Actualités

 
du 20 octobre 2005
ÉDITO

Reflets d'or

L'automne en forme d'été indien fait le bonheur des touristes et donc des professionnels qui contemplent avec satisfaction leur salle comble
et leur terrasse envahie. Le phénomène est particulièrement net à Paris, et comme de nombreux visiteurs étrangers se contentent de venir en week-end dans la capitale, ils gardent de notre pays des souvenirs exclusivement… parisiens.

Or, on le sait, la plus belle ville du monde se mérite, forcément à bon prix. Mais parfois, les excès de quelques-uns risquent de véhiculer auprès de la clientèle internationale une image de cherté trop appuyée. Comment dire ? Une étudiante américaine issue d'une 'business school' de la côte est (redoutable) a relevé quelques pratiques dont la mesquinerie entache forcément l'agrément d'un séjour à Lutèce. Par exemple, les 10 centimes d'euros supplémentaires pour le café 'allongé', c'est-à-dire pour 10 centilitres d'eau du robinet réchauffés, met le litre de château la pompe 2005 à… 1 euro ! Évidemment, le client qui prend la peine de se livrer à ces sordides calculs a le sentiment de se faire taxer plus que de mesure. Bien sûr, on peut toujours considérer qu'il s'agit d'un cas marginal qui ne doit en rien faire l'objet d'une généralisation abusive. Néanmoins, malgré une entière liberté des prix, les exploitants doivent savoir si leurs tarifs sont véritablement en phase avec les possibilités du marché.

À l'heure où le pouvoir d'achat d'une immense majorité est sérieusement écorné par divers prélèvements, il serait peut-être avisé de tenir compte de la situation et éviter les tentations d'une facilité trop évidente.Sur le long terme, afin d'assurer la pérennité des entreprises, mieux vaut certainement fidéliser une clientèle dont la volatilité est aujourd'hui avérée. Dans le dernier bulletin de Maison de la France, le président Paul Dubrule rappelle combien il est nécessaire de tout mettre en oeuvre pour 'fixer' nos compatriotes dans l'Hexagone avant qu'ils ne se précipitent sur les plages tunisiennes ou les rochers de la côte Dalmate. Lourde tâche qui ne peut réussir qu'avec la collaboration de l'ensemble de la profession, en attendant - il faut y croire - la baisse de la TVA qui permettra de 'tenir' plus facilement des prix naturellement enclins à la hausse.
Et d'éviter de renvoyer l'image d'une France trop dorée pour les bourses plates.
L. H. zzz80

Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2947 Hebdo 20 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration