Actualités

 
du 27 octobre 2005
VIE PROFESSIONNELLE

AVEC UN 'PROMOTEUR' À L'EMPLOI'

La FIH 13 veut favoriser l'embauche des RMIstes

Bouches-du-Rhône Depuis 2001, la Fédération de l'industrie hôtelière départementale mobilise ses forces pour faire accéder les RMIstes à un emploi. La recette : le recrutement d'un promoteur à l'emploi qui sait mettre en relation candidats "potentiellement embauchables" et employeurs.


Paul Nicolaï, promoteur à l'emploi à la FIH 13.

Avec 68 000 RMIstes, le département des Bouches-du-Rhône occupe la 1re place sur le podium français. Une triste réalité qui coûte très cher, "1 500 E par mois", selon Pierre Alfonsi, le président de la Fédération de l'industrie hôtelière (FIH) 13, à laquelle Jean-Noël Guérini, président du conseil général, a décidé de s'attaquer. Il vient de signer plusieurs conventions, dont l'une avec la CCI Marseille-Provence, pour 1 000 RMIstes reçus par an avec un taux d'embauche de 60 %. Dès 2000, la FIH 13 (alors CHR 13) innovait. Le 28 juin, elle signait une charte du développement de l'emploi avec le conseil général, l'Éducation nationale, l'ANPE, la DDTEFP. En février 2001, elle embauchait Paul Nicolaï comme promoteur à l'emploi, professionnel aguerri et ancien président des bars-brasseries des CHR 13. Sa mission : favoriser l'insertion des publics en difficulté, mettre en relation offres et demandes, promouvoir le métier, entre autres. Le bilan 2004 est éloquent : sur 105 RMIstes reçus en direct, il a sélectionné 45 personnes "potentiellement embauchables", dont 3 sont en formation et 23 ont été embauchées : 16 en CDI, 6 en CDD et 1 en contrat de professionnalisation. Il explique : "Mon objectif est de faire recruter les RMIstes par les entreprises. Cela signifie que je dois leur proposer des personnes qui ont un certain profil : volonté de travailler aux conditions de l'hôtellerie-restauration (soirées, week-ends, etc.), diplôme ou expérience dans le métier, compétences transférables." Il ajoute : "Si l'on respecte ce schéma, les employeurs ne sont pas difficiles à convaincre, d'autant qu'ils peinent à recruter et qu'un contrat aidé comme le CIE est un bon argument. Ma seule inquiétude concerne l'élargissement du champ d'application du CIE. Quand l'employeur aura le choix entre un RMIste et un autre, je ne suis pas certain qu'il prenne le RMIste. C'est dommage." Et de préciser : "On s'imagine qu'un RMIste ne peut être que plongeur. Ce n'est pas vrai. Sur les 23 recrutements en 2004, on trouve 9 serveurs, un adjoint de direction, un réceptionniste, une diététicienne, etc." Autre action de Paul Nicolaï en 2004 : le montage avec le centre de formation ACPM d'un parcours d'insertion vers un emploi. Au terme de 6 semaines de formation et de 7 semaines en entreprise, 9 des 15 RMIstes ont été embauchés. Un travail de fond qui va de pair avec le quotidien de Paul Nicolaï. En 2004, il a reçu 524 demandeurs d'emploi, 542 offres, réalisé 880 mises en relation et pourvu 164 emplois.
Dominique Fonsèque-Nathan zzz74

Article précédent - Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2948 Hebdo 27 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration