du 11 octobre 2007 |
CAMPUS |
ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE
Le lycée hôtelier de Sisteron veut jouer dans la cour des grands
En quelques années, le lycée hôtelier Paul Arène a augmenté ses effectifs de plus de 70 % et vient d'ouvrir un BTS hôtellerie-restauration par l'apprentissage.
Les élèves et les enseignants de la section hôtelière du lycée Paul Arène de Sisteron. |
Le
lycée Paul Arène de Sisteron est tellement discret qu'il n'avait pas pensé
à signaler qu'il avait gagné le prestigieux trophée Antonietti
en 2003 ! Et pourtant, avec ses 160 élèves (BEP, bac technologique, mention
complémentaire cuisinier en desserts de restaurant) et son tout nouveau BTS
hôtellerie-restauration, le petit établissement s'est forgé une
belle réputation dans la région. Jean-Marie Capallera, proviseur
de la Cité Scolaire (1 400 élèves en comptabilité, métiers
de la mode et hôtellerie-restauration), commente : "Il y a une vingtaine
d'années, quand nous avons commencé avec une seconde d'adaptation, personne
ne pensait que nous allions bâtir un vrai lycée hôtelier. C'est
l'aboutissement d'un gros et patient travail." Résultat, l'établissement
compte désormais 160 élèves et étudiants contre 92 en 1999 !
Pour Franck Pérard, chef des travaux, "pour remplir nos sections,
il a fallu faire connaître le lycée en participant aux manifestations
terroir, en organisant le concours des Meilleurs pieds et paquets (NDRL : plat
né à Sisteron à la fin du XIXe
siècle). Et aussi en améliorant la qualité des plats servis dans
notre restaurant d'application". Il ajoute : "Quand on mange bien dans un
lycée hôtelier, c'est un gage de bon enseignement !" Le chef des
travaux cite aussi l'accueil personnalisé des familles et des élèves,
la promotion de la filière dans les collèges, etc. Jean-Marie Capallera
insiste sur "les liens très forts avec la profession, Alain Vidal,
président de la FIH 04, Raphaël Videau (restaurant Les Becs Fins
à Sisteron), et la CCI de Manosque, en particulier. C'est à leur demande
que nous avons proposé et obtenu un BTS par l'apprentissage. Il répond
aux besoins des professionnels et au profil de nos élèves qui ont besoin
de financer leurs études et ne peuvent pas s'expatrier à Nice, Marseille
ou Toulon". Bien qu'il soit sollicité
pour ouvrir une mention complémentaire en cuisine allégée, utile
dans des départements alpins comptant 3 stations thermales, le lycée hôtelier
hésite à ouvrir de nouvelles formations, faute de places. Une réflexion
démarre l'an prochain avec le conseil régional. En attendant, le lycée
affiche ses ambitions. Il veut devenir un lieu d'excellence comme Thonon-les-Bains
(74), son modèle. Ce n'est pas un hasard si une forte proportion de ses enseignants
est issue du prestigieux établissement. C'est, en tout cas, la réputation
de Sisteron qui lui a valu d'être choisi pour organiser un festival de la
cuisine française dans un des palaces de Suzhou, en Chine, et d'y envoyer
les élèves en stage pendant six semaines.
Dominique
Fonsèque-Nathan zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3050 Hebdo 11 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE