du 3 novembre 2005 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Lettre ouverte à Monsieur Yves Bur, député du Bas-Rhin
Monsieur le Député,
Je connais vos engagements en tant que médecin d'une part
et parlementaire d'autre part pour ce qui concerne la lutte contre le tabagisme (actif et
passif), vous qui êtes rapporteur des lois y afférant à l'Assemblée nationale.
Nos établissements (hôtels, restaurants, bars et discothèques), rassemblés au niveau
départemental par le Groupement des CHR du Bas-Rhin, sont concernés en tant
qu'établissements privés ouverts au public. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils
sont déjà soumis à des règles extrêmement strictes et coercitives, contrôlés
régulièrement par les différents services de l'État.
En matière de tabagie, nous sommes tout à fait d'accord pour que des règles soient
fixées, mais qu'il n'y ait pas de radicale interdiction partout. Dans le cadre du simple
respect des droits de l'homme, il est déjà impossible de tout lui interdire, sinon de le
conseiller.
Par contre, il est de toute évidence logique d'interdire à l'homme d'agir lorsqu'il
met la vie d'autrui en danger. Si le gouvernement est sûr à 100 % que le tabac fait
prendre un risque mortel à ceux qui le consomment et à ceux qui en inhalent la fumée,
il n'a plus seulement le droit mais encore le devoir d'interdire sa consommation, mais
aussi et surtout sa plantation, son élevage, sa culture, son exploitation et sa
commercialisation.
Si le gouvernement a le pouvoir de décider des règles à appliquer dans les lieux
publics, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit exclusivement des lieux appartenant au
domaine public : voies de circulation, gares, mairies et autres édifices et immeubles
publics.
Par contre, il est nécessaire de mettre un bémol avec les espaces privés ouverts au
public.
Là, la responsabilité n'incombe pas au gouvernement car, même réglementé, c'est le propriétaire ou le gérant qui reste
civilement responsable.
Si la plupart de nos collègues sont opposés au tabagisme,
il est de toute évidence impossible qu'ils refusent des clients qui restent encore
fumeurs, autant en hôtellerie qu'en restauration.
Alors, afin de respecter les uns tout en conservant leur droit aux autres, il est
possible de réglementer. Comme la loi Evin a démontré depuis l'origine que son
application était impossible, il faut trouver un autre moyen.
Nonobstant le fait qu'il y a de moins en moins de fumeurs, que ceux qui fument sortent
pour le faire, il faut informer le public à l'entrée des établissements sur les règles
appliquées à l'intérieur : 'Établissement non-fumeurs' ou 'Fumeurs acceptés', 'Salles
fumeurs et salles non-fumeurs' ou
'Salle non-fumeurs et cour fumeurs' ou
À partir de cette information, le client ne
sera pas trompé. Il poussera la porte de l'établissement en connaissance de cause, et
choisira ainsi, sans réclamation ultérieure possible. Ce sera le vrai censeur du choix
décidé par le gérant de l'établissement.
Je suis à votre disposition, Monsieur le Député, pour vous apporter quelques éléments
qui pourraient aider au respect des uns en garantissant la liberté des autres.
Michel Berthomieu, vice-président
départemental du Groupement des CHR du Bas-Rhin zzz22v
Laissez-nous
travailler
Je voudrais réagir sur l'avenir de notre
profession, avec nos dirigeants qui vont bientôt sortir une loi afin d'interdire de fumer
dans les lieux publics. Il faut bien que ces hommes comprennent que nous ne sommes pas des
épiciers. Notre commerce ressemble souvent à son propriétaire. Libre à chacun de
pratiquer et de créer l'ambiance commerciale qu'il entend. Au client de faire la différence et de fréquenter les lieux fumeurs ou
non, mais pas à nos ministres de décider pour tout le monde. Tabac, alcool
où
vont-ils s'arrêter ! De grâce, laissez-nous travailler !
R. S. de Montgermont zzz22v
Combien de temps cela pourra encore durer
Encore un message d'espoir pour la TVA,
merci ! Il ne faut pas croire au père Nöel ! On est des adultes
Ça rapporte
trop de fric à l'État qui n'en a plus ! La restauration rapide, elle, ça ne l'ampute
pas, la TVA. Des marges très confortables, les meilleurs emplacements et des salariés
payés des cacahuètes
au prorata des couverts. Personne ne dit rien ! Il s'en ouvre
150 par an ! Au contraire, nous restaurateurs de qualité, avec joli cadre et vaisselle.
Ça veut dire produits en rapport et main-d'oeuvre pour transformer, sans parler des
investissements et emprunts aussi à ne plus finir. En revanche, rentabilité 10 fois
inférieure à cette forme de restauration. Pourtant les gens s'imaginent le contraire
quand ils disposent de couverts en argent et les salariés aussi (malheureusement).
On marche sur la tête dans ce pays. Mais combien de
temps ça pourra encore durer ? Quand on ne pourra plus payer !
Sacha Lofficial, propriétaire gérant de 32 ans zzz22v
Il faut 'Larcher' du lest
En lisant dans la rubrique 'Vous réagissez'
dans le n° 2929 du 16 juin 2005 l'article S.O.S., S.O.S
!, j'ai eu
l'impression que c'était moi qui l'avais écrit. La situation de ce restaurateur est
identique à la nôtre et malheureusement, également à celle de plusieurs milliers
d'autres. La baisse de la TVA est pour le moment, et
de manière très urgente, la seule solution pour s'en sortir.
Je conseille d'ailleurs à mes collègues restaurateurs d'écrire à notre binôme de
chefs du gouvernement, Messieurs de Villepin et Sarkozy pour qu'ils ne nous oublient pas
et que 'l'Arche de Noé' puisse enfin se transformer en 'Arc de triomphe'. Il faut
absolument nous 'Larcher du lest' ou 'lester Larcher' (comme vous voulez) afin qu'il cesse
de s'envoler dans ses propos, si ces têtes de l'État veulent que nous puissions relancer
l'emploi dans notre secteur.
Les propos provocateurs de Monsieur Larcher sont intolérables et ahurissants. Un
petit garçon les tiendrait, il aurait un coup de pied aux fesses et serait tenu de présenter ses excuses. Mais
un ministre délégué, bien sûr que non. Il est
bien au-dessus du lot et n'a pas de clientèle à satisfaire. Que ce cher Monsieur nous
démontre comment avec 114,40 E par personne et par mois, il compense la suppression du
Smic hôtelier, donne une semaine de congé supplémentaire, 2 jours fériés en plus, le
régime de prévoyance supporté par moitié par l'entreprise, réviser (à la hausse
forcément) la grille des salaires et payer les charges correspondantes ! En Pologne c'est
peut-être possible, mais ici on est en France et ça ne l'est pas. De toutes les façons
le mal est fait. Nous sommes une nouvelle fois passés pour des nantis avec en plus, cette
fois-ci, les termes flatteurs de profiteurs et de tyrans. Ce Monsieur s'en fiche, lui au
bout du mois il percevra sa rémunération, non négligeable, je suppose, et pour laquelle
ils n'ont sûrement pas oublié de réviser la grille des salaires.
Philippe Lefevre, restaurateur - CPIH 27
Lettre ouverte à ceux qui nous gouvernent
Je suis scandalisée par ce que je lis chaque jour ou chaque semaine dans votre journal. C'est un
peu une lettre ouverte à ces messieurs qui nous gouvernent. Monsieur Sarkozy s'est moqué
de nous, la TVA à 5,5 %, nous ne l'aurons jamais, il a bien roulé l'Umih et son cher
président ou représentant Monsieur Daguin.
Je travaille beaucoup, je suis passionnée par mon métier, j'aimerais m'installer, mais
quand je vois ce qu'ils nous pondent tous ces énarques qui vivent, eux, à Neuilly, cela
me dégoûte. Ils sont en train de tuer notre magnifique métier et le tourisme en France.
La France va mal ! Eh bien, Messieurs, plutôt que de penser à la cote de vos sondages
pour les prochaines présidentielles, pensez à nous !
Je reviens donc à un rêve qui est celui d'être un jour mon propre patron. Donc
j'économise ou je tente d'investir dans un bien immobilier et d'avoir une réduction
d'impôts avec la loi de Robien, et ce matin, j'entends que ce cher Monsieur Borloo,
l'homme soi-disant social du gouvernement, veut le changer, le baisser. Eh bien Monsieur
Borloo, moi, je n'ai rien et n'aurais rien de ma famille. D'un milieu très modeste, avec
peu de diplôme, je dirige aujourd'hui une PME de 13 personnes. Je suis fière de moi, des gens avec qui je travaille tous les jours. Et
vous, vous sabotez
ce que les gens se donnent tellement de mal à construire. Car avec cet investissement, dans 8 ou 10 ans, cela aurait donné un peu de
crédibilité à ma demande de crédit pour une affaire. Messieurs du gouvernement, vous
parlez de plafonner l'impôt sur la fortune car cela vous concerne, mais par contre vous
n'hésitez pas un instant à tuer ou à pénaliser ceux qui tentent de s'en sortir, ceux
qui tentent d'investir, de créer, ceux qui tentent, pour qu'un jour, pour eux aussi, ce
soit plus facile.
Une chose est sûre par contre : c'est qu'aux prochaines élections, ne comptez pas sur
nous !
N. B., directrice d'hôtel zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2949 Hebdo 3 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE