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du 11 mars 2004
RESTAURATION

Réunis à Marseille

LES MAÎTRES CUISINIERS FACE À LA TRANSMISSION DE LEUR SAVOIR-FAIRE

Du 7 au 9 mars, Francis Robin et son comité d'organisation ont accueilli les Maîtres cuisiniers de France, "l'association la plus étoilée au monde". L'occasion de faire déguster la gastronomie provençale et de mettre l'accent sur la communication et la baisse de la TVA.

Michel Blanchet, président national, ne tarit pas d'éloge sur "le travail magnifique" accompli par Francis Robin, président du comité d'organisation, et ses amis (MM. Banzo, Bérard, Boge, Bergès, Burnel, Clor, Etienne et Frérard). "C'est la première fois que l'on voit autant de monde à un congrès (plus de 140 cuisiniers), soit environ 40 % de nos adhérents. C'est le signe que les actions entreprises en France et à l'étranger portent leurs fruits, d'un rajeunissement de la profession et d'une meilleure disponibilité." Sinon, en dehors des aspects festifs (buffet provençal au Sofitel Palm Beach, dîner de gala à la chambre de commerce de Marseille, visite de la ville et déjeuner champêtre avec bouillabaisse géante, caviar français...), les Maîtres cuisiniers de France (MCF) ont travaillé : lancement du site www.mcf-petits-chefs.com et de leur mascotte, intronisation de 14 nouveaux membres. Ils ont aussi planché sur la communication, 'cheval de bataille' de Michel Blanchet et de son conseil. Pour lui et son secrétaire général, Georges Rousset (Les Muscardins à Saint-Martin-de-Londres, 31), il s'agit là d'accentuer le marketing client (utilisation d'un site portail amélioré et création d'une carte gold de fidélisation), de donner une meilleure image d'un métier passion, d'attirer des jeunes et de s'investir dans la formation.

La TVA en question
Georges Rousset propose d'accorder un supplément de rémunération à ceux dont la coupure est longue. Ce 'coup de pouce' permettrait de mieux faire passer la pilule d'une vie privée hachée. La transmission des entreprises ne fut, faute de temps, que brièvement évoquée par Thierry Gaudin, avocat aixois. Quant à la baisse de la TVA, les MCF n'y sont pas forcément favorables. Le système de déductibilité risque d'avoir des effets pervers et d'augmenter les frais généraux sans faire baisser les prix. Georges Rousset et Michel Blanchet auraient préféré la baisse des charges sociales, plus souple à répercuter sur les rémunérations et la baisse des prix. En attendant, les Maîtres cuisiniers de France continuent leur croisade pour la transmission du savoir et de la qualité. Seul défaut reconnu par Michel Blanchet : la quasi-absence de femmes dans l'association. Un constat qui, avec l'arrivée de 30 % de jeunes filles dans la profession, pourrait faire bouger les choses. Pour booster le processus, les MCF pensent organiser un prix de la Meilleure apprentie. Annonce de rigueur le jour de la journée de la femme !
D. Fonsèque-Nathan zzz76v

Portraits de MCF

< Michel Flamme Un nouvel intronisé
Il est le seul représentant de l'association en Irlande, mais compte fédérer les autres chefs français. Pour le chef du Kildare Hotel et Country club de Dublin : "Il n'a pas été facile de devenir MCF. Il faut à la fois produire une belle cuisine, s'impliquer dans la formation et avoir un bon parrain (Dominique Frérard, Sofitel Palm Beach)." Fier de sa nouvelle appartenance, il aime cette 'décoration' qui le rattache à la France.

< Arnaud Lallement Le plus jeune MCF
Le bouillant Champenois (Assiette Champenoise à Reims) de 29 ans est un proche de Ducasse et appartient à son association Fou de France. Il insiste : "Il faut arrêter de dire que la cuisine française est terminée et que les Espagnols sont meilleurs. C'est faux. Chez nous, nous avons 3 à 4 têtes de liste et 250 grands chefs, contre 2 étoilés chez eux. Nous sommes les meilleurs, et en nous le prouvons nous appuyant sur les meilleurs produits de l'agriculture."

< Claude Lambert Un nouvel intronisé
Régional de l'étape (restaurant La Tonnelle dans le Gard), il s'enthousiasme : "MCF est l'aboutissement de la carrière d'un cuisinier et la récompense de ses efforts de qualité." Claude Lambert sait de quoi il parle. Il est aussi délégué régional des disciples d'Escoffier. Le Vosgien ajoute : "Il est facile de faire de la bonne cuisine en Provence car, ici, tout chante."

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L'Hôtellerie Restauration n° 2863 Hebdo 11 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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