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Que penser des autres moyens pour réduire
ses impôts ?

Si vous jugez votre montant d'imposition trop élevé à votre goût, soyez certain que les gestionnaires de patrimoine de votre région détiennent certainement la solution pour le réduire à néant, mais prudence. Mieux vaut souvent payer trop d'impôts que d'investir dans un placement qui n'enrichira que le vendeur !

Impossible donc de vous conseiller tel ou tel produit, la réduction d'impôt ne devant pas être l'objectif numéro 1 de votre placement. Néanmoins, dans la liste des placements réducteurs d'impôts à souscrire avant la fin de l'année, les hôteliers, restaurateurs ou cafetiers devront certainement privilégier en premier lieu ceux qui leur permettront d'améliorer leur retraite future. Ils pourront ainsi opter pour les contrats Madelin, à condition de bien vérifier, avant de signer, le traitement accordé aux sommes versées en cas de décès avant l'âge de la retraite ou bien encore profiter des avantages accordés aux anciens combattants.
Ensuite, au moment du choix d'un autre type de placement, n'oubliez pas que le projet de loi de finances pour 1999 redéfinit plus strictement la notion de biens professionnels exonérés d'ISF. De ce fait, les biens acquis pour bénéficier du statut avantageux de loueur en meublé professionnel ne seront dorénavant plus sortis du champ d'application de cet impôt. Ce qui entraîne comme risque de voir augmenter son patrimoine taxable d'au moins 3 millions (investissement requis pour obtenir 150 000 F de revenus).
Autre mesure du projet de loi à avoir présente à l'esprit lors de sa rencontre avec un gestionnaire de patrimoine, celle qui en matière d'ISF vise à maintenir la taxation en pleine propriété des biens démembrés chez l'auteur du démembrement. Ce qui concrètement signifie que le transfert de l'usufruit temporaire de ses biens à ses enfants non soumis à l'ISF n'empêchera plus un particulier de payer l'ISF sur ses biens.
Pas de précipitation pour effectuer un investissement immobilier susceptible de bénéficier des avantages fiscaux octroyés par la loi Périssol. En effet, un tel investissement demeurera possible jusqu'au 31 août 1999 et, de plus, l'avantage fiscal est calculé prorata temporis, donc ne vous donnera droit qu'à 1/12e d'amortissement. Idem pour la loi Malraux, c'est un investissement à effectuer en début d'année et seulement si on ne craint pas les contrôles fiscaux.
Vous pouvez aussi profiter de la fin de l'année pour acquérir les actions non cotées d'une PME (gain fiscal maximum de 18 750 F pour un couple) ou acquérir, comme nous l'avons vu, des parts de FCPI, c'est-à-dire de Fonds communs de placement dont 60 % au minimum du capital sont investis en actions de sociétés innovantes (gain fiscal maximum : 37 500 F pour un couple).
Il est plus difficile à présent d'investir dans des SOFICA : la plupart des banques gestionnaires en ont à présent organisé la sortie et réduit par contrecoup les risques. De ce fait, les parts cédées sont très recherchées et réservées en priorité aux anciens actionnaires. Et pourtant le gain fiscal attaché à ce type d'investissement a été plafonné. Vous pouvez toujours déduire de vos revenus l'intégralité de l'investissement, mais dans la limite d'un double plafond : 120 000 F et 25 % de votre revenu imposable.
Vous pouvez également réduire l'imposition à venir de vos plus-values boursières en extériorisant avant la fin de l'année vos moins-values. Celles-ci viendront s'imputer sur vos plus-values et donc réduire la base d'imposition. Vous pouvez également diminuer vos impositions futures en effectuant un aller-retour (vente puis rachat) sur vos titres qui ont engrangé d'importantes plus-values, mais attention que le montant de vos cessions de l'année ne dépasse pas 50 000 F. Votre portefeuille commencera ainsi l'année avec des cours de base plus élevés et la plus-value à venir sera moindre.
Mais attention ! Cette année, en raison du basculement des marchés financiers en euros, les services titres n'enregistreront plus d'ordres après le 28 décembre.
Et pour ceux qui souhaitent des moyens plus simples de réduire leur note fiscale, sachez que le projet de loi de finances pour 1999 n'a pas réduit les avantages fiscaux attachés aux dons, à l'embauche d'un(e) employé(e) de maison, aux gros travaux et aux dépenses d'entretien, mais il vous reste peu de temps pour en profiter.
M.-C. B.


L'HÔTELLERIE n° 2592 Hebdo 17 Décembre 1998

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