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	du 2 juin 2005	DÉTENTE ET SPA

Ouvert en juillet 2003, l'espace bien-être a permis à l'hôtel de capter une nouvelle clientèle. Géré en interne, il dégage un résultat brut d'exploitation de 16 % en 2004 (hors investissements).
CLAIRE COSSON

Le spa du Clarion Saint-James & Albany fait 'bouillonner' les affaires

Les piscines sont rares à Paris. Raison pour laquelle celle du Clarion Saint-James & Albany fait la joie des familles qui viennent visiter la capitale.

Et si on construisait une piscine ?" C'est presque en ces termes qu'a débuté l'aventure du spa du Clarion Saint-James & Albany, au numéro 202 de la rue de Rivoli, à Paris. Voilà quelques années, Guy Saias, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées et également propriétaire dudit établissement 4 étoiles (aux côtés de 2 autres grandes familles françaises), parcourt en effet les sous-sols du site en compagnie de son directeur, Gilles Peillon. Dotée de 195 chambres dont 11 suites, 11 salles de séminaire, 1 bar, 1 restaurant gastronomique, répartis sur 5 corps de bâtiment et ordonnés autour d'un jardin et de cours intérieures, l'ancienne demeure des ducs de Noailles a de la 'réserve foncière' sous le pied. Un sacré avantage ! Surtout lorsque l'on se situe en plein coeur de la Ville lumière. Et encore plus quand on a jeté un coup d'oeil sur le prix du mètre carré dans la capitale. Alors, au moment de procéder à d'importantes restructurations, les deux hommes se posent logiquement la question : "Une piscine ? Cela constituerait un atout sérieux vis-à-vis de nos concurrents !"
D'autant plus qu'à l'époque, Gilles Peillon a recensé seulement 11 hôtels parisiens haut de gamme possédant cette 'denrée rare'. Ajoutons à cela que nos deux protagonistes sont de fervents adeptes de la natation pour entretenir leur forme. L'idée fait donc son chemin… Et finalement aboutit à la création d'un spa de 250 m², agrémenté d'un bassin aux dimensions spacieuses (15 m x 4 m) en juillet 2003. Réalisé dans un cadre alliant une atmosphère zen à un design élégant, le lieu nécessite un investissement de 745 000 euros.
"En fait, nous avons rapidement conclu qu'il fallait concevoir un véritable espace bien-être pour répondre à la tendance du marché", explique le directeur. Et de poursuivre : "Un espace bien-être que nous considérons d'ailleurs comme un service totalement intégré à l'hôtel."

Exemples de prix
• Shiatsu : 120 E (60 mn)
• Qi Gong : 95 E (60 mn)
• Massage californien : 110 E (60 mn)
• Massage thaï traditionnel : 120 E (60 mn)
• Réflexologie plantaire : 120 E (60 mn)

Le spa est ouvert à la clientèle extérieure.

RBE de 16 %
En clair, Gilles Peillon refuse d'emblée de confier la gestion de son spa à des prestataires extérieurs. "Je n'avais pas envie de créer un fonds de commerce au sein même de l'établissement", précise l'intéressé. Résultat : il entreprend lui-même les démarches auprès de marques de beauté. Signe en l'occurrence un partenariat avec Payot et Vitaman afin de vendre leurs produits et former le personnel à leur savoir-faire. Et puis s'entoure d'une ex-directrice d'une grande salle de fitness, Rossi Gerbeaux, pour gérer le tout.
Le succès ne se fait pas attendre. À tel point que le Clarion Saint-James & Albany emploie aujourd'hui 4 collaboratrices (masseuses et esthéticiennes) à temps plein au niveau de l'espace bien-être. "Le spa a eu un impact commercial énorme, générant immédiatement une hausse des réservations. Il a permis de séduire des segments de clientèles que nous ne captions pas au préalable tels les individuels et les familles. Sans oublier certains séminaires résidentiels, dont les participants apprécient beaucoup la présence de la piscine. À noter que nous accueillons aussi des personnes de l'extérieur via différentes formules d'abonnement. Avec 80 clients de ce type, nous avons déjà atteint notre point mort", souligne Gilles Peillon, souriant.
Un sourire qui n'a rien de factice. Et pour cause. Selon le directeur du Clarion Saint-James & Albany, son spa a dégagé un résultat brut d'exploitation (RBE) de 16 % l'an passé (hors investissements). Mieux encore : 2004 a été la plus belle année de l'histoire de l'établissement. "Notre chiffre d'affaires a grimpé de 22 % avec un résultat opérationnel qui a suivi dans les mêmes proportions", indique Gilles Peillon. Comme quoi la forme peut rapporter gros ! À condition de faire preuve de professionnalisme et de clairvoyance. < zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2927 Magazine 2 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE