Réaction
Sont-ils si ignorants nos amis hôteliers-restaurateurs ? Je tiens à réagir aux
propos tenus par M.P. 35 et V.P. 25 et qui sont parus dans la rubrique coup de coeur, coup
de colère de L'Hôtellerie du 19.11.98. Tout comme McDo, ils ont la possibilité
de vendre des prestations à 5,5 % sur les produits emportés et de son côté McDo est
soumis à 20,6 % sur les prestations consommées sur place, tout comme eux ! Ces
affirmations sont ridicules. Tout comme celles qui critiquent les fast-foods, car s'il est
bien vrai que ce type de restauration est sur le plan de la qualité gastronomique d'une
banalité affligeante, il reste que le consommateur vote.... Le résultat est un oui franc
et massif, et il ne faut pas oublier que c'est lui et lui seul qui choisit. Quant aux
critiques formulées à l'égard des responsables des syndicats professionnels, il serait
judicieux que les « critiqueurs » s'investissent et prennent la place de ceux qu'ils
jugent incompétents.
(J. S. 49)
Un peu de ménage
A propos de la désertification des cafés et bars (nous sommes un bar de centre-ville
côtier)
- Grosse concurrence de la vente à emporter (TVA à 5,5 %). Les vendeurs de boîtes, qui
n'ont pas la notion de clientèle, ouvrent et ferment à leur bon gré, font des
casse-croûte les jours de beau temps, ferment s'il pleut (déséquilibrage de nos
ventes). Ces "commerces" qui fleurissent en saison devraient avoir l'obligation
de fournir les toilettes à leurs clients (ceux qui viennent nous casser les pieds à
longueur de journée après avoir consommé une ou deux boîtes 33 cl). sinon vente
interdite. Les villes devraient appliquer une taxe d'enlèvement de boîtes (fer et
carton), plus déchets en tous genres gorgeant les poubelles à proximité (chez les
cafetiers, reprise intégrale des consignes). Bière en boîtes vendue sans licence !...
Nettoyage des abords par la ville.
- Médias souvent médisants sur la profession.
- TVA insupportable. Pas de législation spécifiquement saisonnière.
- Le bar devient un lieu où l'on demande tous les services (surtout les toilettes sans
avoir consommé).
Répondez !
Je suis demandeur d'emploi pour un poste de direction dans un hôtel ou un restaurant.
Bien entendu, je réponds à toutes les annonces passées dans votre journal et, faisant
parti d'un club de cadres au chômage, mes recherches dépassent vos publications.
Pourriez-vous expliquer à vos annonceurs qu'une lettre demande réponse, ceci étant
déjà la moindre politesse. Qu'un cadre de 55 ans avec un parcours professionnel de 25
ans de direction n'est pas bon pour le placard et peut très bien faire son métier. Que
les personnes recevant dans les cabinets de recrutement n'ont pas à faire la fine bouche
en prenant connaissance de votre âge. Peut-être que quelques articles sérieux dans
votre journal aideraient un très grand nombre de personnes. Merci de votre tentative
d'aide à rappeler quelques rudiments de politesse, base de notre métier.
G. B. (49)
Manque de respect
J'ai 40 ans, professionnel depuis de nombreuses années, je bénéficie d'une solide
expérience dans l'hôtellerie de luxe 4 et 5 étoiles. Gestion, production, management.
Parallèlement à mon expérience professionnelle, je possède aussi une connaissance de
l'anglais informatique sur Windows, Word, Excell et autres logiciels. Un séjour dans les
Compagnies maritimes telles que Celebrity et princess cruises lines m'ont apporté le sens
de l'organisation et de la rigueur. En dix ans d'activité dans le secteur Asia pacific,
j'ai assuré l'évolution des départements de la restauration en qualité de directeur F
& B et executive chef.
Aujourd'hui de retour en France, je recherche un poste à responsabilités qui me
permettrait de mettre en pratique ma formation et mon expérience inter-nationale en
matière de management. Ceci pour vous expliquer le sujet de mon mécontentement. En
effet, depuis mon retour (le 20 juillet), j'ai répondu à certaines de vos annonces. Par
courrier et fax, naturellement suivi d'un dossier complet. De ce fait, sur une courte
période, j'ai expédié environ une quarantaine de dossiers en France et à l'étranger.
Le résultat de ces demandes ! 3 réponses en tout et pour tout ! Par conséquent, je me
pose la question de savoir quel est le principal responsable. Le non-profes-sionnalisme et
l'indifférence de tous vos annonceurs envers les candidats ou le laxisme de votre journal
à ne pas contrôler le sérieux de ceux-ci en leur précisant qu'un minimum de courtoisie
serait apprécié. Pour vous prouver ma crédibilité professionnelle, veuillez trouver
ci-joint un bref résumé de mon curriculum vitae.
P. N'G. (57)
Plus d'informations sur la réglementation
Etant à l'heure actuelle à mon premier emploi, j'apprécie particulièrement dans L'Hôtellerie
ses pages concernant le droit, les contrats... J'aimerais à ce propos davantage
d'articles sur la réglementation, les obligations et les droits des employeurs et des
employés, les conventions collectives, etc. De plus, il me paraît intéressant d'éditer
des fiches sur tels ou tels produits, régions, plats, cocktails.
Une jeune lectrice
Contrevérités
Délégué général du SNARR, Syndicat national de l'ali-mentation et de la
restauration rapide, c'est avec beaucoup d'intérêt que je lis chaque semaine votre
publication et donc, le courrier des lecteurs. Quelle solution trouver pour ne pas tomber
dans la censure mais pour ne pas laisser énoncer à longueur de colonnes des
contrevérités ? On ne peut pas laisser dire sans cesse [trois fois dans le n° 2588 :
M.P. (35), M. et Mme B. (19) et R.S. (87)] que les fast-foods bénéficient du taux de TVA
réduit de 5,5 % alors que tout professionnel sait qu'il n'en est rien et que l'ensemble
du secteur de la restauration est soumis aux mêmes règles fiscales : 5,5 % pour les
ventes à emporter et 20,6 % pour les ventes à consommer sur place (sauf toutefois pour
la restauration dite traditionnelle avec service à table qui bénéficie des dispositions
de la loi Godard et qui, de ce fait, n'applique la TVA que sur la partie hors service : le
client ne parle donc pas dans ce cas d'une TVA allant de 17,44 % à 17,91 % si le service
est à 15 % et suivant le mode de calcul retenu). Il n'est pas dans nos intentions
d'entretenir une polémique sur ce thème mais nous considérons que seule l'utilisation
de données exactes peut permettre la défense d'un dossier, quel qu'il soit.
Dominique-Ph. Bénézet
Soyons responsables
Durant toute la période estivale, les services vétérinaires et la répression des
fraudes, relayés par les médias, nous ont assommés avec l'insalubrité et le dérapage
des prix de certains établissements (jamais cités d'ailleurs). J'en ai assez d'entendre
que le restaurateur n'est là que pour arnaquer le client ou pour distribuer des boîtes
de Ron-Ron et des salmonelles. Sommes-nous tous des empoisonneurs ? Je n'ai guère entendu
nos chefs syndicalistes (tous syndicats confondus) nous défendre sur ce sujet. Comment
parler aux politiques des grands thèmes comme la TVA, les 35 heures, etc. Montrons que
nous sommes des gens responsables.
H. B. (41)
Trop, c'est trop
Pas d'accord avec la TVA à 20,6 %. Aussi longtemps que l'Etat ne comprendra pas que ce
sont les petites entreprises qui pousseront à créer des emplois avec cet argent, et non
les grosses qui débordent copieusement de la législation alors que l'administration
ferme les yeux. Sommes-nous des hommes ou seulement les vaches à lait de l'Etat ? Trop de
charges (et on ne trouve même pas à embaucher, personne ne veut travailler), trop de
fatigue, trop de grèves dont nous sommes les otages, trop de questions sans réponse,
auprès des pouvoirs publics concernés. Résultat : personne n'est responsable de rien
sauf nous !
H. S. (38)
Pourquoi ?
J'ai un peu plus de trente ans et je suis maître d'hôtel dans un étoilé. je fais 12 à 14 heures par jour pour 8 000 F net par mois. Est-ce normal ? Où sont les 35 heures ? Le pire pour moi c'est que j'adore mon métier. Pourquoi n'aurais-je pas le droit de travailler normalement, c'est-à-dire 8 heures par jour comme tout le monde ? La question reste posée.
Quel avenir ?
Restaurateur installé depuis 25 ans dans une ville moyenne, faisant une cuisine de
type traditionnelle, employant 12 personnes et s'attachant à servir des produits de
qualité. Je suis découragé devant les problèmes sans cesse plus nombreux qui se
présentent à nous : recrutement et qualification du personnel, apprentissage, durée du
travail, comment faire pour les 35 heures, toujours plus de frais au niveau du personnel,
toujours plus de charges, une TVA qui nous étouffe (20,6 % alors que McDo est à 5,5 %).
Que font nos instances professionnelles ? Nous travaillons toujours plus alors que nous
gagnons de moins en moins. Va-t-on nous laisser crever, chacun à notre tour ? Quel avenir
avons-nous ?
D. U. (08)
Cuisine obligatoire !
Ayant un restaurant cave à vins depuis 4 ans, je ne crains pas de dire que la cuisine
n'intéresse plus les Français, bien au contraire. Mon épouse et nos filles (12 ans et
16 ans) travaillent avec moi et je continuerai à faire 15 heures par jour pour régaler
ma petite famille et nos amis clients. La mousse au chocolat, les crèmes brûlées, la
blanquette de veau, la daube de buf n'ont plus de secret pour nous. Je suis tombé
dans les casseroles à l'âge de 14 ans et demi. J'en ai maintenant 40. Pourquoi ne pas
mettre une heure obligatoire de cuisine dans les écoles ? Regardez le physique de nos
enfants (sauf pour les miens heureusement), les problèmes dentaires dus au sucre
(Coca-Cola) et bientôt, si cela continue, ils n'auront plus de dents car les hachés
gagent du terrain, buf, poissons, volaille, légumes. Il faut stopper cela car
demain ce sont nos enfants qui porteront la bonne nouvelle afin de ne pas perdre ce
paradis incontesté de la bonne chair, car sans bonne table, il n'y a plus d'amis
sincères, plus de famille, plus de dialogue et c'est triste.
S. (94)
Bougeons !
Jeune chef d'entreprise de 29 ans, j'ai repris l'affaire familiale ouverte depuis 49
ans. Que de différences entre les premières années et maintenant. Certes, je
n'échangerais pas ma place actuelle contre celle de mes parents ou grands-parents qui ont
connu l'hôtellerie sans le privilège des machines actuelles et des conditions de
travail. Inversement, ils n'avaient aucun poids économique tant au niveau des charges
salariales actuelles qu'au niveau des taxes et impôts en tout genre. Et je crois que nous
devons nous battre pour alléger les charges suivantes : TVA au taux de 5,5 %, taxe
professionnelle, charges sur les avantages en nature. Votre rôle est certainement de
rassembler les professionnels de tous bords pour se battre sur cette cause qui, j'en suis
sûr, ne laisse personne indifférent. Pourquoi ne pas faire grève à notre tour et
suspendre le paiement de la TVA ? Chaque corporation arrive à faire pression sur l'Etat,
seule l'hôtellerie ne bouge pas.
P. L. (74)
Prospective
Journal et magazine trop franco-français. Manque de perspective professionnelle de
notre secteur d'activité par rapport à l'Europe et le reste du monde (tourisme-industrie
de l'an 2000). Tendances en matière d'équipement, de déco, d'architecture, de
technologie, de formation et de gestion du personnel.
G. M. (91)
L'HÔTELLERIE n° 2589 Hebdo 26 Novembre 1998