du 28 juillet 2005 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
L'hôtellerie d'affaires n'a pas fait 'le pont' en mai 2005
Moins de ponts, voilà ce qui a caractérisé le mois de mai dernier. Résultat : les hôtels axés sur la clientèle d'affaires s'en sont plutôt bien tirés, notamment à Paris. Par contre, les établissements tournés vers le segment loisirs ont peiné davantage.
Les années
passent et ne se ressemblent pas. En ce qui concerne 2005, le mois de mai a en effet été
marqué par une quasi-absence de ponts. Une donne qui a évidemment profité en premier
lieu aux établissements hôteliers positionnés sur le segment affaires. À commencer par
les hôtels de la capitale.
À Paris, le mois de mai s'est ainsi avéré globalement plutôt bon. La preuve. Les
revenus par chambre disponible (RevPar) ont sensiblement progressé tant dans
l'hôtellerie haut de gamme qu'économique. L'augmentation de cet indicateur phare de la
profession a oscillé de 4,6 % pour les unités 4 étoiles pour atteindre 9,1 % pour les 3
étoiles standard.
Hormis la famille des Palaces et Grand luxe, cette hausse du RevPar résulte pour
l'essentiel de la nette amélioration des taux d'occupation. La fréquentation a
effectivement crû de 3 % sur le haut de gamme passant de 68 % en mai 2004 à 70 % cette
année. Du côté des 3 étoiles supérieur, le remplissage moyen a grimpé de 6,8 % à
76,8 %. Quant aux hôtels 2 étoiles de la Ville lumière, ils ont enregistré une
progression de moindre importance, mais de l'ordre cependant de 3,1 %.
Reste que parallèlement à ce retour assez conséquent des clients, les prix moyens
chambre (RMC) ont, eux, tendance à stagner. En témoigne la modeste croissance du prix
moyen des hôtels 4 étoiles : + 1,6 % à 250 E contre 246 E un an auparavant. Il n'y a
guère de quoi plus crier victoire au niveau des 2 étoiles dont la RMC s'est élevée à
65 E (+ 2,2 %). Pire pour les 3 étoiles supérieur : leur prix moyen a baissé de 1
% pour se stabiliser à 1 %.
+
3,8 % pour le prix moyen des 2 étoiles de province
Il n'en demeure pas moins vrai que
les établissements parisiens restent bel et bien privilégiés par rapport à la
province. Et pour cause ! Les hôtels provinciaux ont rencontré beaucoup plus de
difficultés en mai dernier que leurs collègues de la capitale. Les RevPar de
l'hôtellerie haut de gamme implantée en province ont effectivement subi un recul de
près de 2 % tandis que les 2 et 3 étoiles n'affichaient qu'une hausse respective de 2,5
et 2,9 %.
"À l'inverse de Paris, l'hôtellerie haut
de gamme a souffert de l'absence de ponts au mois de mai 2005. Nombre d'hôtels 4 étoiles
de province ont encore un mix clientèle faisant la part belle à la clientèle loisirs,
et cette dernière, faute de ponts, a fait défaut le mois dernier", explique le
cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme. Et de poursuivre : "L'hôtellerie 2 et
3 étoiles davantage positionnée sur les segments d'affaires a, elle, mieux profité de
l'absence de ponts du mois de mai, en particulier pour les établissements de chaînes
intégrées."
Hormis ces effets d'aubaine, on peut s'interroger sur le devenir de 2005 et de 2006 à
l'heure où les perspectives de croissance du PIB sont quasiment toutes revues à la
baisse. Certes, l'indicateur fétiche des économistes ne fait pas la pluie et le beau
temps sur l'hôtellerie française. N'empêche que son évolution a un impact sur la
demande française, voire européenne.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme
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L'hôtellerie 4 étoiles parisienne tire son épingle du jeu sur
les 5 premiers mois de l'année
Au terme des 5
premiers mois de l'exercice 2005, les établissements haut de gamme de la capitale
semblent tenir la forme. Pas la super forme, mais la forme tout de même. D'ailleurs, leur
RevPar a augmenté de 3,7 % à fin mai soit 147 E contre 142 E à la même période de
l'année précédente.
Cette amélioration provient en grande partie de la hausse
de la fréquentation, les prix moyens chambre enregistrant une croissance relativement
modeste (+ 1,2 %).
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L'Hôtellerie Restauration
n° 2935 Hebdo 28 juillet 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE