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	du 25 novembre 2004	HISTOIRE DE

DEPUIS 1966 AU MANOIR DE MONTESQUIOU

UNE GRANDE AFFAIRE DE FAMILLE

La Malène (48) Un couple et ses 3 filles, ainsi que 2 gendres, exploitent cette demeure historique rachetée en 1966. Chacun a sa mission propre pour conserver tout l'attrait de cet hôtel-restaurant plein de charme, dans une région
très touristique à l'activité saisonnière.

Une grande famille pour animer pendant 7 mois de l'année le Manoir de Montesquiou : Évelyne Guillemet, entourée de ses trois filles, Sandrine, Sylvie et Isabelle, de son époux Bernard, et de ses deux gendres, Mickaël et Grégory. Une relève assurée.

L'histoire de ce manoir aux épais murs de pierres est brièvement résumée sur chacune des cartes présentées aux clients du restaurant comme à ceux du bar. On y conte les origines de l'établissement, situées entre le XV^e et le XVI^e siècles, et comment le maître des lieux a pu éviter sa destruction en 1652.
Par contre, n'y figure pas l'histoire qui s'écrit ici depuis 1966, depuis que M. et Mme Escombar - les parents d'Évelyne Guillenet qui l'exploite aujourd'hui -, "charmés par les vieilles pierres et le décor de cette demeure" , ont abandonné leur crémerie parisienne pour reprendre pied en Lozère, sur la terre familiale.
Pourtant, cette histoire-là mérite que l'on narre les premiers épisodes. En 1967, les nouveaux propriétaires embarquent fille et gendre pour leur première saison. "On a vraiment vécu le début du développement touristique des Gorges du Tarn, se souvient d'ailleurs Évelyne Guillenet. Pendant plus de 10 ans, nous avons vécu ici, de mai à octobre, et le reste du temps, on rejoignait Paris où nous avions une autre activité dans le commerce. C'est en 1980 que nous avons totalement choisi la Lozère et prolongé notre période d'ouverture, des Rameaux à la Toussaint."

Des saisonniers devenus gendres
Rapidement, dans cet hôtel-restaurant de 10 chambres et 2 appartements, une bonne distribution des rôles s'est avérée un atout essentiel. Pendant qu'Évelyne Guillenet s'installait en cuisine pour apprendre auprès du chef salarié, son époux Bernard s'essayait au service. Il travaillait avec son beau-père, M. Escombar, pendant que Mme Escombar assurait la réception.
L'activité n'a cessé de croître. "Tout simplement parce que nous avons toujours su nous adapter à la demande de la clientèle touristique. Une simple salade, une boule de glace ou un menu gastronomique, il faut être capable de répondre à chacun de ses souhaits", explique encore celle qui dirige cette maison avec succès. Une ligne de conduite que respectent ses 3 filles - qui ont tour à tour intégré l'entreprise. Sandrine, ancienne élève de l'école hôtelière de Chamalières (63), partage son temps entre le secrétariat et la lingerie dont elle a la responsabilité. Sa cadette, Sylvie, formée au lycée hôtelier de Millau (12), et Isabelle, la plus jeune, assurent le service en salle et diverses autres missions. Tout cela en compagnie de leur époux.
Mickaël, formé à l'école hôtelière de Lille (59), a fait du Manoir une étape saisonnière et n'en est pas reparti. Marié à Isabelle, il a aujourd'hui la charge de la cuisine sous le regard d'une belle-mère qui, à 62 ans, a pris un peu de recul. Grégory a de la même façon intégré la famille et l'entreprise en épousant Sylvie. Désormais, la cave et le bar sont sous sa responsabilité.
"Avoir ses filles à ses côtés, c'est une chance, même si travailler tous ensemble n'est pas toujours évident, reconnaît Bernard Guillenet. La suite est maintenant bien assurée."
L'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour le couple. Et d'ici là, les grands choix nécessaires pour l'entreprise continueront d'être pris ensemble. "Je demande à chacun son idée, mais à la fin, c'est moi qui tranche !", conclut Évelyne avec un regard malicieux. La preuve qu'en famille, il faut toujours un ou une chef…
Jean Bernard zzz36v zzz22v

MANOIR DE MONTESQUIOU
48210 La Malène
Tél. : 04 66 48 51 12
Fax : 04 66 48 50 47
montesquiou@demeures-de-lozere.com

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L'Hôtellerie Restauration n° 2900 Hebdo 25 novembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE