Actualités

Conjoncture
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Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale L'Hôtellerie/Coach Omnium - novembre 2000

De mieux en mieux

o Les restaurateurs de province relèvent la tête
o Les déjeuners sont en constante augmentation
o Le haut de gamme reste privilégié

© PhotoDisc
Traditionnellement marqué par une activité calme, le mois de novembre 2000 apparaît plus satisfaisant qu'à l'accoutumée dans le secteur de la restauration. Au regard de l'évolution cumulée de janvier à novembre 2000/1999, les résultats ressortent tous en augmentation. Pour preuve, toutes régions et toutes catégories confondues, le nombre de couverts servis grimpe de 5,9 % par rapport à 1999. Et pour une fois, ce regain d'activité profite aussi bien aux restaurateurs franciliens (Paris : + 6,2 %, Couronne : + 8,5 %) qu'aux restaurateurs provinciaux, même si la hausse est moins franche (+ 2,7 %). Il en est de même pour le prix moyen couvert qui poursuit son ascension au grand bonheur des restaurateurs. Cette embellie conjoncturelle s'explique d'abord par une envolée des déjeuners, constatée depuis le début de l'année 2000, dont la hausse au cumul atteint près de 8 %. Le midi, les entreprises continuent à fréquenter les restaurants de façon assidue. "Nous avons également profité d'une légère amélioration de la fréquentation le soir", constate ce restaurateur parisien. Le 1er novembre, qui est tombé en milieu de semaine en 2000, a profité honorablement aux restaurateurs. Novembre est aussi la période des salons dans les grandes villes : ils génèrent un trafic non négligeable dans les restaurants. "Nous avons également bénéficié de l'affluence de la clientèle dans les hôtels environnants et du déroulement de séminaires, dont les participants sont généralement friands de repas consistants à l'addition plus élevée", constate ce restaurateur d'Ile-de-France. D'ailleurs, le prix moyen couvert des restaurants haut de gamme s'est accru de 6,3 % au cumul à fin novembre. Reste que certains professionnels ont joué la carte de la nouveauté dans le renouvellement des menus pour attirer une clientèle qui se laisse souvent désirer à cette période de l'année. En ce qui concerne la psychose provoquée par la vache folle, il n'y a pas eu d'incidence magistrale sur la fréquentation des restaurants, hormis pour les grills et les spécialistes de la viande, directement touchés par le phénomène. Généralement, il y a eu un report sur d'autres produits. Quelques restaurants haut de gamme pensent qu'ils ont paradoxalement tiré parti de l'affaire : "Dorénavant, le client est plus regardant sur la qualité que sur le prix", remarque ce restaurateur de Pau.
Ainsi, le nombre de couverts servis pour le haut de gamme progresse de 12,4 % au cumul de janvier à novembre 2000 par rapport à 1999. En définitive, le mois de novembre, réputé morose, s'est révélé plutôt satisfaisant pour les professionnels de la restauration. De quoi donner le moral à l'ensemble de la profession.
M. Guillot

La récupération de la TVA

Peu de conséquences sur l'activité

On attendait la réforme depuis longtemps : une directive européenne a enfin obligé l'Etat français à accorder la récupération de la TVA sur les dépenses de représentation, qui concerne aussi la restauration. Une condition s'impose : la loi s'applique exclusivement sur les repas pris avec des clients ou des fournisseurs. Suite à cette mesure, on aurait pu penser que la fréquentation des restaurants par la clientèle d'affaires allait s'amplifier. Mais au regard des résultats du baromètre de la restauration L'Hôtellerie/Coach Omnium, 65 % des restaurateurs interrogés n'ont pas ressenti de hausse d'activité en termes de couverts servis due à ce phénomène. "On s'attendait aussi à ce que la consommation des entreprises augmente dans la mesure où elles peuvent désormais récupérer 1/5e de la note, mais ce n'est pas le cas", déclare ce restaurateur déçu. Au dire des professionnels, des facteurs externes sont venus perturber les espoirs qu'ils fondaient dans cette nouvelle mesure. "Depuis l'application de la loi des 35 heures, nous avons remarqué un recul de la fréquentation de la clientèle d'affaires le midi en fin de semaine", explique ce restaurateur bordelais. Les week-ends prolongés sont devenus un véritable phénomène de société grâce à la RTT. Mais cette tendance ne profite guère aux restaurateurs, dont la clientèle d'affaires, moins présente, n'a pas encore été remplacée par la clientèle de loisirs. Par ailleurs, il faut noter que la réduction du temps de travail s'applique aussi au secteur de l'hôtellerie. "En tant que restaurant d'hôtel, nous avons été contraints de fermer l'établissement 3 midis par semaine, ce qui nous a valu une baisse importante de couverts émanant de la clientèle d'affaires", explique ce restaurateur du sud de la France. Malgré ces résultats décevants, il faut toutefois souligner que, pour 73 % des restaurateurs interrogés, les clients demandant une note avec la TVA sont plus nombreux qu'auparavant. "Ils s'y intéressent, ce qui est bon signe", commente Patrice Gilbert du restaurant Tante Louise. Autre coup de théâtre dans l'affaire de la TVA : l'effet rétroactif de la récupération de la TVA sur les dépenses engagées par les sociétés au cours de ces 4 dernières années. "Les sociétés de refactoring et les cabinets comptables ont repris l'affaire en main, et se bousculent à notre porte avec une pile d'anciennes factures sur lesquelles nous devons faire ressortir le prix hors taxes, le taux de TVA applicable et son montant", déclare Jean-Jacques Guillot des restaurants Copenhague et Flora Danica à Paris. Sans compter les clients qui reviennent pour demander le détail des notes ou faire rajouter la TVA sur des factures qui la comptabilisent déjà. Malgré les quelques désagréments que suscite l'affaire, les restaurateurs restent persuadés que cette réforme ne peut être que bénéfique pour tout le monde. Bien sûr, les professionnels espèrent toujours la baisse prochaine de la TVA en restauration pour donner un coup de fouet à leur propre activité.

 

Résultats géographiques
Janvier à novembre 2000/1999
Evolution
couverts servis
Evolution
prix moyen cvt
* Paris, avec banquets 6,2 % 3,8 %
* Couronne Paris, avec banquets 8,5 % 1,3 %
* Province, avec banquets 2,7 % 2,8 %

 

Résultats selon les prix pratiqués
Janvier à novembre 2000/1999
TTC - SC, boissons comprises avec banquets
Evolution
couverts servis
  Evolution
prix moyen cvt
* Restaurants de 70 à 135 F/couvert servi   - 2,5 % - 3,2 %
* Restaurants de 136 à 200 F/couvert servi   7,4 % - 1,5 %
* Restaurants de + de 200 F/couvert servi   12,4 % 6,3 %

 

Résultats selon les services
Janvier à novembre 2000/1999
Evolution
couverts servis
Evolution
prix moyen cvt
* Déjeuners 7,8 %   4,8 %
* Dîners 6,9 %   5,2 %
* Banquets   - 0,4 %   - 3,9 %
* Total, hors banquets 7,1 % -
* Total, avec banquets 5,9 %   2,7 %

 

Résultats globaux toutes régions
Novembre 2000
Prix moyen couvert
* Déjeuners   136,90 F
* Dîners   140,10 F
* Banquets   114,20 F
* Total, hors banquets   138,50 F
* Total, avec banquets   134,10 F


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L'HÔTELLERIE n° 2702 Hebdo 25 Janvier 2001


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