Visite du logement d'un salarié pour vérification bonne tenue : le salarié peut-il refuser ?

Bonjour, nous logeons un salarié dans le cadre de son contrat saisonnier (avantage en nature logement). Nous souhaitons effectuer une visite de son logement en cours de saison pour vérifier sa bonne tenue. Nous prévenons de notre venue 48h à l'avance. Est ce que le salarié peut refuser la visite ? la visite doit-elle être faite sur son temps de travail ? merci Cordialement Juridique | Anonyme | vendredi 12 janvier 2024

Tableau cotisations sociales à jour au 1er janvier 2024

Mémo cotisations sociales 2024 Plafond mensuel de la Sécurité sociale fixé à 3864€ Le plafond mensuel de la sécurité sociale pour 2024 a été fixé à 3864€ par arrêté du 19 décembre 2023, publié au Journal officiel du 29 décembre. Les différentes valeurs du plafondsont les suivantes pour 2024: Plafond annuel : 46368€ Plafond trimestriel: 11592€ Plafond mensuel: 3864 € Plafond par quinzaine: 1932€ Plafond par semaine: 892 € Plafond journalier: 213 € Plafond horaire: 29 € (pour une durée du travail inférieure à 5 heures). (Arrêté du 19 décembre 2023 portant fixation du plafond de la Sécurité sociale pour 2024, publié au JO du 29 décembre 2023, texte 101.) Taux des cotisations d’accidents du travail Les taux nets de la cotisation accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) à verser en 2024 par les entreprises soumises au taux collectif (moins de 20 salariés) ont été fixés par un arrêté du 27 décembre 2023 pour l’ensemble des activités professionnelles relevant du régime général de la Sécurité sociale. Pour les services, commerces et industries de l’alimentation, le taux est fixé selon les activités ci-dessous. Activité Code risque Taux net de cotisations AT Traiteurs et organisateurs de réceptions 52.2CB 3,17 % Installations d’hébergements à équipements légers ou développés 55.2EC 2,14 % Restaurants, cafés-tabacs, hôtels avec ou sans restaurant et foyers 55.3AC 2,04 % Restauration rapide y compris wagons-lits et wagons-restaurants 55.3BC 1,77 % Restauration collective 55.5AA 4,38 % Tous les secteurs ont subi une diminution de leur taux, à l’exception du secteur de la restauration collective qui voit son taux augmenter à 4,38 % (contre 4,19% en 2023) c’est la raison pour laquelle ils figurent tous en gras. (Arrêté du 27 décembre 2023 relatif à la tarification des risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles pour l’année 2024, publié au JO du 29 décembre 2023, texte 108). Majorations forfaitaires Les majorations forfaitaires entrant dans le taux net de cotisations dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles applicables en 2024 sont fixés comme suit : • majoration pour accidents de trajet : 0,17 % des salaires (0,16 % en 2023) ; • majoration pour charges générales destinées à couvrir les charges de fonctionnement (rééducation, gestion administrative, alimentation de fonds spéciaux) et le reversement à la branche maladie : 58 % du taux brut augmenté de la majoration trajet (identique en 2023) ; • majoration pour charges spécifiques de compensation internes ou externes : 0,16 % des salaires (contre 0,28 % en 2023) ; • majoration correspondant au montant de la contribution couvrant les dépenses supplémentaires engendrées par les départs anticipés en retraite pour pénibilité du travail : 0,03 % des salaires (contre 0,02 % en 202). (Arrêté du 27 décembre 2023, publié au Journal officiel du 29 décembre 2023, texte 107). Juridique - cotisations sociales | Pascale CARBILLET | vendredi 12 janvier 2024

Etablissement de moins de 15 personnes : est-il considéré comme un ERP ?

Bonjour, Nous souhaiterions transformer notre habitation en petit hôtel de 7 chambres d'une capacité maximale de 14 personnes. Étant donné que nous accueillerons moins de 15 clients, je souhaiterais savoir si l'établissement serait considéré comme un ERP ou non ? De plus, j'aimerais savoir s'il faut une autorisation au niveau de l'urbanisme sachant que nous allons continuer à habiter dans la maison (changement d'affectation)? Merci d'avance pour votre aide. Juridique | Fanny L. | jeudi 11 janvier 2024

Contrats saisonniers : que faire de l'ancienneté lorsqu'ils reviennent chaque année ?

Bonjour, Que dois t-on faire dans le cadre d'un contrat saisonnier de l'ancienneté pour un salarié qui revient chaque année. Il est en contrat chez nous de Novembre N à Avril N+1 (notre hôtel est fermé l'été) et il revient en Novembre N+1. Comment se calcul l'ancienneté ? De plus, concernant les jours fériés et les contrats saisonniers comment dois t-on faire ? Je vous remercie par avance, Juridique | Anonyme | jeudi 11 janvier 2024

Litige avec le propriétaire (bailleur) : que faire quand il ne veut pas changer la chaudière ?

Lors de la prise du bail, il avait été convenu verbalement avec le propriétaire, que la chaudière était vétuste (plus de 30 ans), et qu'il s'engagerait à la changer rapidement. Depuis 2019, malgré les entretiens effectués, et lors de la dernière intervention du plombier chauffagiste, il lui est impossible d'intervenir à nouveau sur la chaudière dû à des fuites trop importantes, rouille sur l'appareil. Le propriétaire reste sans réponse aux appels téléphoniques et au courrier recommandé lui demandant d'intervenir rapidement. En pleine saison hivernale, il est très difficile avec des chauffages d'appoints de chauffer la salle du restaurant. J'ai fait intervenir un huissier de justice pour constater la situation. Comment faire pour : - bloquer les loyers, - réaliser les travaux de remplacement dans l'urgence, - demande d'indemnisation pour préjudice, - en tant que propriétaire du fonds de commerce, avec un bail en cours, peut-il être remis en question et quelles conséquences pour la valeur du fonds. Vous remerciant pour votre retour. Juridique | andre chabrol | mardi 9 janvier 2024

Calcul de la réduction Fillon au 1er janvier 2024

Les deux formules de calcul de la réduction Fillon se font sur la base du taux horaire légal du smic, fixé à 11,65€ depuis le 1erjanvier 2024. Le minimum conventionnel fixé à 11,72 € applicable depuis le 1er octobre 2023 est pris en compte dans le salaire brut du salarié uniquement. ► Principe applicable à compter du 1er janvier 2024 Au 1er janvier 2024, le taux de la cotisation patronale d’assurance vieillesse déplafonnée est fixé à 2,02% (contre 1,90% en 2023). En contrepartie, la part mutualisée de la cotisation AT-MP (accidents du travail et maladies professionnelles) qui passe de 0,55% à 0,46%. Ces évolutions modifient le coefficient de calcul de la réduction générale de cotisations sur le bas salaires dite réduction Fillon. Pour les périodes d’emploi accomplies à compter du 1er janvier 2024, le coefficient maximal de l’allègement général (paramètre T) est fixé à: T =0,3194 pour les entreprises de moins de 50 salariés qui sont assujetties au Fnal au taux de 0,10 %; T =0,3234 pour les entreprises ayant 50 salariés et plus qui sont redevables du Fnal au taux de 0,50 %. Par conséquent, à compter du 1er janvier, la formule de calcul de la réduction est la suivante: • Dans les entreprises de moins de 50 salariés, soumises à la contribution au Fnal à 0,10%: Coefficient = (0,3194÷ 0,6) × [1,6 × (smic annuel ÷ rémunération annuelle brute) - 1]. • Dans les entreprises d’au moins 50 salariés soumises à la contribution majorée au Fnal à 0,50 %: Coefficient = (0,3234÷ 0,6) × [1,6 × (smic annuel ÷ rémunération annuelle brute) - 1]. Le calcul de cette réduction s’effectue sur une base annuelle. Cependant, il est toujours possible de la calculer chaque mois par anticipation au titre des rémunérations versées au cours du mois civil et de procéder ensuite à une régularisation progressive ou en fin d'année. Il suffit de remplacer les paramètres annuels par des paramètres mensuels. ► Calcul de la réduction au 1er janvier 2024Les deux formules de calcul de la réduction Fillon se font sur la base du taux horaire légal du smic, qui a été revalorisé à 11,65€ au 1erjanvier 2024. Il faut aussi prendre en compte dans le salaire brut, la réévaluation du minimum conventionnel qui est fixé à 11,72 € depuis le 1er octobre 2023. Exemple n°1: salarié travaillant 39 heures par semaine, soit 169 heures par mois. Il perçoit un salaire brut de 2183,59 €.• Dans une entreprise de moins de 50 salariés (Fnal à 0,10 %)Coefficient = (0,3194 ÷ 0,6) × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1]Coefficient= (0,3194÷ 0,6) × [(1,6 ×11,65 × 169 ÷ 2183,59) – 1] = 0,2356En fait, on trouve 0,2356381, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.Réduction: 2183,59 × 0,2356 =514,45 € • Dans une entreprise d'au moins 50 salariés (Fnal à 0,50 %)Coefficient = 0,3234 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1]Coefficient = (0,3234 ÷ 0,6) × [(1,6 ×11,65× 169 ÷ 2183,59) – 1] = 0,2386 En fait, on trouve 0,2385891, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.Réduction: 2 183,59 × 0,2386 = 521,00 € Exemple n°2: salarié travaillant 35 heures par semaine, soit 151,67 heures par mois. Il perçoit un salaire brut de 1960,17 €.• Dans une entreprise de moins de 50 salariés (Fnal à 0,10 %)Coefficient = 0,3194 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1)] Coefficient= (0,3194 ÷ 0,6) × [(1,6 ×11,65× 151,67 ÷ 1960,17) – 1] = 0,2354En fait, on trouve 0,2354443, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.Réduction: 1960,17 × 0,2354 =461,42 € • Dans une entreprise d'au moins 50 salariés (Fnal à 0,50%)Coefficient = 0,3234 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute)] –1Coefficient = (0,3234 ÷ 0,6) × [(1,6 ×11,65× 151,67 ÷ 1960,17)] – 1 = 0,2384. En fait, on trouve 0,2383928, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche. Réduction : 1 960,17× 0,2384 = 467,30 € Juridique - cotisations sociales - réduction Fillon | Pascale CARBILLET | lundi 8 janvier 2024

PGE : prolongation jusqu’en 2026 de l’accord permettant d’étaler son remboursement

L’accord de place du 19 janvier 2022 a instauré une procédure simplifiée, permettant aux TPE/PME, en situation de difficulté financière avérée ayant souscrit un emprunt inférieur à 50000€ d’en étaler le remboursement de deux à quatre années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial, avec maintien, de la garantie de l’État. L’accord permet d’étaler le remboursement du PGE (Prêt Garanti par l’Etat) jusqu’à dix ans, contre six ans initialement prévus pour le remboursement du PGE. En 2023, cet accord de place avait été prolongé pour une année supplémentaire en raison du contexte économique marqué par les conséquences de la crise énergétique qui était susceptible d’entrainer des difficultés de trésorerie pour certaines entreprises. Dans un communiqué du 7 janvier 2024, Bercy annonce que Bruno Le Maire, ministre de l’économie, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, Ivan Odonnat, président de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer et directeur général de l’Institut d’émission d’Outre-mer, et Nicolas Namias, président de la Fédération bancaire française, ont décidé de renouveler jusqu’au 31 décembre 2026 l’accord de place du 19 janvier 2022 sur le rééchelonnement des PGE. Le ministère de l’Économie constate que «dans leur grande majorité, les entreprises ont fait face en 2022 et 2023 au remboursement de leur PGE sans difficulté: d’ores et déjà plus de 50 milliards de crédits ont été intégralement remboursés sur les 107 milliards d’euros octroyés aux TPM/PME depuis 2020.» Mais Bercy reconnait que «certaines entreprises peuvent individuellement rencontrer des difficultés de remboursement de leurs prêts bancaires, dont leur PGE. Le dispositif de restructuration de PGE via la Médiation du crédit permet d’accompagner les TPE/PME rencontrant des difficultés de remboursement de leurs dettes bancaires dans la recherche de solutions amiables avec leur banque.» Ce ne sont pas moins de 560 entreprises en 2022 et 2023 qui ont pu étaler le PGE sur une durée de 2 à 4 années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial, avec maintien de la garantie de l’État, en parallèle du réaménagement des autres financements bancaires La reconduction pour trois années supplémentaires de ce dispositif permettra de prolonger cette possibilité d’accompagnement pour les TPE/PME qui en présenteraient le besoin. Ce dispositif de rééchelonnement rapide, gratuit, confidentiel et non-judiciaire, se fait sous l’égide de la Médiation du crédit aux entreprises de la Banque de France. Comment procéder Ce dispositif de rééchelonnement rapide, gratuit, confidentiel et non-judiciaire, se fait sous l’égide de la Médiation du crédit aux entreprises de la Banque de France. Avec l’expert-comptable ou le commissaire aux comptes: l’entreprise fait un point sur sa trésorerie et son activité. En cas de difficultés avérées et de capacité de rebond, une attestation doit être établie. Avec la banque: l’entreprise fait un point sur sa capacité de remboursement de ses crédits en cours, PGEcompris. La banque lui écrit ensuite pour valider que son dossier remplit les critères de la médiation. L’entreprise doit ensuite déposer un dossier de demande de restructuration sur le site du médiateur. Le médiateur du crédit: après étude du dossier, ce dernier se prononce sur son éligibilité et propose, le cas échéant, un accord aux banques avec un allongement de la durée de remboursement du PGE de deux ans, plus exceptionnellement de quatre ans, et également des autres crédits bancaires. La durée du PGE passe ainsi de six ans à huit ans, voire dix ans. L’accord se fait toujours au cas par cas, en fonction des besoins de l’entreprise. Puis la banque et l’entreprise mettent en œuvre le constat d’accord issu de la médiation du crédit sous forme d’avenant au PGE et aux crédits restructurés. Juridique - PGE | Pascale CARBILLET | lundi 8 janvier 2024

L'analyse Swot pour bien vendre son restaurant

Définition Le Swot (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) ou Moff pour les francophones (menaces, opportunités, forces, faiblesses) est un outil d’analyse.L'analyse Swot est une démarche qui permet d'identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces d’une entreprise (ou d’un fonds de commerce) et de les synthétiser dans un tableau. Dans le cadre d’une évaluation L’évaluation d’un restaurant ne s’arrête pas à la multiplication de coefficients avec un chiffre d’affaires ou un EBE! En effet, deux restaurants avec le même chiffre d’affaires ou EBE peuvent avoir une valorisation différente. Il est évident que le prix de vente ne sera pas le même selon que le restaurant se situe en centre d’une grande ville ou dans une zone d’activité, que ce soit une pizzeria ou un restaurant étoilé (catégorie), neuf ou vieillissant (entretien)… C’est pourquoi une visite du restaurant et une étude des facteurs de valeur doivent être réalisées pour valoriser au mieux l’établissement. Dans le cadre de la transaction Lors de la transmission d’un restaurant, l’analyse Swot permet au vendeur et à l’intermédiaire de bien mettre en évidence les spécificités de l’établissement. Cette analyse, si elle est faite de manière objective, permet une bonne présentation du bien et de répondre à l’essentiel des questions des futurs acheteurs en toute transparence. Pour l’acquéreur, cela permet de bien mettre en évidence les points forts et les points faibles de l’affaire. Il est recommandé que cette analyse soit intégrée au business plan lors de la demande de financement. Cela rassure les partenaires financiers de savoir qu’une étude approfondie du restaurant a été faite. ► Démarche pour faire un Swot L’analyse des facteurs de valeur va permettre de remplir la matrice Swot. Il s’agit des mêmes facteurs de valeur qui sont étudiés lors d’une évaluation. La matrice va permettre de ranger les plus et les moins dans des cases, permettant ainsi d’avoir une vision claire de la situation. • Étape 1: Analyse de l’établissement La première étape consiste à faire une analyse de l'environnement interne du restaurant, lors de laquelle les forces et les faiblesses seront identifiées avec une évaluation: - des caractéristiques de locaux: normes, locaux et répartition des locaux, matériel, équipements, extraction...; - des conditions du bail: durée restant à courir, taux d’effort…; - des moyens commerciaux : réseaux sociaux, site internet... - du management: turn-over, qualification des employés,ancienneté…; - des résultats et perspectives d’avenir: évolution du CA et de l’EBE… • Étape 2: analyse externe La deuxième étape est d’établir une analyse de l'environnement externe ayant pour but d'identifier les menaces et les opportunités. Pour cela, il faut étudiernotamment: - le local commercial, l’emplacement: taille de la ville, attractivité de la zone, facilité de stationnement, site touristique, fréquentation, dynamisme de la région; - l’implantation: transports et accessibilité; - les facteurs de marchés: concurrence et les projets en cours; - la conjoncture économique: évolution du marché... Ces différents facteurs sont spécifiques à chaque activité et doivent être adaptés afin d’obtenir une analyse précise de l’affaire. ► Les questions à se poser pour réaliser le Swot d’un restaurant Fait internes Strengths - Forces Weakness - Faiblesses Produit, qualité, prix, fonctionnalités Distribution, force commerciale Type de clientèle (nature, nombre, % du CA) Image, notoriété, emplacement Communication, marketing Organisation partenariat Gestion, trésorerie Santé financière, capacité d’endettement Qualité, compétence de la direction Faire partie d’un groupe Moyens humaines, compétences, formation Mixité des équipes (âge, sexe, compétences…) Indépendance (énergie, transport, partenaires…) Maîtrise technique, savoir-faire (homme clé,…) Niveau d’équipement, outillage Faits externes Opportunities - Opportunités Threats - Menaces Description, tendance du marché Concurrence directe et indirecte Évolutions globales (géopolitiques, environnement…) Description et tendance du marché de la demande Demandes spécifiques à la zone de chalandise Partenaires (fournisseurs, intermédiaires) Environnement légal, réglementaire et fiscal Innovations, évolutions technologiques Environnement local, économique, réseau Faits internes • Produit, qualité, prix, fonctionnalités Quels sont les plats proposés et leur qualité ? Les prix sont-ils compétitifs par rapport à la concurrence ? Quelles sont les fonctionnalités proposées dans le restaurant (service à table, self-service, livraison, etc.) ? • Distribution, force commerciale Quel est le canal de distribution préféré pour atteindre les clients ? Quelle est la force commerciale du restaurant (nombre de clients, taux de conversion, etc.) ? • Type de clientèle (nature, nombre, % du CA, …) Quel est le profil des clients (âge, sexe, revenu, etc.) ? Combien de clients fréquentent le restaurant en moyenne par jour/semaine/mois ? Quel est le pourcentage du chiffre d'affaires généré par chaque type de clientèle ? • Image, notoriété, emplacement Quelle est l'image du restaurant auprès des clients et de la concurrence ? Quel est le niveau de notoriété du restaurant dans la région ? L'emplacement du restaurant est-il stratégique pour attirer les clients ? • Communication, marketing Quels sont les canaux de communication utilisés pour promouvoir le restaurant ? Comment le restaurant se différencie-t-il de la concurrence ? Quelle est la stratégie de marketing pour attirer de nouveaux clients ? • Organisation, partenariats Comment est organisé le restaurant (hiérarchie, responsabilités, etc.) ? Quels sont les partenariats avec d'autres entreprises (fournisseurs, producteurs locaux, etc.) ? • Gestion, trésorerie Comment est gérée la trésorerie du restaurant ? Quelle est la stratégie de gestion des stocks ? Le bail est-il avantageux? Le restaurant utilise-t-il un logiciel commercial (ou de caisse)? • Santé financière, capacité d'endettement Quelle est la santé financière du restaurant (bénéfices, pertes, etc.) ? Quelle est la capacité d'endettement du restaurant ? • Qualité, compétence de la direction Quelle est la qualité de la direction du restaurant ? Quelles sont les compétences du personnel de direction ? • Faire partie d'un groupe Le restaurant fait-il partie d'un groupe plus large ? Si oui, quel est l'impact de ce groupe sur le restaurant ? • Moyens humains, compétences, formation Quels sont les moyens humains disponibles pour le restaurant (nombre d'employés, qualifications, etc.) ? Quelle est la stratégie de formation pour améliorer les compétences des employés ? • Mixité des équipes (âges, sexe, compétences…) Comment est gérée la mixité des équipes (âges, sexe, compétences, etc.) ? Quel est l'impact de cette mixité sur la performance du restaurant ? • Indépendance (énergie, transport, partenaires…) Le restaurant est-il indépendant en termes d'énergie, de transport, etc. ? Si non, quel est l'impact de cette dépendance sur le restaurant ? • Maîtrise technique, savoir-faire (homme clé, …) Quelle est la maîtrise technique du personnel du restaurant ? Y a-t-il un employé clé dont la perte aurait un impact significatif sur le restaurant ? • Niveau d'équipement, outillage Le local est-il aux normes? Quel est le niveau d'équipement et d'outillage du restaurant ? Y a-t-il une extraction? Quelle est sa puissance? Comment cet équipement et cet outillage affectent-ils la performance du restaurant ? Faits externes • Description et tendance du marché de l'offre Quelle est la description du marché de l'offre pour les restaurants (nombre de restaurants, types, etc.) ? Quelle est la tendance actuelle de l'offre dans le marché des restaurants ? • Concurrence directe et indirecte Qui sont les principaux concurrents directs du restaurant ? Qui sont les concurrents indirects du restaurant ? • Évolutions globales (géopolitique, environnement…) Quelles sont les évolutions géopolitiques qui peuvent affecter le marché des restaurants ? Quelles sont les évolutions environnementales qui peuvent affecter le marché des restaurants ? • Description et tendance du marché de la demande Quelle est la description du marché de la demande pour les restaurants (nombre de clients, types de clients, etc.) ? Quelle est la tendance actuelle de la demande dans le marché des restaurants ? • Demandes spécifiques à la zone de chalandise Quels sont les besoins et les demandes spécifiques des clients dans la zone de chalandise du restaurant ? Comment le restaurant peut-il répondre à ces demandes spécifiques ? • Partenaires : fournisseurs, intermédiaires Quels sont les fournisseurs et les intermédiaires avec lesquels le restaurant travaille ? Comment le restaurant peut-il améliorer sa relation avec ses partenaires ? • Environnement légal, réglementaire et fiscal Quelles sont les obligations légales, réglementaires et fiscales auxquelles le restaurant doit se conformer ? Comment le restaurant peut-il s'adapter aux changements dans l'environnement légal, réglementaire et fiscal ? • Innovations, évolutions technologiques Quelles sont les innovations ou les évolutions technologiques qui peuvent affecter le marché des restaurants ? Comment le restaurant peut-il utiliser ces innovations pour améliorer son offre ? • Environnement local, économique, réseau Quel est l'environnement local dans lequel le restaurant opère (quartier, ville, région, etc.) ? Comment l'environnement économique et le réseau local peuvent-ils affecter le restaurant ? En tant que restaurateur, vous pouvez également utiliser cet outil stratégique pour identifier les actions à mener afin de développer votre activité tout en renforçant votre compétitivité. En tant qu’acquéreur, vous pourrez utiliser cette liste de questions pour obtenir les réponses nécessaires à l’appréciation de votre cible. Fonds de Commerce - cession - vente de fonds | Adeline Desthuilliers | lundi 8 janvier 2024

Rémunération cadre dirigeant : les primes peuvent-elle être intégrer pour attendre la moyenne ?

La CCN prévoit que la rémunération moyenne mensuelle sur l'année du cadre dirigeant ne peut être inférieure à 1,5 fois le plafond mensuel de la sécurité sociale. Pouvez vous me confirmer que dans rémunération moyenne mensuelle est entendu salaire de base + accessoire ? Autrement dit, les primes, par exemples, peuvent être intégrer pour atteindre la moyenne ? Merci Juridique | Anonyme | vendredi 5 janvier 2024

L'aide à l’embauche d’un apprenti ou d’un contrat de professionnalisation de 6 000 € est prolongée en 2024

L’aide exceptionnelle d’un montant de 6000 € versée au titre de la première année en alternance (apprentissage et contrat pro) a été mise en place par un décret du 29 décembre 2022 pour les contrats conclus en 2023. Un décret du 29 décembre 2023 vient prolonger jusqu’au 31 décembre 2024, l’aide aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation qui n’entrent pas dans le champ d’application de l’aide unique aux employeurs d’apprentis. Cette aide concernait: les employeurs d’apprentis ne pouvant pas bénéficier de l’aide unique à l’apprentissage, car celle-ci était réservée aux entreprises de moins de 250 salariés qui embauchent des apprentis préparant un diplôme ou titre à finalité professionnelle équivalent au plus au baccalauréat. Ainsi que les employeurs embauchant des jeunes de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation. L’aide unique à l’apprentissage pour la première année L’aide unique prévue par l’article L.6243-1 du code du travail au titre des contrats d’apprentissage reste réservée aux entreprises de moins de 250 salariés. Elle concerne les contrats d’apprentissage préparant à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au maximum: - Au baccalauréat; - au niveau V (soit bac + 2) en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon (Art. L. 6522-4). Plafonnée à 6000 € pour la première année L’aide unique aux employeurs d’apprentis a été modifié par un décret de 2022, qui a remplacé l’aide qui était auparavant étalée sur 3 ans par une aide d’un montant maximum de 6000 € pour les contrats conclus à partir du 1er janvier 2023. Ces 6000 € maximum sont attribués au titre de la première année d’exécution du contrat d’apprentissage. Une aide exceptionnelle en 2024 pour les contrats d’apprentissage non éligible à l’aide unique et pour certains contrats de professionnalisation Dans un premier temps, cette aide était réservée aux contrats conclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. Puis le décret de décembre 2023 a maintenu l’aide exceptionnelle sur 2024, pour les contrats d’apprentissage qui ne donnent pas droit à l’aide unique et pour certains contrats de professionnalisation. Le texte vise d’ailleurs les contrats conclus entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024. Le montant de l’aide reste le même à savoir 6000 € maximum. Dans les entreprises de moins de 250 salariés, l’aide vise les contrats préparant à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant: - au moins au niveau V (soit au moins bac +2); - et au maximum niveau VII (soit bac + 5). Dans les entreprises de 250 salariés et plus, le contrat doit préparer à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au plus au niveau VII. Les contrats de professionnalisation éligible concernent les contrats conclus entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024 avec des salariés âgés de moins de 30 ans (condition d’âge appréciée à la date de conclusion du contrat). L’aide viseles contrats préparant à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalantau moins au niveau VII (soit au moins bac +5), les contrats préparant à une certification professionnelle, les contrats de professionnalisation expérimentaux prévus par la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018. L’aide est de 6000 € maximum au titre de la première année d’exécution du contrat. Pour prétendre à l’aide exceptionnelle, une entreprise d’au moins 250 salariés, doit en plus justifier d’un pourcentage minimal d’alternants par rapport à son effectif (soit avoir au moins 5% d’alternants en 2024 ou 3% d’alternants avec une progression d’au moins 10% par rapport à l’année 2023). (Décret n°2023-1354 du 29 décembre 2023 portant prolongation de l’aide aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation, publié au JO du 30 décembre 2023, texte 81). Juridique - contrat professionnalisation - contrat apprentissage - aide embauche | Pascale CARBILLET | vendredi 5 janvier 2024

Smic à jour au 1er janvier 2024 et fiches de paie

Le taux horaire du Smic est fixé à 11,65 € au 1er janvier 2024, mais reste inférieur au minimum conventionnel dans les CHR qui est établi à 11,72 €. Quant au minimum garanti, soit la valeur du repas il est fixé à 4,15 €. Le décret portant relèvement du salaire minimum de croissance a été publié au Journal Officiel du 21 décembre. En conséquence, le salaire minimum qui doit être versé aux salariés est le minimum conventionnel de l’échelon 1 du niveau I fixé à 11,72 € et non pas le taux horaire du Smic de 11,65 € qui reste inférieur à ce minimum conventionnel. ► Grille de salaires applicable La grille de salaires prévue par l’avenant n°31 prévoit les salaires minimaux suivantsà depuis 1er octobre 2023 (date d’entrée en vigueur de l’avenant) : Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Échelon 1 11,72 € 12,00 € 13,04 € 14,17 € 18,16 € Échelon 2 11,80 € 12,27€ 13,26 € 14,54€ 21,50€ Échelon 3 11,90 € 12,89 € 13,69 € 15,17 € 27,81 € ► Calcul du smic hôtelier Pour 39heures hebdomadaires, soit 169 heures par moisEn application de l’avenant n°2 du 5février2007, les entreprises peuvent continuer à travailler sur la base de 39heures par semaine, mais elles doivent payer la majoration des heures supplémentaires effectuées entre la 36e et la 39e heure au taux de 10%. Dans la mesure où il s’agit d’une durée conventionnelle, l’entreprise peut les mensualiser de 36 à 39heures. Le salarié effectue 4heures supplémentaires par semaine, ce qui correspond à 17,33heures par mois (soit 4 heures supplémentaires par semaine, multipliées par 52semaines et divisées par 12mois pour atteindre 17,33heures mensualisées). Salaire de base151,67heures × 11,72 € =1777,57 €Majoration heures supplémentaires = 17,33 ×11,72 € × 110% =223,42 €Salaire brut:Salaire de base + heures supplémentaires majorées + avantages en nature nourriture1777,57+ 223,42+ 182,60 =2183,59 € Prise en compte des avantages en nature dans le calcul des heures supplémentaires Sur la base d’un arrêt de la Cour de cassation du 23 mars 1989 (n°86-45/353 D) de plus en plus d’Urssaf intègrent la valeur des avantages en nature nourriture dans la base de calcul des majorations pour heures supplémentaires. Ce qui entraine des redressements pour les entreprises qui n’appliquent pas ces règles. Les organisations professionnelles du secteur (GHR et Umih) pour leur part, considèrent à la lecture du code du travail et des dispositions de l’accord du 5 février 2007 sur le temps de travail que les avantages en nature et les indemnités compensatrices nourriture n’ont pas à être pris en compte dans l’assiette de calcul de la rémunération dues aux salariés au titre des heures supplémentaires. Nous suivons donc la position des organisations patronales qui ne prend pas en compte les avantages en nature et qui est aussi pour l’instant la position majoritaire. Calcul du Smic à 39 heures avec intégration des avantages en nature Salaire de base151,67heures × 11,72 € =1777,57 €Majoration heures supplémentaires Il faut prendre en compte le salaire de base avec les avantages en nature pour déterminer le taux horaire qui sert à calculer les majorations des heures supplémentaires 1777,57 +180,40 = 1957,97: 151,67 = 12,91 € 17,33 x 12,91 € x 110% = 246,10 €Salaire brut:Salaire de base + heures supplémentaires majorées + avantages en nature nourriture1777,57+ 246,10 + 182,60 =2206,27 € •Smic pour 37 heures hebdomadaires, soit 160,33heures par moisEn application de l’avenant n°2 du 5février2007, les entreprises peuvent continuer à travailler sur la base de 37heures par semaine, mais elles doivent payer la majoration des heures supplémentaires effectuées entre la 36eet la 37eheure au taux de 10%. Dans la mesure où il s’agit d’une durée conventionnelle, l’entreprise peut les mensualiser de 36 à 37heures. Le salarié effectue 2heures supplémentaires par semaine, ce qui correspond à 8,67heures par mois (soit 2heures supplémentaires par semaine, multipliées par 52 semaines et divisées par 12 mois pour atteindre 8,67heures mensualisées). Salaire de base:151,67 heures × 11,72€ = 1777,57 €Majoration heures supplémentaires = 8,67 × 11,72€ × 110% = 111,77€Salaire brut:Salaire de base + heures supplémentaires majorées + avantages en nature nourriture1777,57 + 111,77 + 182,60 =2071,94 € • Smic pour 35 heures hebdomadaires, soit 151,67 heures par moisSalaire de base151,67 heures × 11,72 € = 1777,57 €Salaire brut:Salaire de base + avantages en nature nourriture1777,57 + 182,60 =1960,17€ ► Évaluation des avantages en nature Pour les établissements des CHR, un arrêté du 28avril2003 instaure un régime dérogatoire et prévoit que l’évaluation de l’avantage en nature nourriture se fait en référence au minimum garanti, et s’évalue selon les modalités énoncées ci-dessous. • Nourriture4,15 € × nombres de jours de travail × 2 repasUn salarié travaillant 5 jours par semaine et présent 22 jours par mois a droit à 44 repas, soit:4,15€ × 44 repas =182,60 € TVA: montant forfaitaire à reverser par repas fourni:0,32 € • LogementLorsque l’employeur fournit un logement, cet avantage est déterminé sur la base d’un forfait mensuel établi en fonction du nombre de pièces mises à la disposition du salarié et du rapport entre la rémunération mensuelle brute du salarié et le plafond mensuel de la Sécurité sociale, qui est fixé à3864€par mois pour l’année2024. Cette évaluation forfaitaire mensuelle du logement pour l’année 2024 doit se faire selon les modalités suivantes: Salaire inférieur à1932,00€77,30€ quand le logement comporte une pièce principale;41,40€ par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre1932,00€et2318,39€90,20 € quand le logement comporte une pièce principale;57,90 € par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre2318,40€ et2704,79€102,90€ quand le logement comporte une pièce principale;77,30€ par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre2704,80€ et3477,59€115,80 € quand le logement comporte une pièce principale;96,50 € par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre3477,60€ et4250,39 €141,90€ quand le logement comporte une pièce principale;122,30€ par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre et4250,40€ et5023,19€167,40 € quand le logement comporte une pièce principale;147,70 € par pièce dans les autres cas. Salaire compris entre5023,20€ et5795,99€193,30€ quand le logement comporte une pièce principale;180,10€ par pièce dans les autres cas. Salaire supérieur ou égal à5796,00€218,80€ quand le logement comporte une pièce principale;205,90€ par pièce dans les autres cas. Précisions: ces évaluations s’entendent pour un mois complet. L’évaluation à la semaine est égale au quart du montant mensuel, arrondi à la dizaine de centimes d’euro la plus proche. Juridique - Smic | Pascale CARBILLET | jeudi 4 janvier 2024

Valeur de fonds de commerce

Madame, Monsieur, bonjour, Ma question est relative à l’établissement de la valeur d’un fonds de commerce (en l’occurrence, de restauration rapide). L’une des méthodes d’établissement de la valeur d’un fonds consiste à retenir un certain pourcentage du chiffre d’affaires moyen. Après une longue hésitation de la jurisprudence, sur la question de savoir s’il convenait de retenir le chiffre d’affaires hors TVA ou le chiffre d’affaires TTC, la Cour de Cassation, par une série d’Arrêts de principe, a tranché la question et nettement précisé que, conformément aux dispositions de l’article L 145-14, alinéa 2 du Code de commerce « l’indemnité d’éviction comprend notamment la valeur marchande du fonds déterminée suivant les usages de la profession … ». Tout est donc affaire « d’usages de la profession » considérée. Or, il n’est pas toujours aisé de connaître ces « usages » selon les branches d’activités. Une manière d’y parvenir consistait à se référer aux monographies contenues dans les ouvrages tels que « Evaluation » aux édition Francis Lefebvre (pour citer le plus connu) ou encore les ouvrages publiés aux éditions « Le Moniteur », qui donnaient, par branche d’activité, une valeur de fonds comprises dans une fourchette d’un certain pourcentage du chiffre d’affaires, généralement TTC. L’on en déduisait donc que pour telle ou tel commerce, les « usages de la profession » consistaient à retenir le chiffre d’affaires TTC. Mais, les derniers ouvrages parus, tels que la 10ème édition de « Evaluation » chez Francis Lefebvre et le « Traité d’évaluation des fonds de commerce » aux éditions « Le Moniteur », font maintenant état de fourchettes de chiffres d’affaires Hors Taxe. Comme il est peu probable que les « usages de la profession » aient systématiquement changé du tout au tout, cela pose indubitablement question et par conséquent, problème. D’autant plus que si l’on se réfère à l’édition Francis Lefebvre précédente, pour un fonds de restauration rapide, la fourchette qui était de 45 % à 90 % du CA TTC, passe maintenant à 30 % à 80 % du CA HT. La crise économique, le COVID, la guerre en Ukraine et autres prétextes, ne semblent pas pouvoir expliquer une telle chute de valeur. Et la jurisprudence reste ferme sur le principe en précisant à juste titre, que « si la prise en compte de la TVA dans le chiffre d’affaires dépend des usages de la profession en vigueur dans la branche d’activité considérée, [le locataire] démontre, par les pièces produites, notamment les notes d’information juridiques de la CCI [de ], que l’usage en matière de fonds de commerce de restauration est d’inclure la taxe sur la valeur ajoutée dans le chiffre d’affaires servant de base au calcul de l’indemnité » donc, par extension, dans l’estimation de la valeur du fonds (CA Caen 24 octobre 2019 n° 18/00623). Tout est donc, bel et bien et toujours, question d’« usages de la profession ». Ce qui amène ma question : Quels sont les « usages » en matière de Restaurant (et plus particulièrement, en matière de restauration rapide ? Retient-on le CA TTC ou le CA HT ? Et, si vous me le permettez, en question subsidiaire : où peut-on trouver ces fameux « usages », étant preneur de toute piste. Vous remerciant par avance de votre réponse, veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes considérations distinguées. GD Juridique | Gérard DELGRANDE | mercredi 3 janvier 2024

Le plafond mensuel de la Sécurité sociale porté à 3864 € en 2024

Les différentes valeurs du plafond sont les suivantes pour 2024 :- Plafond trimestriel: 11 592€;- plafond mensuel: 3864€;- plafond par quinzaine: 1932€;- plafond par semaine: 892€;- plafond journalier: 213 €;- plafond horaire: 29€ (pour une durée du travail inférieure à 5 heures). (Arrêté du 19 décembre 2023 portant fixation du plafond de la Sécurité sociale pour 2024, texte 101, JO du 29 décembre 2023. Juridique - plafond mensuel de la sécurité sociale - PMSS | Pascale CARBILLET | mardi 2 janvier 2024

Mutuelle et prévoyance : les changements en 2024

Klésia et Malakoff Humanis, assureurs historiques des régimes mutuelle frais de santé et prévoyance depuis leur création dans le secteur des CHR (hôtels, cafés, restaurants) ont pris la décision, après plusieurs mois d’infructueuses négociations avec le délégataire de gestion Colonna Facility, de changer de gestionnaire à compter du 1er janvier 2024. À compter de cette date, le centre de gestion de vos contrats mutuelle frais de santé et prévoyance HCR évolue avec la mise en place de deux nouveaux centre dédiés et spécialisés : - un centre de gestion pour le régime de prévoyance qui a en charge l’indemnisation des arrêts de travail de vos salariés, et le régime de des prestations invalidité et décès. - un centre de gestion pour le régime frais de santé (mutuelle) qui a en particulier en charge l’affiliation de vos salariés et le traitement des demandes de remboursement santé, qui sera géré par HCR Bien-être. Les dossiers sont transférés aux nouveaux gestionnaires À compter du 1er janvier 2024, Colanna Facility n’est plus le gestionnaire ni des affiliations ni des prestations. Les prestataires qui prennent le relais sont les assureurs, Klésia et Malakoff Humanis. Ils reprennent en direct la gestion de la prévoyance, c’est-à-dire la gestion des arrêts de travail, des sinistres prévoyance, soit les rentes invalidités, décès et incapacité. Pour les frais de santé, c’est l'organisme HCR Bien-être qui reprend la gestion des pré-affiliation, des affiliations, la gestion des prestations santé et des cotisations individuelles complémentaires quand le salarié veut améliorer le régime de base ou couvrir sa famille. Il y a eu une migration des données qui étaient gérées par Colonna Facility au 30 novembre, puis en décembre. Si vous avez embauché un salarié en décembre, ou si un salarié quitte votre entreprise, vous devez passer par HCR Bien-être pour pré-affilier ce nouveau salarié ou signaler un départ. Klésia et Malakoff Humanis restent les assureurs de vos contrats de mutuelle et de prévoyance. Créer vos espaces clients entreprise Si vous n’avez toujours pas créé votre espace client entreprise auprès de votre assureur, c’est le moment de le faire, sur www.klesia.fr ou www.malakoffhumanis.fr. Cela vous permettra d'effectuer toutes vos démarches en ligne, modifier les coordonnées de votre entreprise, consulter vos contrats santé et prévoyance, gérer vos cotisations et déclarer les arrêts de travail de vos salariés. Vous devez créer votre espace entreprise auprès HCR Bien-être Le changement de gestionnaire entraîne l’obligation pour votre entreprise de créer votre espace client santé sur le site du nouveau gestionnaire https://hcrbienetre.fr/espace-client-entreprise Attention! Cet espace client est différent de celui que vous avez auprès de votre assureur. Il concerne vos contrats mutuelle frais de santé. Il vous permet de déclarer ou pré-affilier tout nouveau salarié auprès de votre centre de gestion et de suivre l'affiliation. Pour créer votre espace client, vous aurez besoin du Siret de votre entreprise ainsi que de votre identifiant communiqué par votre assureur. Vous pouvez aussi contacter :HCR BIEN ETRETSA 1443677438 Marne La Vallée Cedex 2Tél : 01 44 20 80 63 (numéro non surtaxé), du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures. Unenouvelle fiche de paramétrage DSN à prendre en compte est disponible depuis le 15 décembre sur Net-entreprises.fr. Pour maintenir sans coupure la couverture santé des salariés, il sera indispensable de prendre en compte cette nouvelle fiche dès la déclaration des cotisations du mois de janvier 2024. Les salariés doivent aussi créer leur espace client Vos salariés ont été invités à créer leur espace assuré sur https://hcrsante.fr/espace-client-salarie, afin d’effectuer toutes leurs démarches en ligne (suivi des remboursements, téléchargement de leur carte de tiers payant, consultation de leur contrat…). Il est important pour les salariés de créer leur espace assuré afin qu’ils puissent obtenir leur carte de tiers payant 2024 et le remboursement des soins engagés à partir du 1er janvier 2024. Une nouvelle application mobile salarié est également disponible : 'HCR - Suivez votre contrat santé en toute simplicité', sur Google PlayouApp Store. Les cotisations pour 2024 Prévoyance En ce qui concerne le régime de prévoyance, le montant de la cotisation est inchangé : elle représente 0,86 % du salaire brut du salarié. Cette cotisation est financée à hauteur de 50 % par l’employeur et par le salarié, soit 0,43 % pour chacun.Nous vous rappelons que pour vos salariés ayant le statut cadre, l’accord national interprofessionnel du 17 novembre 2017 relatif à la prévoyance des cadres met à la charge exclusive de l’employeur une cotisation de prévoyance de 1,50%. Mutuelle Depuis le 1er juillet 2022, Klésia et Malakoff Humanis ont prévu une revalorisation de la cotisation mutuelle à hauteur de 1,28 % du PMSS (plafond mensuel de la Sécurité sociale) afin de préserver le régime frais de santé qui devenait déficitaire. Au 1er janvier 2024, en raison de la réévaluation du PMSS à 3 864 €, le montant de la cotisation mutuelle va augmenter et passer à 49,46 €. Quant à la répartition, elle se fait conformément à la loi à 50/50 entre l’employeur et le salarié, soit 24,73 € chacun. Juridique - mutuelle - prévoyance | Pascale CARBILLET | jeudi 28 décembre 2023

Retrouver et protéger sa rentabilité en 2024 grâce à l’amélioration de la gestion (3/3)

Trois types d’inflation menacent aujourd’hui les cafés, hôtels et restaurants: celle des prix d’achats des marchandises et matières premières, celle du coût salarial, qui contraint l’exploitant à acheter une rareté mais rarement les compétences, et celle des autres charges de fonctionnement: énergie, loyers, assurances, frais bancaires, honoraires… Pour y répondre, des règles et méthodes doivent être mises en place et respectées en amont de la mise en ventre d’un produit ou d’une prestation, pendant la phase opérationnelle, et après, pour analyser objectivement les résultats obtenus. 1. Le plan, en amont de la vente : la préparation, l’ingénierie La phase de gestion avant la mise en place du produit est souvent négligée. Le meilleur exemple est celui des restaurateurs qui créent leur carte ou leur menu sans avoir réalisé de fiche technique préalable leur permettant établir le prix de revient de chaque item, et donc les prix de vente de leurs plats. En procédant ainsi, ils risquent de proposer des prestations qui, dès le début de l’exercice, nuisent à la marge et par conséquent à la rentabilité de leur affaire. Quand cette étape, certes fastidieuse, de calcul est ignorée, l’exploitant en vient à travailler, éventuellement beaucoup, pour n’obtenir que des résultats décevants, voire même négatifs ! La structuration précise de l’offre et de l’ingénierie, qui permet de définir les moyens humains et l’équipement nécessaires, favorisera la rentabilité, la commercialisation ainsi que l’attractivité de l’exploitation. • Il faut, dans un premier temps, établir une mercuriale dans laquelle figure les produits qui seront achetés, leur prix d’achat, un comparatif entre plusieurs fournisseurs, le benchmarking pour identifier celui qui proposera des conditions optimales. • Une fois la mercuriale établie, le restaurateur peut réaliser ses fiches techniques pour chaque plat, ce qui lui permettra de vérifier leur conformité avec les objectifs de coût matières, pour ensuite réaliser les fiches techniques des menus qui ne viendront pas ruiner la rentabilité de l’ensemble. Illustration Un restaurateur proposait, dans un menu soirée étape à 28€, du foie gras en entrée et de l’entrecôte, VBF, en plat. Il n’avait pas réalisé de fiches techniques, avec une répercussion immédiate. À la carte pour ces deux plats, le pourcentage coût matières était déjà à la limite. En les combinant dans un menu, il se situait à 51% au lieu des 30% visés. 44 % des clients menus étape choisissaient cette combinaison. Sur une année complète, le surcout en achats pour l’ensemble de la carte, qui comportait d’autres failles d’ingénierie de ce type, se chiffrait à 98000€. Si cette phase initiale n’est pas réalisée, elle sera très préjudiciable pour l’exploitation car rien ne peut la rattraper. 2. La phase intermédiaire: la procédure Pendant la phase opérationnelle, il est important de s’assurer que la réalité du terrain soit au plus proche de la théorie définie lors de l’étape précédente. Ici encore, de bonnes pratiques protègent la rentabilité, en identifiant les points critiques et les procédures permettant d’éviter les pertes. Parmi les éléments essentiels sont: les contrôles très réguliers des prix d’achats qui peuvent influer rapidement sur la rentabilité si les hausses ne sont pas détectées (à réaliser en utilisant la mercuriale déjà établie), tant pour les boissons que les solides ; le contrôle des livraisons, pour vérifier leur conformité avec les commandes. Les dérives sont parfois sournoises; le stockage dans des conditions optimales avec une gestion rigoureuse des dates limites de consommations et de la rotation des stocks qui diminue les risques de pertes; la transformation, qui peut dériver faute de contrôle efficace en cuisine, en salle ou au bar. L’absence de pesage ou de dosage est souvent la cause principale d’une diminution de la rentabilité, donc peut se corriger facilement grâce à la mise en place de doseurs et de balances, tout comme celle de sacs poubelles transparents en cuisine qui peut faire diminuer rapidement les pertes ; la facturation est à soigner, pour éviter que l’oubli de plats ou boissons ne gangrène la rentabilité; la sécurisation des stocks et les procédures de contrôle, pour limiter le vol en interne, en restauration et en l’hôtellerie où les denrées des petits-déjeuners, les produits d’accueil ou d’entretien peuvent être tentants pour les employés qui subissent la même inflation dans leur vie quotidienne que les employeurs. Pour suivre précisément le fonctionnement de l’exploitation et identifier rapidement les dérives éventuelles, la création d’un tableau de bord est essentielle. Celui-ci permet, tout en étant facile et rapide à utiliser (moins de dix minutes par jour), de suivre non seulement les coûts matières mais également le pourcentage du coût salarial, pour connaître en permanence le prime cost (coût matières + coût salarial). En cas de dérapage brusque dans les marges, il est primordial de trouver les causes et de rectifier rapidement le tir. ExempleUne société qui gérait quatre pizzerias a instauré quatre tableaux de bord et a rapidement pu constater que les marges se sont sérieusement dégradées dans l’une des unités à partir du mois de mars 2023. En revoyant toutes les causes possibles, il a été possible d’identifier la cause, qui était malheureusement due à un employé qui ne faisait pas payer toutes les pizzas vendues et qui se servait dans les stocks de l’établissement. Sans tableau de bord, ces pratiques n’auraient pas pu être détectées. 3. La phase finale: vérifier la conformité des ratios et les ajuster Enfin, après cette phase opérationnelle, l’exploitant peut vérifier que les ratios sont conformes à la phase définie en amont ou constater que des ajustements sont nécessaires pour atteindre ces ratios. Le besoin de changer les prestations, les procédures ou les prix n’est nullement un aveu d’échec. Faire évoluer son offre à travers une gestion plus serrée est simplement le travail d’un chef d’entreprise, qui décide et assume, plutôt que le travail d’un patron qui tolère et subit. En respectant ces trois stades de la gestion - le plan, le fonctionnement et l’ajustement -, tout exploitant peut combattre les effets de l’inflation des coûts matières, accroître ses marges pour diluer les effets du coût salarial et des charges fixes d’exploitation. Une bonne gestion constituera votre rempart et vous permettra d’affronter l’année 2024 avec plus de sérénité et, normalement, à la fin de l’exercice, plus de résultats. Gestion - rentabilité | Christopher Terleski | jeudi 28 décembre 2023

L’utilisation du titre restaurant pour l’achat de tout produit alimentaire prolongée jusqu’à fin 2024

Une loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat a relevé le plafond d’utilisation des titres restaurants à 25 € (contre 19 € auparavant) par jour à compter du 1er octobre 2022. Relèvement du plafond qui concerne tous les commerces qui sont habilités à recevoir ces titres restaurants, à savoir les restaurateurs, hôteliers-restaurateurs et propriétaires de débits de boissons assimilés, autres commerces assimilés et détaillants en fruits et légumes. Cette mesure relevant le plafond d’utilisation des titres restaurants est pérenne. Le plafond a été relevé, mais les conditions d’utilisation restent les mêmes à savoir, les titres-restaurant ne sont pas utilisables les dimanches et jours fériés, sauf décision contraire de l’employeur au bénéfice exclusif des salariés travaillant pendant ces mêmes jours (Art. R.3262-8). Une utilisation étendue prolongée L’article 6 de cette loi du 16 août 2022 a étendu l’utilisation des titres-restaurant pour acheter tout type de produit alimentaire, même s’ils ne sont pas directement consommables sans cuisson ou préparation (farine, pâtes, riz, œufs, viande…). Cette mesure était applicable depuis le 18 août 2022, date d’entrée en vigueur de la loi, et devait s’arrêter le 31 décembre 2023. A plusieurs reprises, Bercy avait annoncé qu’il ne souhaitait pas prolonger cette mesure en 2024. Mais dès la mi-novembre, Olivia Grégoire, a annoncé que ce dispositif se poursuivrait à compter du 1erjanvier 2024 et jusqu’au 31 décembre 2024. Elle justifie cette prolongation «pour protéger le pouvoir d’achat des français». et de rajouter «l’objectif du gouvernement est clair: prolonger une mesure utile et plébiscitée par des millions de français à travers le Titre-restaurant. Aujourd’hui 5 millions d’entre eux en bénéficient directement, sans compter leur famille.» Une loi n°2023-1252 du 26 décembre 2023 visant à prolonger en 2024 l’utilisation des titres restaurant pour des achats de produits alimentaires non directement consommables, publié au Journal Officiel du 27 décembre vient entériner les déclarations de la ministre. Un titre restaurant dévoyé au profit de la grande distribution Les organisations professionnelles du secteur, le GHR et l’Umih dénoncent un détournement du titre restaurant qui permettait aux salariés de se nourrir pendant la pause déjeuner, en un chèque alimentaire pour le GHR et en titre caddie pour l’Umih. Titre qui permet de faire ses courses alimentaires, sans aucune référence à la notion de repas. «La loi a prévu un élargissement à tout type de produit alimentaire. Certaines enseignes considèrent que ce texte permet d’accepter en paiement des titres restaurant, pour de l’alcool, de la nourriture pour animaux, des produits et alimentation infantiles, confiserie, … Ce qui revient à transformer le titre-restaurant en chèque alimentaire.» explique Romain Vidal, secrétaire général duGHR Paris Ile-de-France, et qui siège à la Commission nationale des titres-restaurants (CNTR). Quant à L’Umih, elle déplore «une disposition exceptionnelle et temporaire qui a permis au secteur de la grande distribution de bénéficier d’un regain d’activité au détriment des restaurateurs. Ainsi, entre le 4èmetrimestre 2022 et le 2èmetrimestre 2023, la part de marché des grandes et moyennes surfaces a progressé de 4,9 points alors que celles des restaurateurs a reculé de 3.2 points sur la même période.» L’organisation professionnelle, déclare «que moins d’un titre restaurant sur deux (43,3%) est dépensé dans un restaurant. Cette mesure a entraîné un manque à gagner très important pour des milliers de restaurateurs qui ont besoin de cette activité pour le service du midi alors même qu’ils sont confrontés à une augmentation très importante de leurs coûts d’exploitations (matière première, masse salariale, énergie, remboursement PGE…).» PourFranck Chaumes, président Umih branche Restauration, «la reconduction de cette disposition exceptionnelle transforme le titre restaurant en «titre caddie». Juridique - Titres Restaurant | Pascale CARBILLET | mercredi 27 décembre 2023