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du 25 janvier 2007
L'ÉVÉNEMENT
Sondage express

L'Hôtellerie Restauration a organisé un sondage express du mardi 5 au mardi 12 décembre sur la page d'accueil de son site www.lhotellerie.fr afin de savoir ce que les employeurs, mais aussi leurs employés, souhaitaient voir négocier en termes d'aménagement du temps de travail dans la profession des CHR :

• 35 heures avec paiement des heures supplémentaires ?
• 39 heures avec des jours de congé supplémentaires ?

Les employeurs ont répondu à
62 %
   pour les 39 heures
31 %    pour les 35 heures
7 %    sans opinion

Les salariés ont répondu à
52 %    pour les 39 heures
43 %    pour les 35 heures
5 %    sans opinion

Contrairement aux idées reçues, les salariés sont prêts à travailler sur la base de 39 heures et de bénéficier en contrepartie de jours de congé supplémentaires. Sentiments aussi largement partagés par leurs employeurs.
(429 salariés et 193 employeurs ont participé à ce sondage express)

NÉGOCIATIONS SUR LE TEMPS DE TRAVAIL

Trop de propositions tuent les négociations

Ce ne sont pas moins de 4 propositions sur le temps de travail qui ont été présentées aux partenaires sociaux lors de la dernière mixte paritaire qui s'est tenue lundi 22 janvier dans les locaux du ministère du Travail.
Pascale Carbillet

L'Umih, le GNC et le Synhorcat ont présenté leur projet commun qui prévoit que la durée du travail soit maintenue à 39 heures, mais avec une majoration des heures à 10 % à partir de la 36e travaillée. Ce qui est la reconnaissance des 35 heures dans la profession, tout en permettant aux entreprises de pouvoir continuer à travailler sur la base de 39 heures ou plus pour celles qui le souhaitent. Dans cette proposition, il n'est plus fait référence à une 6e semaine de congés payés, mais à 6 jours fériés sécurisés. C'est-à-dire des jours fériés qui seraient accordés ou compensés même s'ils tombent pendant un jour de repos hebdomadaire ou les congés payés. Les discussions ont bloqué la majeure partie de la journée sur cette notion de jour férié dont les salariés ne veulent pas entendre parler au profit de jours conventionnels.
D'autant que parallèlement la CPIH et la Fagiht ont, elles aussi, présenté chacune leur propre projet. Projets qui sont sur la même longueur d'onde dans la mesure où ils proposent de maintenir la durée du travail à 39 heures, sans majoration des heures travaillées entre la 36e et la 39e, mais avec en contrepartie une 6e semaine de congés payés est accordé à tous les salariés. La CGT a, elle aussi, proposé son propre projet qui reprend celui de la Fagiht, mais avec une contre proposition en ce qui concerne la grille des salaires avec une augmentation des taux minima pour chaque échelon, ainsi que sécurisation du statut d'extra et du temps partiel.

De suspension en suspension
Chaque présentation d'un nouveau projet donnait lieu à une suspension de séance, chacune des parties en présence voulant se retrouver afin de discuter sur le bien-fondé ou non de la proposition. Il faudra attendre le début de l'après-midi après la pause déjeuner pour que les négociations commencent réellement sur la base du texte proposé par l'Umih, le GNC et le Synhorcat. Mais là, les discussions bloqueront très rapidement sur la notion de jours fériés sécurisés, à la place des jours conventionnels accordés par l'accord de juillet 2004. La rupture n'est pas loin, mais aucun des représentants, tant salariés que patronaux, ne veut en prendre la responsabilité. Après une énième suspension, il sera décidé que les syndicats de salariés retrouvent en bilatéral les organisations patronales afin
de discuter les 2 propositions et permettre d'aboutir pour la date butoir du 31 janvier. L'ensemble des syndicats de salariés doit retrouver la Fagiht et la CPIH vendredi 26 janvier et convenir d'un rendez-vous avec l'Umih, le GNC et le Synhorcat.
Cette réunion laissera un goût amer au président de l'Umih, André Daguin, qui déclare à l'issue de celle-ci "autant on progresse en bilatéral, autant on constate que l'on piétine quand on se retrouve en mixte paritaire où l'on n'avance pas concrètement". Sentiment partagé par Didier Chenet, président du Synhorcat qui précise : "On n'arrive pas à s'expliquer entre nous, on n'arrive pas à tout dire en mixte. Dès que l'on rentre dans le coeur des négociations, il est demandé une suspension de séance pour que chacun fasse son analyse de son côté. On a ouvert une porte pour de nouvelles rencontres en bilatéral, mais il n'y a aucune raison pour que cela aboutisse."
Position beaucoup plus optimiste de la part de Jean-François Girault, président de la CPIH, mais il est vrai que "les salariés sont sensibles à notre proposition, et nous allons les rencontrer vendredi prochain en bilatéral". Même s'il conçoit que son projet comporte des différences avec celui de la Fagiht,
il précise que le but est de trouver un accord qui satisfasse autant les employeurs que les salariés. "On ne peut pas laisser la profession dans un vide juridique et il faut trouver un consensus", conclut le président de la CPIH. Pour Jacques Jond de la Fagiht, cette réunion a permis d'avancer sur la base de son projet, et il prévoit même que "vendredi, nous devrions aboutir en vue de la mixte du 31 janvier."
P. Carbillet zzz60

Voir l'article qui suit sur le sujet :
Négociations intensives sur le temps de travail (n° 3014 du 1er février 2007)

Voir l'article qui précède sur le sujet :
Négociations sur le temps de travail, jours fériés garantis contre 6e semaine de congés payés (n° 3012 du 18 janvier 2007)

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L'Hôtellerie Restauration n° 3013 Hebdo 25 janvier 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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