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du 10 février 2005
JURIDIQUE

Buffalo Grill devant le tribunal

C'est pour le délit de mise en vente de denrées corrompues et manquements aux règles d'hygiène que Pascal Konc, directeur du Buffalo Grill Opéra, s'est retrouvé devant la 31e chambre du tribunal de grande instance de Paris ce jeudi 3 février 2005.
Le 3 mars 2004, vers 14 heures - soit juste en fin de service -, le restaurant fait l'objet d'un contrôle vétérinaire effectué par un inspecteur vétérinaire accompagné d'un agent de la police judiciaire et d'un inspecteur de la sécurité. Lors de ce contrôle, il s'avère que 60 kg de viande trouvés dans les 'fosters' étaient avariés et en début de putréfaction. L'inspecteur vétérinaire demande au directeur de les détruire immédiatement, et reproche aussi des manquements aux règles d'hygiène : lavage insuffisant, déjections de souris trouvées derrière un congélateur.
En visitant les chambres froides, l'inspecteur saisit plusieurs paquets de tournedos suspects afin d'être analysés. L'analyse révélera qu'ils étaient conformes mais, au vu du rapport de l'inspecteur, quelques jours plus tard, un arrêté préfectoral décide de la fermeture de l'établissement pendant une dizaine de jours. Le directeur du restaurant n'aura de cesse de clamer sa bonne foi. Et lors des plaidoiries, l'avocat de la défense, Franck Natali, ancien bâtonnier du barreau de l'Essonne, mettra en cause la procédure de ce contrôle qui n'a pas permis à la société de se défendre correctement. L'avocat reproche notamment que le caractère de "viande avariée et en début de putréfaction" n'a été déclaré par l'inspecteur vétérinaire que sur la base d'un simple contrôle visuel et avant destruction immédiate, ce qui ne laissait pas la possibilité au restaurateur de contester ce qualificatif par un prélèvement de la viande en vue d'une analyse contradictoire.
"Je déplore qu'il n'y ait pas eu d'analyse ni d'expertise. Ce qui nous aurait permis de nous défendre et d'apporter la preuve de ce qu'on nous reproche, d'autant que, contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse, aucune DLC n'était dépassée", conclut l'avocat. Le procureur demande 1000 E d'amende pour le délit de mise en vente de denrées corrompues et 300 E d'amende par infraction constatée,
plus 2 mois de prison avec sursis envers le directeur du restaurant. Le jugement doit être rendu le 17 février. zzz6

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L'Hôtellerie Restauration n° 2911 Hebdo 10 février 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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