du 4 octobre 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
FORMATION AU PERMIS D'EXPLOITATION
Les stagiaires sont satisfaits des premières sessions
Toute personne qui souhaite vendre des boissons alcoolisées doit désormais - à l'occasion de la reprise ou de l'ouverture d'un débit de boissons - être titulaire d'un permis d'exploitation. Ressenti tout d'abord comme une véritable contrainte, bon nombre de stagiaires reconnaissent, à l'issue du stage, le bien-fondé de cette formation. Compte-rendu.
Cette
formation de trois jours pour obtenir le permis d'exploitation ne peut être
dispensée que par des organismes mis en place par les syndicats nationaux représentatifs
du secteur de l'hôtellerie, de la restauration, des cafés et des discothèques,
qui ont reçu par arrêté l'agrément du ministre de l'Intérieur.
À ce jour, trois organismes de formation
ont été agréés pour une durée de cinq ans : il s'agit de
l'Asforest, de CPIH-Formation et de Umih-Formation, sachant que seuls les deux derniers
proposent des formations à travers tout l'Hexagone. Les sessions, qui ont
lieu sur trois jours, accueillent un groupe restreint de stagiaires - pas plus d'une
quinzaine de participants -, ce qui leur permet de poser des questions au cas par
cas au formateur, mais aussi d'échanger avec les autres professionnels sur
les problèmes qu'ils rencontrent ainsi que sur les solutions à mettre
en place.
Une formation qui doit répondre
à des critères précis
La loi fixe la durée
minimum de cette formation (trois jours) ainsi que son contenu. Elle doit en effet
porter sur la connaissance des dispositions du Code de la santé publique relatives
à la prévention et à la lutte contre l'alcoolisme, la protection
des mineurs et la répression de l'ivresse publique. Elle porte aussi sur la
législation portant sur les stupéfiants, la revente du tabac, la lutte
contre le bruit, les faits susceptibles d'entraîner une fermeture administrative,
les principes généraux de la responsabilité civile et pénale
des personnes physiques et morales, et la lutte contre la discrimination.
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L'Asforest
La formation de la mi-septembre était dispensée par Franck Trouet, responsable du service juridique et social du Synhorcat. L'exercice était facile pour lui qui a l'habitude d'animer des formations en droit du travail. Le groupe était relativement homogène avec une grande majorité de professionnels qui avaient besoin de ce permis d'exploitation pour l'achat de nouveaux établissements, qui n'étaient pas titulaires de la licence de débit de boissons ou qui ne remplissaient pas la condition des dix ans pour ne suivre qu'une journée de formation. Seuls 3 participants ne provenaient pas de ce secteur d'activité. Chaque thème est abordé par l'animateur sous forme de questions à l'assistance, ce qui permet aux professionnels de prendre conscience de leurs lacunes. Sur la question relative à l'interdiction de fumer dans les CHR, ils seront 80 % à répondre qu'il est possible de fumer, sauf dans les emplacements réservés aux non-fumeurs. Comme bon nombre de professionnels, ils ont inversé le principe : en réalité, c'est l'interdiction de fumer qui s'applique, sauf dans les emplacements, qui doivent être correctement ventilés, réservés aux fumeurs. |
CPIH-Formation
Autre lieu : Angers, dans les locaux du syndicat. Afin d'aider les stagiaires - dont bon nombre avaient déjà ouvert leur établissement -, la CPIH-Formation avait décidé d'étaler ces trois jours de formation sur trois semaines, ce qui leur a permis de moins pénaliser leur activité, certains étant obligés de fermer leur établissement pour suivre ces cours. Si dans un premier temps les stagiaires ont pris cette formation comme une punition, ils reconnaissaient à l'issue du stage qu'ils avaient beaucoup appris, et qu'ils étaient tous susceptibles de fermetures administratives en raison de leur méconnaissance des textes. Pour ne parler que de l'affichage réglementaire, ils ne se basaient que sur ce que faisait l'ancien exploitant à qui ils ont racheté le fonds. Ils s'aperçoivent aujourd'hui qu'ils ne sont pas en règle. Après la formation, les stagiaires se sont vus remettre leur diplôme en présence de Robert Touchet, président de CPIH-Formation, et de Jean-François Girault, président de la CPIH, venu spécialement pour féliciter ces nouveaux promus. |
Umih-Formation
À l'instar de la CPIH, l'organisme de formation de l'Umih dispense des formations dans toute la France. C'est dans les locaux de l'Upih à Paris qu'une quinzaine de stagiaires se sont retrouvés. Si une majorité d'entre eux venait de Paris, d'autres exercent leur profession à Châteaudun, Houdan, voire même Beauvais. Un groupe très hétérogène, qui va de l'hôtelière qui souhaite racheter une licence IV pour le bar de son hôtel, au jeune novice dans le métier qui ouvre son bar d'ambiance musicale, à la professionnelle avertie. Dans l'ensemble, le groupe se déclare satisfait de la formation et la juge utile, y compris ceux du métier qui y ont découvert des points de la réglementation qu'ils ne connaissaient pas. Certains jugent toutefois cette formation un peu longue, considérant que deux jours auraient été suffisants. |
Pascale Carbillet
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L'Hôtellerie Restauration n° 3049 Hebdo 4 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE