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du 13 septembre 2007
HÔTELS

NEW-LOOK SIGNÉ PATRICK JOUIN ET RESTAURATION REVISITÉE PAR PIERRE GAGNAIRE

NOUVEAU DÉPART POUR CAMPANILE

Le Groupe Louvre Hotels nourrit de grandes ambitions pour son enseigne 2 étoiles. Il entend investir 500 ME, dont 200 ME pour la rénovation de son parc composé de 380 hôtels, dont 185 en pleine propriété. Les 300 ME restant seront consacrés au développement du réseau en France et en Europe au cours des quatre prochaines années.


Richard Gomel, à gauche, p.-d.g. de Louvre Hotels, et Steve Jacobs, président du pôle économique.


Pierre Gagnaire a revisité la carte du restaurant.


Patrick Jouin, designer de talent, a relooké l'ensemble du produit Campanile.

Non, vous ne rêvez pas ! La chaîne Campanile - créée en 1976 - entame "un nouveau départ". Deux ans après son rachat par la société de capital investissement américaine Starwood Capital, la direction de Louvre Hotels a dévoilé en début de semaine - sur le site de Chantilly dans l'Oise - le nouveau visage de son enseigne économique phare pour les années à venir. "C'est une étape importante pour notre groupe. Nous misons beaucoup sur notre nouveau produit Campanile, qui a fait l'objet de nombreuses études dont les premiers retours clients sont excellents", a indiqué d'emblée Richard Gomel, p.-d.g. de Louvre Hotels. Et Steve Jacobs, patron du pôle économique, de poursuivre : "Le nouveau Campanile, c'est l'hôtellerie économique de demain. Celle qui rime avec plaisir, émotion et esthétisme."
De l'émotion en l'occurrence, il y en avait en visitant l'unité de Chantilly, revue de la tête aux pieds par le célèbre designer Patrick Jouin (qui a notamment réalisé 4 restaurants avec Alain Ducasse, et dont le projet a été retenu pour les stations Vélib à Paris). Pourquoi ? Parce que le Campanile relooké rompt définitivement avec le motel à la française des années 1970. Sans pour autant perdre ses valeurs : famille, chaleur et convivialité. Bourrée de petites attentions (coussins, oreillers, couettes, soliflore avec fleurs fraîches, vide-poche, wifi gratuit, prises vidéo…), la chambre prend une dimension différente, bien dans son temps - voir plan détaillé en pages 40-41 dans notre supplément magazine du mois de septembre. Cerise sur le gâteau : elle remet au coeur de ses préoccupations la qualité de sommeil de ses hôtes.

La literie des filiales a été quasiment changée
Alors qu'une trentaine d'hôtels Campanile aura suivi une cure de jouvence d'ici à la fin du 1er trimestre 2008, Louvre Hotels a d'ores et déjà quasiment équipé toutes ses filiales d'une nouvelle literie haut de gamme (soit 14 000 lits) avec matelas 4 étoiles - signé Simmons, à ressorts superbiconiques. Ajoutons à cela la mise en place de couettes (7 000), draps (30 000 paires) et enfin 50 000 serviettes. Autant dire que tout s'apprête à changer ! Idem côté salle de bains qui sera désormais à la fois élégante, fonctionnelle et mieux éclairée. "Une ligne de produits de soins sophistiquée de la marque Good Night & Good Day Collection by Campanile est mise à la disposition de notre clientèle", a précisé Steve Jacobs.
Autre grande nouveauté : l'espace accueil. Au premier coup d'oeil, on pourrait même employer le terme de 'révolution'. Ambiance lounge bar avec différentes assises, canapés, fauteuils, écran LCD… C'est un univers complètement décloisonné. "La simplicité et le bon goût demeurent cependant notre maître mot", explique Benjamin Lacoste, directeur de la restauration du pôle économique. Bon goût qui se révèle présent jusque dans l'assiette. Normal. Il ne s'agissait pas de louper le coche. La restauration chez Campanile représente un enjeu économique de taille : quelque 9 millions de repas et 5 millions de petits-déjeuners sont servis annuellement. "Le restaurant représente de 32 à 40 % des recettes globales de l'hôtel, selon les cas", a rappelé Steve Jacobs.
Résultat : la chaîne a fait ap
pel à Pierre Gagnaire pour revisiter sa carte de restauration. "Il n'est pas question de faire du 3 étoiles ! Ma collaboration avec Campanile consiste davantage à mettre la cuisine en perspective et jouer sur la qualité dans le traitement des produits alimentaires les plus simples", a déclaré sans détour le chef.

Un ticket moyen de 20 E visé
Autrement dit, les fournisseurs de l'agroalimentaire ont intérêt à se tenir à carreau en exécutant les consignes de Pierre Gagnaire. Quant au personnel des établissements, il va suivre rapidement une formation adaptée - dans 5 à 10 hôtels-pilote - afin d'acquérir "le bon geste, la rigueur et le sens de la nouvelle présentation". À noter que le principe du buffet Campanile a été soigneusement conservé. Mais affiche des allures nettement plus contemporaines. "Actuellement, notre ticket moyen avoisine les 19 E. Nous espérons qu'il grimpera aux alentours de 20 E", commente Benjamin Lacoste.
En attendant les premiers retours sur investissement, Louvre Hotels casse sa tirelire pour relancer la marque Campanile. Quelque 200 ME vont être consacrés à la rénovation du parc (380, dont 185 filiales, 144 en mandats de gestion et 51 franchises) d'ici à 2009, tandis que 300 ME seront dédiés à la construction de nouveaux établissements en France et en Europe. La nouvelle génération des Campanile - qui abandonnera définitivement les coursives extérieures - verra le jour à l'étranger au cours des prochains mois à Lodz (Pologne), Séville (Espagne) et Northampton (Angleterre). Reste maintenant à convaincre les investisseurs et les franchisés de délier à leur tour les cordons de leur bourse…    
Claire Cosson
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L'Hôtellerie Restauration n° 3046 Hebdo 13 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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