du 28 juillet 2005 |
RESTAURATION |
LE RELAIS DE PIGASSE
Le restaurant a besoin dun hôtel pour se développerOuveillan (11) Quatre ans après sa création, Le Relais de Pigasse a trouvé en Frank Renimel le chef qui a bien défendu létoile conquise par dautres. Mais labsence dhébergement est pénalisante, même au bord du canal du Midi.
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Lhistoire est ainsi faite que même au bord du canal du Midi
la vie na rien dun long fleuve tranquille. Et pourtant, lorsque le Relais de
Pigasse a ouvert ses portes, il y a quatre ans, de bonnes fées semblaient sêtre
penchées sur le berceau de ce nouveau-né. Robert Eden, Britannique venu en Languedoc par
passion pour ce terroir et envie dy produire de grands vins, avait mis les moyens
financiers nécessaires à la création dun restaurant de prestige. Avec
Jean-Jacques Benet comme conseiller et Éric Saint-Denis pour mettre en musique une
cuisine fortement influencée par le Sud, ce restaurant avait tout pour réussir. Mais la
route a pris la vie du premier, un an plus tard, et obligé le second à vivre avec des
béquilles durant de longs mois
Comme une éclaircie, une étoile est venue briller au-dessus de ce lieu magique en
mars 2003. Mais le 14 mars de cette même année, un incendie criminel a semé
le désarroi au sein dune équipe déjà à court de moral alors que son chef, Éric
Saint-Denis, savérait incapable de reprendre une activité normale.
Dans lurgence, Robert Eden a fait jouer ses relations afin de trouver un cuisinier
dun niveau suffisant pour faire face à linévitable afflux de clientèle
engendré par la reconnaissance du guide Michelin et surtout ne pas la décevoir.
Cest Frank Renimel, ancien chef de partie au Jardin des Sens à Montpellier puis
second de Dominique Toulousy, à Toulouse, qui avait le meilleur profil et cest lui
qui a dabord sauvé létoile avant de la confirmer un peu plus.
Venu sauver les
meubles, Frank Renimel a pris du galon
Aujourdhui, 2 ans plus tard, Frank Renimel a constitué autour de lui
une équipe solide et soudée. Une nécessité puisque, à son activité de chef, Robert
Eden a ajouté celle de directeur de létablissement. "La gestion, la
comptabilité cest aujourdhui 50 % de mon temps. Mais jai
lavantage de travailler comme si ce restaurant était le mien. Alors jimplique
le personnel afin de le sensibiliser pour que ma tâche soit moins lourde. Car mon
métier, cest la cuisine et il nest donc pas question que je la
délaisse."
Il consacre en particulier beaucoup de temps à la recherche dagriculteurs et
maraîchers capables de lui assurer de façon régulière la fourniture de produits
originaux et dune extrême qualité. Adepte du Slow Food, il sefforce de
partager cette philosophie avec ses clients et de leur faire ressentir la différence.
Une clientèle de gastronomes qui apprécie qualité de la cuisine et richesse de la cave
puisque le ticket moyen sétablit à près de 90 E. Cependant, sur cette route
qui sillonne entre Béziers et Narbonne, Franck Renimel sait que son restaurant na
pas atteint un niveau suffisant dactivité. "Notre priorité
aujourdhui cest daboutir à laménagement de chambres. Cest
un projet que Robert Eden a évoqué dès louverture en 2001 mais le permis de
construire na pas été facile à obtenir. Aujourdhui, cest fait, mais
il lui faut bouler le financement car il vise une hôtellerie haut de gamme afin
dêtre en accord avec le restaurant."
À larrivée de Frank Renimel, Robert Eden avait chiffré linvestissement à
61 000 E par chambre pour un projet qui en compte huit. Une opération lourde
qui peut cependant offrir de nouvelles perspectives à son entreprise.
Jean Bernard zzz22v 935t27
Le Relais de Pigasse
Route de Béziers
11590 Ouveillan
www.comtecathare.com
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n° 2935 Hebdo 28 juillet 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE