Moins d'un an après ses débuts dans un 4 étoiles, à L'Hostellerie du Vallon de Valrugues, à Saint-Rémy de Provence dans les Bouches-du-Rhône, Audrey Dubois vient d'être reconnue Meilleure jeune réceptionniste de la région PACA. Qualifiée ensuite pour la finale européenne de l'Association internationale des chefs réceptionnistes (AICR) à Bologne en Italie, elle a bataillé trois jours, exclusivement en anglais, pour bien figurer parmi les candidats venus de tous les pays d'Europe. "C'est l'expérience plus que les récompenses qui sont intéressantes. A travers les mises en situation, ces concours nous apprennent à nous remettre en cause. Quand on arrive dans un établissement, on calque trop souvent son attitude sur celle de l'équipe en place. Il faut ouvrir les yeux et parfois se mettre dans la peau d'un client."
Travailler dans un 4 étoiles
Après des études à l'école Vatel, à Nîmes, Audrey Dubois tente une première
expérience comme assistante de direction dans un Climat de France, à Nevers. Elle
redescend ensuite dans le Sud pour quelques mois dans un autre hôtel du groupe, aux
Pennes-Mirabeau, près d'Aix-en-Provence. "Mais mon objectif était de travailler
dans un 4 étoiles. Impossible à mon âge d'y obtenir un poste de direction. J'ai donc
opté pour la réception." Un métier qui correspond à son goût du contact, où
son sourire et sa capacité d'écoute trouvent à s'employer. "Je préfère
d'ailleurs la clientèle touristique, qui s'intéresse à la région et nous fait
quasiment participer à son séjour, plutôt que la clientèle de société qu'on ne voit
quasiment pas à l'accueil."
Réception, renseignements mais aussi démarche commerciale : "Quand un client
arrive à l'accueil sans avoir réservé, il faut savoir lui vendre ce qui est disponible,
et donc savoir développer un argumentaire commercial cohérent." En août
dernier, les 4 employés de la réception se sont partagé une prime de 10 000 francs pour
avoir fait presque doubler le taux d'occupation par rapport au mois précédent. Une prime
bienvenue pour améliorer les 7 500 francs nets mensuels d'Audrey : "Ce qui serait
bien, ce serait d'avoir une prime d'intéressement à l'année." Le tout pour des
horaires variables selon que l'on est "du matin" (7 h-16 h 30) ou "du
soir" (15 h 23 h 30), avec deux jours de repos consécutifs par semaine.
Perspectives d'évolution
Le projet d'extension de l'hôtel (30 chambres d'ici 2001) laisse entrevoir des
possibilités d'évolution à Audrey. Mais elle ne cache pas qu'à plus long terme elle
envisage de travailler dans une structure plus petite. "Ici, quand un groupe de 40
personnes débarque pour une nuit, on a du mal à se sentir proche. C'est vrai que
j'aimerais, dans une prochaine expérience, occuper un poste de chef de réception, dans
un 4 étoiles plus petit, pour avoir à chaque fois une vraie relation avec la clientèle."
Cette relation qui est à la base de son métier : "J'adore rester en contact avec
certains clients : c'est une vraie reconnaissance. Mais d'un autre côté, il est
nécessaire de garder une certaine réserve." n
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L'HÔTELLERIE n° 2664 Magazine 4 Mai 2000