Futuroscope
René Monory, sénateur et président du conseil général de la Vienne avait annoncé depuis plusieurs mois maintenant son projet de cession du Futuroscope dont il avait été l'initiateur. Fort du succès rencontré depuis son ouverture en 1987, il considérait qu'il était logique de céder le parc au secteur privé parce qu'il "n'était pas de la vocation du conseil général de gérer un parc de loisirs". C'est le groupe Amaury qui a été retenu pour la reprise.
C'est à l'unanimité que le conseil général a approuvé la vente du parc le 11 février mais ce n'est que le 25 février que la décision sera finalisée, après accord du conseil de surveillance du groupe Amaury. La transaction s'élève, pour 70 % des parts du parc de loisirs, à 277 millions de francs. Le département restant propriétaire, le loyer annuel a été fixé à 36 millions de francs. La vente conditionne un investissement des deux partenaires, groupe Amaury et département, à un investissement de 280 millions au total sur les trois prochaines années. Pour Jean-Pierre Courcol, président du directoire du groupe Amaury, (propriétaire du Parisien, de L'Equipe, de la société Aso organisatrice d'événements sportifs tels que le Tour de France et le Dakar) cette acquisition est "un axe de développement naturel, compte tenu de nos activités d'organisation d'événements sportifs". Plusieurs candidats étaient intéressés par cette reprise, dont Accor, LVMH, Walibi mais ce sont semble-t-il les rapports privilégiés qu'ont ces dernières années entretenus le Futuroscope et le groupe Amaury à travers le Tour de France qui ont permis au propriétaire du Parisien d'être choisi comme repreneur.
2 000 chambres d'hôtels
Avec 2,3 millions de visiteurs en 1999, un chiffre d'affaires de 670 millions de francs,
le Futuroscope est le second parc de loisirs en France et le premier employeur du
département. Le potentiel de développement semble être d'autant plus important qu'une
gare TGV doit être ouverte en mars prochain. Une activité qui n'a pas été sans avoir
d'importantes conséquences sur le développement du parc hôtelier puisqu'à ce jour, on
recense 2 000 chambres d'hôtels sur le site du Futuroscope. Ce sont principalement des
enseignes appartenant à des groupes qui ont ces dernières années augmenté l'offre
hôtelière. L'hôtellerie indépendante des alentours se plaint régulièrement du manque
de retombées économiques du parc sur leur activité, les visiteurs choisissant presque
toujours les établissements installés sur le parc de loisirs.
PLN
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L'HÔTELLERIE n° 2653 Hebdo 17 Février 2000
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