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Hautes-Alpes

Des résultats contestés pour la saison 98

Le Syndicat hôtelier des Hautes-Alpes annonce une baisse de fréquentation pour la saison estivale 98. Un constat contesté par le CDT qui note une progression par rapport à l'an dernier.

Dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le bilan de la saison estivale satisfait les professionnels de l'industrie hôtelière qui ont connu une augmentation globale du volume d'affaires de 8 %. Le taux de remplissage est en hausse sur l'ensemble de la région atteignant dans les Bouches-du-Rhône 73 % contre 68 % en 97. Seule ombre au tableau, les résultats plus contrastés du département des Hautes-Alpes. Selon les chiffres de la Fédération régionale de l'industrie hôtelière, le département alpin a connu une baisse de fréquentation située entre 3 % et 5 % par rapport à l'an dernier. "Avec la Coupe du Monde, l'intérêt pour le tourisme de montagne a été moins marqué. Certains touristes étrangers, notamment les Belges et les Hollandais fidèles des Hautes-Alpes, ont préféré cette année se tourner vers d'autres destinations craignant que le Mondial n'ait des effets pervers sur nos prix et notre fréquentation." Pour limiter ces effets prévisibles, les hôteliers du département avaient lancé une importante campagne de communication quatre mois avant le début de la compétition mondiale. "Ces opérations de promotion nous ont permis de minimiser les pertes. Mais malgré le beau temps observé cet été et les prix qui n'avaient pas augmenté, nous n'avons pas réussi à attirer des clients", insiste André Rolland. Des propos que viennent nuancer les résultats de l'enquête du comité départemental du tourisme des Hautes-Alpes selon lesquels la saison estivale a été égale à celle de 1997. L'été dernier, le taux de remplissage des hôtels pour les mois de juin, juillet et août a atteint 64 %, contre 60 % en 97. "Effectivement une petite baisse de fréquentation a été perceptible pendant les mois de juin et juillet mais les résultats se sont améliorés dès le mois d'août. Les professionnels ont souvent tendance à être pessimistes", souligne Sophie Franchesci du CDT. Une différence de point de vue qui s'explique en partie par les efforts des professionnels sur les prix pour attirer les clients. Une stratégie louable mais qui se traduit dans les statistiques des hôteliers par une baisse du chiffre d'affaires.

L'HÔTELLERIE n° 2602 Hebdo 25 Février 1999