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du 13 octobre 2005
CARRIÈRE

À DISNEYLAND® RESORT PARIS

ÉTIENNE MERCIER, 41 ANS, DE LA RÉCEPTION AUX RESSOURCES HUMAINES

Cet ancien de Lausanne, aujourd'hui directeur emploi-formation de Disneyland® Resort Paris, dit que quitter son entreprise reviendrait à passer du dessin animé couleur au cartoon noir et blanc. Inutile donc de préciser que, pour l'heure, ce bon vivant, gourmet à ses heures perdues, converti à l'univers de Mickey depuis plus de 10 ans, ne l'envisage absolument pas.


Étienne Mercier, aujourd'hui directeur emploi-formation
de Disneyland® Resort Paris.

Lorsqu'il décide de suivre des études en management hôtelier, Étienne Mercier, ne pense pas une seule seconde qu'il occuperait un jour des fonctions à la direction des ressources humaines de la première destination touristique d'Europe : Disneyland® Resort Paris. Tout d'abord, parce qu'originaire de Louvain en Belgique, il n'avait pas spécialement prévu de travailler en France. Certes, après un an à l'université de Chattanooga (Tennessee, USA), et 4 ans à l'école hôtelière de Lausanne, on pouvait déceler en lui un vague désir d'expatriation. Ce qui le guide vers l'hôtellerie au moment de ses études ? Les tranches de vie des hôtels qu'il aime observer en tant que client lors de voyages familiaux à l'étranger. "Quel que soit le pays où l'on se trouvait, c'était comme être spectateur d'un monde à part, où se concentrait une multitude de nationalités et de cultures. Cela me fascinait", se souvient-il. Après un début de carrière naturellement embrayé dans son pays natal à l'hôtel Hyatt Regency Int'l de Bruxelles*, le projet d'une carrière plus européenne le démange. Aussi, quand en 1991 il entend parler du projet de parc de loisirs et hôtelier de Disneyland, il a envie de faire partie de l'aventure et envoie une candidature spontanée. Grâce à ses premiers pas au Hyatt Regency, où il a pu assumer des fonctions aussi bien administratives (comptabilité-finances) qu'opérationnelles (front office manager en charge de la réception, de la conciergerie et du standard), il peut faire valoir une vision assez globale du fonctionnement d'un hôtel. Son profil est alors retenu pour la préparation de l'ouverture de l'hôtel Santa Fé, un établissement 2 étoiles de 1 000 chambres. "Pendant 6 mois, mon job a consisté à concevoir les procédures opérationnelles nécessaires au fonctionnement de l'hébergement, le paramétrage du système informatique hôtelier et la préparation de l'arrivée du personnel."

De l'ouverture au succès
Lorsque l'établissement s'ouvre au public, en 1992, il dirige l'équipe opérationnelle de réception. "Quand j'ai commencé en hôtellerie, je m'étais dit : tout sauf travailler à la réception. Preuve qu'on ne fait pas toujours ce qu'on projette", précise-t-il. Malgré sa jeunesse (28 ans), il s'impose, et affirme ses qualités de manager. Il comprend déjà qu'il aime diriger des équipes et leur apprendre à progresser ensemble dans une bonne ambiance de travail. Il évolue ensuite rapidement : directeur de réception, responsable d'une équipe de 110 personnes à l'hôtel Santa Fé (2 étoiles, 1 000 chambres), puis au New-Port Bay Club (3 étoiles, 1 100 chambres, un centre de convention de 5 000 m2). C'est Yann Caillère, aujourd'hui président de la société Louvre Hotels, mais à l'époque responsable des hôtels de luxe et conventions chez
Disneyland® Resort Paris, qui le propulse à son premier poste de directeur d'hôtel, l'Hôtel New York, un 4 étoiles de plus de 550 chambres, 2 restaurants, un bar, un centre de convention et une cinquantaine de salles de réunion. 2 ans plus tard, à 35 ans, il assure la direction du Sequoia Lodge, un 3 étoiles de plus 1 000 chambres. C'est en 2000 qu'il passe du côté de la direction des ressources humaines en devenant directeur du recrutement. Un revirement de carrière presque logique tant il est une synthèse entre sa formation de cadre en management hôtelier, son expérience du terrain, ses qualités de bon communicant et de consciencieux gestionnaire. à 41 ans aujourd'hui, ce père de 3 petites filles est directeur emploi-formation d'une entreprise qui gère plus de 500 métiers et qui emploie plus de 12 500 salariés de 104 nationalités différentes.
Tiphaine Beausseron zzz54m

* Devenu Scandic Crown en 1990.

Parcours express
1984-1988 École hôtelière de Lausanne
1988 Entre chez Hyatt Regency Int'l Hotel de Bruxelles au service finances-comptabilité
• 1990 Directeur de la réception, de la conciergerie et du standard du Hyatt Regency Int'l Hotel
• 1991 Entre chez Disneyland® Resort Paris et prépare l'ouverture de deux hôtels
• 1997 Directeur de l'Hôtel New York
• 1999 Directeur du Sequoïa Lodge
• 2000 Directeur du recrutement
2003 Directeur de la formation et du développement
• 2004 Directeur emploi formation à Disneyland® Resort Paris

Aperçu de ses responsabilités
Pôle recrutement
- Conçoit et applique la stratégie de recrutement en cohérence avec les objectifs de la direction générale.
- Développe les campagnes de communication de recrutement afin d'attirer les talents.
- Entretien les relations avec les écoles, les services publics et privés de l'emploi aux niveaux national et européen.
- Encadre l'ensemble des activités de recrutement de l'entreprise et veille à l'amélioration des processus de recrutement.

Pôle formation et développement
- Élabore et applique les programmes de formation et de développement en vue d'améliorer les compétences et l'efficacité de l'ensemble des collaborateurs en adéquation avec les objectifs de la direction générale.
- Assure l'encadrement global de l'ensemble des actions de formation génériques et assure un rôle d'appui technique et d'expertise auprès des responsables de formation métiers.
- Développe le département VAE (validation des acquis de l'expérience), et la filière professionnelle hôtes d'accueil touristiques et hôtes d'accueil touristiques spécialisés.
- Veille à trouver un juste équilibre entre son budget formation, les coûts des actions développées et le retour sur investissement.

STRATÉGIE 2005-2006

Les axes prioritaires du directeur emploi-formation

• Ancrer davantage la tradition Disney® dans l'esprit des collaborateurs ('cast-member') en développant par exemple des formations tournées vers le comportement adapté aux enfants, ou le management des différences au sein d'une même équipe.
• Développer le leadership d'influence et de transmission des savoirs (connaissances, savoir-faire technique et relationnel) et faire en sorte qu'il soit appliqué par les équipes au quotidien.
• Valoriser les parcours professionnels en les professionnalisant via le développement de programme qualifiant et la validation des acquis de l'expérience.
• Formations obligatoires réglementaires.
• Organisation et mise en oeuvre des premières demandes de Dif (droit individuel à la formation).

 

Dépenses formation : 4,7 % de la masse salariale

Chez Disneyland® Resort Paris, c'est l'Université Disney qui gère les programmes de formation interne. Les dépenses de formation du personnel y représentent 4,7 % de la masse salariale. Elles se répartissent entre :

Des formations génériques suivies à l'Université Disney® : ce sont les sessions d'intégration et de culture d'entreprise ; les formations des formateurs ; les formations de développement personnel ; formation service et performance, formations à la gestion d'équipe ; formations linguistiques, formation bureautique ; les actions de validation des acquis de l'expérience, hôtes d'accueil touristiques, et hôtes d'accueil touristiques spécialisés.
Des actions de formation transversale : hygiène et sécurité, médical.
Des formations métiers gérées par la DRH : food et beverage, hôtel, service technique, administratif, spectacle, services généraux.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2946 Hebdo 13 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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