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Vie professionnelle

A Bayeux

Les hôteliers rencontrent les banques

Renouer le dialogue avec les partenaires financiers. A Bayeux, l'opération, récemment lancée par une vingtaine de professionnels du Bessin (représentant une quinzaine d'établissements, adhérents ou non de la FNIH Calvados) auprès des banques, n'avait pas d'autres objectifs. «Nous estimons n'avoir plus de contact privilégié avec nos banquiers», souligne Daniel Jacqueline. Les hôteliers ont donc battu le pavé, en face de chaque établissement bancaire de Bayeux, en distribuant des tracts aux passants et en provoquant des rencontres avec les directeurs, «à qui nous demandons de faire remonter l'information et donc nos difficultés, au niveau national, renchérit M. Jacqueline. Nous n'avons pas été mal reçus, mais il est clair que ces directeurs n'ont pas de directive. Ils ont la volonté de dire oui, mais pas celle d'agir».

Leurs revendications s'articulent autour de deux thèmes centraux : tout d'abord et toujours, la baisse de la TVA et l'annulation des charges sociales sur les avantages en nature des salariés. «Cela nous permettrait de retrouver une trésorerie immédiate.» La seconde priorité vise l'application de la directive nationale, Sofaris, en place depuis octobre 95, en matière de réaménagement des prêts, de restructuration et de renforcement des capitaux propres. «Des objectifs impossibles à réaliser sans le concours des banques.»

Cette démarche auprès des directeurs d'agence s'est complétée par une action auprès des passants. «Nos problèmes sont les mêmes... nos comptes sont pillés sans concertation et sans accord», déclamait le tract diffusé aux habitants de Bayeux. Toutes les banques ont été concernées, «à l'exception de la Poste, explique M. Jacqueline. La Poste n'est pas une banque, mais à la limite, elle consent à plus de facilités. Les rejets de traites sont à 38 F à la Poste et entre 58 et 85 F pour une banque. A ce rythme, il y a des comptes qui vont se déplacer», avertit M. Jacqueline. Et tous les professionnels de conclure en direction des banques, «redevenez nos partenaires d'hier».

O. Marie



L'HÔTELLERIE n° 2495 Hebdo 30 janvier 1997

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