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 du 20 octobre 2005 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
UN MOIS D'AOÛT GLOBALEMENT SATISFAISANT POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE
Pas de quoi crier victoire, mais tout de même. Le mois d'août n'a pas été si décevant qu'on pouvait l'attendre. Les revenus par chambre disponible (RevPar) s'affichent en général en hausse. Quelques familles d'hôtels font exception à la règle, en particulier sur Paris.
Pn
vous en a déjà parlé, voilà plusieurs semaines, à l'occasion des prébilans estivaux.
Aujourd'hui, le verdict est définitivement tombé. En tout cas celui du cabinet
spécialisé BDO MG Hôtels & Tourisme. Et la conclusion est la suivante : "L'été
2005 a globalement été bon pour l'hôtellerie française." De fait, les
performances du mois d'août ont finalement suivi la même tendance haussière que celle
constatée durant juillet.
Concrètement, le revenu par chambre disponible
(RevPar) des établissements haut de gamme de la capitale a ainsi progressé de 5,5 % en
août dernier atteignant 138 E contre 131 E en 2004. Une augmentation sensible qui
provient en grande partie de l'amélioration de la fréquentation. Le taux d'occupation
des unités 4 étoiles parisiennes a en effet gagné 3,9 % par rapport à août de l'exercice précédent pour
s'élever à 59,3 %. Cerise sur le gâteau : les clients venus plus nombreux ont en outre
dépensé davantage. La preuve ! La recette moyenne chambre (RMC) a crû de 1,6 % à 233
E.
De quoi envisager le mois de septembre sous les
meilleurs auspices avec notamment le retour en force de la clientèle d'affaires.
Reste que toutes les catégories d'hôtels n'ont pas été logées à la même enseigne
dans la Ville lumière. Si le RevPar du segment Palaces et hôtels de Grand luxe a
pulvérisé son score antérieur (+ 10,9 %) au cours du mois d'août, celui des Hôtels de
charme a en revanche marqué le pas. D'ailleurs, l'indicateur phare de cette catégorie a
dévissé de 8,7 % tandis que celui des First class et Gros porteurs se stabilisait à +
1,9 %.
Hausse
généralisée du RevPar en province
S'agissant de l'hôtellerie moyenne
gamme (2 et 3 étoiles), le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme dresse deux constats
différents. À commencer par l'hôtellerie 3 étoiles dont le RevPar a bondi
respectivement de 6,7 % pour les unités supérieures et 5,7 % pour les établissements
standards. Une hausse significative qui résulte pour l'essentiel d'un niveau de
remplissage plus important : + 4 % pour les 3 étoiles supérieurs et + 7 % pour les
standards. Concernant la recette moyenne chambre, elle n'a que faiblement augmenté pour
les hôtels 3 étoiles supérieurs. Pire. Elle s'est repliée de 1,2 % pour les 3 étoiles
standard.Et qu'advient-il des hôtels 2 étoiles parisiens ? Eh bien, ils n'ont en
vérité guère brillé en août dernier. Côté occupation, les chiffres ont stagné à
74,3 %. Quant au prix moyen chambre, il a tout bonnement reculé de 1 % à 55 E. Résultat
: le RevPar de cette catégorie a perdu 1 % à fin août 2005 à 41 E.
Une situation qui diffère totalement de celle
observée en province. En effet, toutes les catégories d'hôtels étudiées ont terminé
le mois d'août 2005 avec une progression de leur RevPar. Cette hausse s'échelonne de 2,2
% pour les hôtels 3 étoiles à 5,6 % pour le haut de gamme. À noter que cette
croissance du RevPar est due à l'augmentation du prix moyen pour les unités 3 étoiles.
Claire Cosson zzz20o zzz20a
| La mort du roi Fahd
d'Arabie pénalise l'hôtellerie haut de gamme azuréenne Tout avait pourtant bien commencé. Le mois de juillet annonçait en effet une saison estivale plutôt prometteuse. Au bout du compte, l'été 2005 ne fera pas vraiment date dans les annales de l'hôtellerie azuréenne. En tout cas pas dans celles des établissements de luxe. La mort du roi Fahd d'Arabie Saoudite a en effet lourdement pesé sur les comptes de ces derniers entraînant l'absence des clients moyens-orientaux. Une absence ressentie d'autant plus durement que "le décès ayant eu lieu tard dans la saison, les hôtels haut de gamme n'ont pu se retourner vers d'autres clientèles ou alors à des prix bien moins élevés", indique BDO MG Hôtels & tourisme. La preuve. à titre d'exemple, la catégorie Grand luxe à Cannes a vu son RevPar dégringoler de 20,1 % à 356 E contre 446 E. Au final, l'hôtellerie 4 étoiles azuréenne a enregistré une baisse moyenne de - 1,3 % de son revenu par chambre disponible. Parallèlement, les établissements moyenne gamme ont mieux tiré leur épingle du jeu. Y compris les 3 étoiles qui - après un repli en juillet - ont observé une hausse de 5 % de leur RevPar sur août 2005 à 67 E. Un gain qui s'explique par l'amélioration du taux d'occupation (+ 6,9 %). Le prix moyen chambre s'affichant en recul de 1,8 % sur la période étudiée. Les unités 2 étoiles ont, elles aussi, accueilli davantage de clients mais de façon moindre (+ 2,1 %). En attendant, cette catégorie d'établissements achève la haute saison estivale sur une note d'optimisme puisque son RevPar croît de 2,2 %.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2947 Hebdo 20 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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