du 20 décembre 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CPIH 44
Les horaires de fermeture des établissements de nuit en Loire-Atlantique font débat
Si l'ordre du jour était très varié, la présence du directeur du cabinet du préfet a focalisé une grande partie des débats sur le nouvel arrêté réglementant les horaires d'ouverture des établissements de nuit dans le département, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2008.
MM. Vilbois, Jean-François Girault et François Effling. |
Plusieurs
thèmes étaient à l'ordre du jour de l'assemblée générale
de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie
(CPIH) de Loire-Atlantique, qui a eu lieu le lundi 10 décembre dans le restaurant
Les Salons de la Ferme aux Oies à Saint-Hilaire-de-Chaléons (44) : le
nouvel arrêté préfectoral sur les horaires d'ouverture et de fermeture
des cafés, hôtels, restaurants du département, le problème
des résidences hôtelières et la loi Tepa, relative à l'exonération
et à la défiscalisation des heures supplémentaires.
En préambule, François Effling,
président de la CPIH 44, rappellera les principales préoccupations des
professionnels au titre de cette année. En tête du palmarès vient
l'interdiction de fumer, applicable à la profession dans moins d'un mois
(lire p. 2 à 4). Les professionnels espèrent toujours obtenir des
aménagements pour les petits établissements, et plus particulièrement
pour les plus petits, sans salarié, ainsi que pour les établissements
de campagne dans les communes de moins de 3 500 habitants où il ne reste qu'un
seul lieu de convivialité. Mais ils n'ont plus grand espoir.
Autre sujet de doléance : la complexité
des bulletins de paie. Si la loi Tepa avait pour but d'alléger les cotisations
sociales des employeurs comme des employés, elle engendre, en contrepartie,
une réelle complexité pour les professionnels, y compris pour leur comptable.
"On nous avait promis une simplification des fiches de paie. Si ça continue,
nous allons devoir faire nos bulletins sur deux pages, dont une sera consacrée
aux explications", déclare François Effling.
Le préfet a repris le contrôle des horaires d'ouverture
de nuit
Cela faisait plus de soixante
ans que les horaires d'ouverture et de fermeture des débits de boissons et
des restaurants étaient réglementés localement par les maires, et
chacun s'en accommodait tant bien que mal. Mais à la suite du décès
accidentel de 3 personnes à Nantes, où il a été constaté
que chaque victime avait un taux d'alcoolémie très élevé, le
préfet de région a décidé de reprendre le dossier en main et
de réglementer, par un arrêté, ces horaires d'ouverture et de fermeture
dans le département. Même s'ils n'étaient pas directement impliqués
dans ces tragiques accidents, les professionnels se sont retrouvés en première
ligne de ce plan de lutte contre l'abus d'alcool.
Le directeur du cabinet du préfet,
M. Vilbois, était venu assister à cette assemblée afin de
tenter d'expliquer ce nouvel arrêté. "Nous avons pris un arrêté
qui a fait couler beaucoup d'encre. Mais nous avons élaboré les horaires
limites d'ouverture en tenant compte de ce qui existait et des différentes
situations. En effet, il fallait concilier pas moins de 60 régimes différents
instaurés par les maires. Maintenant nous avons un régime départemental
qui prend en compte toutes les dérogations", précise M. Vilbois. François
Effling reproche le manque de concertation avec les professionnels qui n'ont pas
été entendus. Mais le directeur du cabinet précise toutefois que
sur 8 revendications de la CPIH, 4 ont été retenues
par le préfet. Trop insuffisant pour le qualifié d'accord gagnant-gagnant,
répond le président de la CPIH 44, qui, malgré tout, devait rencontrer
le cabinet du préfet quelques jours plus tard afin d'obtenir encore d'ultimes
aménagements.
À l'occasion de questions-réponses
entre le directeur de cabinet du préfet et les professionnels présents
dans la salle, un participant déclarera qu'ils sont soumis à une double
peine avec la limitation de leurs horaires d'ouverture et l'interdiction de fumer
dans leurs établissements au 1er janvier 2008. Jean-François
Girault, président national de la CPIH, venu assister à cette assemblée
générale, constate qu'il s'agit d'une mesure qui va pénaliser les
professionnels, "car en réduisant les horaires d'ouverture des établissements,
on réduit leurs chiffres d'affaires".
Pascale
Carbillet zzz74v
Les
aménagements obtenus par la CPIH 44 à la préfecture de Nantes François
Effling a été reçu jeudi 13 décembre par M. Vilbois afin de
prendre en compte certaines doléances des professionnels sur le nouvel arrêté
préfectoral. À l'issue de cette réunion, il apparaît
que certaines revendications vont être prises en compte, à savoir : |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3060 Hebdo 20 décembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE