 31 mars 2007. Les résultats de l'étude permettent d'estimer
à plus de 1,23 million le nombre de personnes assistant à au moins
un match de ce grand rendez-vous sportif en France.
Sur cette même hypothèse,
on peut s'attendre à accueillir 275 000 spectateurs étrangers hors accompagnants.
Mais s'ils viennent accompagnés, le chiffre grimpe à la vitesse grand
V pour atteindre un total de 350 000 visiteurs dans l'Hexagone. Une sacrée
mêlée en perspective qui - selon les experts de l'Essec - devrait injecter
dans l'économie nationale environ 1,5 milliard d'euros uniquement pour des
frais liés à l'hébergement, au transport, à la restauration…
Ajoutons à ce
montant, les 260 millions de téléspectateurs
prévus en France et leurs 2 milliards d'euros de dépenses additionnelles
autour de cette méga fête. Sans oublier les 250 millions d'euros générés
stricto sensu par l'événement (partenariat marketing, billetterie…)
et nous voilà à 4 milliards d'euros de retombées avant et pendant
la compétition.
Un impact a posteriori conséquent
Comme pour d'autres manifestations de cette ampleur
- surtout si elle est menée de main de maître -, la Coupe du Monde de
Rugby aura évidemment un impact a posteriori. Selon l'étude de l'Essec,
si elle reproduisait seulement un quart de l'effet de la Coupe du Monde de Football
de 1998 sur le tourisme, elle entraînerait l'arrivée supplémentaire
de 1,6 million de touristes par an en France. Associées à la montée
en puissance du nombre de pratiquants de rugby et celle des téléspectateurs,
les retombées indirectes s'élèveraient aux alentours de 1 milliard
par an, soit un impact estimé à environ 4 milliards d'euros sur quatre
ans.
Un joli 'drop' en perspective pour l'économie française et, en particulier pour
le secteur du tourisme considéré parmi les premiers bénéficiaires. Reste que
rien n'est encore véritablement acquis. Même si le cap des 2 millions de billets
vendus a d'ores et déjà été franchi. Notons aussi que les fans du ballon ovale
dépensent en général davantage que les 'footeux'. Il est clair que l'ampleur des
retombées économiques va également dépendre de l'implication des 10 villes
françaises concernées : Bordeaux, Lens, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes,
Paris, Saint-Denis, Saint-Étienne et Toulouse. L'accueil des professionnels du
tourisme constitue un autre élément de réussite. Tout comme le parcours des
Bleus.
C.
C.
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