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Maîtres cuisiniers de France

Sébastien Baldy élu Meilleur apprenti cuisinier de France 1998

C'est à Paris, au Fouquet's, que s'est déroulée la remise des prix du concours du Meilleur apprenti cuisinier de France, organisé par l'association des Maîtres cuisiniers de France. Un titre très convoité qui revient à Sébastien Baldy, issu du lycée professionnel Marie Curie de Saint-Jean-du-Gard.

La 42e finale du concours national du Meilleur apprenti cuisinier de France 1998, promotion Jean Delaveyne, a fait rêver de nombreux jeunes. Sur les 200 candidats inscrits, ils n'étaient plus que 28, le 7 décembre, à Paris, pour la demi-finale. Le lendemain, toujours dans les cuisines de l'ESCF Ferrandi, 10 élèves restaient en lice pour la finale. Le thème ? Coquilles saint-jacques catalane, Carré d'agneau rôti avec son jus et navets farcis et un Millefeuille au Grand Marnier. Le tout en 4 h 30.
Pour le jury, sous l'autorité de Jean Bordier, Michel Blanchet, Michel Pasquet et sous la surveillance de Christian Foucher et Jean Pibourdin, le concours 98 est "un millésime extraordinaire". Un compliment que n'oublieront pas ni les candidats ni leurs professeurs ou maîtres d'apprentissage.
"Ça fait chaud au cœur", dit l'heureux lauréat, Sébastien Baldy. A 18 ans, c'est son troisième concours de cuisine, mais c'est surtout le premier qu'il remporte. "Je veux remercier mes professeurs du lycée Marie Curie de Saint-Jean-du-Gard, mon professeur, Roger Simonin et le chef des travaux, M. Lupi. Chacun a participé en me donnant de précieux conseils. Je voudrais aussi citer Mme Scardapane, la directrice et M. Saly, le précédent directeur, qui m'a fait rentrer au lycée." Un jeune homme chaleureux qui vient de travailler quatre mois chez Paul Bocuse et qui rejoint, en janvier prochain, le restaurant La Rivoire, à Rillieux-la-Pape, près de Lyon.
Le Meilleur apprenti de France 98, longuement applaudi par tous les Maîtres cuisiniers de France, a été couvert de cadeaux. Deux d'entre eux garderont une place toute particulière dans son cœur : un menu du Camélia et un couteau ayant appartenu au regretté et célèbre chef Jean Delaveyne. Cette année, le concours portait son nom en hommage mérité à ce grand professionnel. Son épouse, visiblement très émue, est montée sur l'estrade pour féliciter Sébastien. Une soirée qui restera gravée dans les mémoires.
N. Lemoine


Au centre, Fernand Mischler, président des MCF et Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat en charge des PME, du Commerce et de l'Artisanat, entourés des 10 finalistes venus de toute la France et de quelques Maîtres cuisiniers de France présents lors de cette belle soirée au Fouquet's.


Le vainqueur, Sébastien Baldy, félicité par Mme Jean Delaveyne.

Palmarès

1. Sébastien Baldy.
Lycée professionnel Marie Curie de Saint-Jean-du-Gard. Professeur : Roger Simonin. Actuellement : restaurant Paul Bocuse.

2. Patricia Helbert.
Apprentissage : Le Domaine d'Orvault à Orvault (Loire-Atlantique). Maître d'apprentissage : Jean-Yves Bernard. Actuellement : restaurant La Châtaigneraie à Suce-sur-Erdre (Loire-Atlantique).

3. Aymeric Le Gallou.
CFA Tecomah à Jouy-en-Josas (Yvelines). Professeur : Xavier Nastorg. Apprentissage : restaurant L'Amandier à Antony (Hauts-de-Seine). Maître d'apprentissage : Marius Luck.

 

Fernand Mischler se bat pour l'obtention du statut d'artisan

Fernand Mischler avait convié Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat chargée des PME, du Commerce et de l'Artisanat, à la remise des prix du concours du Meilleur apprenti cuisinier de France. L'occasion pour le président des Maîtres cuisiniers de France de rappeler que la défense des professionnels et du patrimoine culinaire passe par l'inscription au Répertoire des métiers et l'obtention du statut d'artisan.
"En acquérant une formation professionnelle, en achetant et en transformant des produits du terroir, en respectant la tradition et en créant de nouvelles recettes, nous accomplissons un travail d'artisan et c'est à ce tire que nous vous demandons, Madame le ministre, de pouvoir nous inscrire dorénavant, à côté des autres métiers de la gastronomie, bouchers, charcutiers, boulangers et pâtissiers, au Répertoire des métiers.
Seule la qualité d'artisan nous redonnera cette identité forte dont nous aurons besoin pour nous démarquer des nouvelles formes de restauration axées sur la réussite commerciale, inspirées de méthodes à succès venues d'outre-Atlantique ou d'ailleurs et qui dureront ce qu'elles dureront, en se servant des hommes bien plus qu'elles ne les servent.
L'identité, vous le savez, est notre bien le plus précieux. Aidez-nous, Madame le ministre, à retrouver la nôtre, en nous donnant la possibilité de redevenir des artisans."


L'HÔTELLERIE n° 2592 Hebdo 17 Décembre 1998

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