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du 22 mars 2007
ÉDITO

"Un pur bonheur"

Vous avez forcément assisté, sur notre site lhotellerie.fr, aux principaux moments du concours de l'Un des Meilleurs ouvriers de France qui s'est déroulé la semaine dernière à Thonon et à Évian. Sur cette vidéo, transparaît à la fois la concentration des candidats, leur angoisse, bien sûr, le sens de l'organisation de l'Éducation nationale, les exigences des examinateurs qui, sous la houlette d'Alain Ducasse, ont su se montrer à la fois sélectifs, soucieux de régularité et d'impartialité, mais également encourageants envers ceux qui aspirent à devenir l'élite de demain de la profession.
Car le MOF, dans le passé parfois décrié, est aujourd'hui une épreuve qui se gagne avec la force de vaincre, de se surpasser et de s'affirmer dans l'exercice de son métier. Un seul chiffre pour situer la difficulté de l'épreuve : dans les 4 classes confondues, cuisine, salle, sommellerie, et gouvernantes, 69 candidats avaient été sélectionnés pour la finale, et seulement 24 ont décroché le titre, soit un pourcentage de réussite du tiers. À l'heure où 90 % d'une classe d'âge obtient bon an mal an le baccalauréat, ce qui ne signifie plus grand-chose, on mesure la performance des nouveaux promus. Sans oublier que les épreuves ne se déroulent qu'une fois tous les 3 ans, ce qui limite forcément les chances d'accéder au titre tant convoité. On s'étonnera toutefois que les responsables de l'Éducation nationale évaluent le diplôme de Un des Meilleur ouvrier de France à 'bac + 2', ce qui semble loin de la réalité par rapport à d'autres disciplines. Songeons seulement à François Adamski, Bocuse d'or en 2001 et MOF aujourd'hui après des années d'expérience et d'épreuves, et qui n'hésitait pas à savourer ce qu'il appelle "un moment de pur bonheur".
Faut-il également évoquer la réussite d'Andrée Rosier, première femme à décrocher le MOF cuisine à 28 ans seulement ? Juste pour saluer sa performance, mais sans aucune volonté inconsciemment discriminante pour la moitié de l'humanité. Sans oublier les autres lauréats qui ont affronté une épreuve sans concession, qu'il s'agisse des sommeliers où plus d'un fut surpris par les questions sur les vins de pays, les maîtres d'hôtel confrontés aux aléas diplomatiques d'une clientèle imprévisible. Et que dire des gouvernantes qui durent réaliser un 'chef-d'oeuvre' sur le thème de l'oreiller ?
Bravo à tous avec un hommage à l'ensemble des organisateurs au dévouement sans faille. La présence sur les rives du lac Léman, la semaine dernière, d'une multitude de personnalités de la profession qui nous pardonneront de ne pas les citer en raison de l'affluence, illustrait également l'importance aujourd'hui reconnue du MOF.
Et pour les recalés, qui sont loin d'avoir démérité comme le souligna Alain Ducasse dans son allocution de clôture, souhaitons-leur de réussir dans 3 ans. Ça passe très vite.
L. H.
zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 3021 Hebdo 22 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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