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	du 30 septembre 2004	VIE PROFESSIONNELLE

< RENCONTRE INFORMELLE ENTRE DES ASSOCIATIONS D'USAGERS DE LA ROUTE ET LE PRéSIDENT DE L'IDCCB

Bernard Quartier est favorable à des boissons sans alcool à prix d'appel

Des responsables de Réaction Routière et de SOS Motards ont interpellé le président de l'IDCCB sur la nécessité d'instaurer des boissons sans alcool à prix d'appel dans les bistrots. Bernard Quartier s'est engagé à défendre le principe devant l'interprofession.

De gauche à droite : Didier Chicot, vice-président de l'association SOS Motards, Valérian Robert, président de l'association Réaction Routière, et Bernard Quartier.

Valérian Robert est président de Réaction Routière et Didier Chicot vice-président de SOS Motards. Ils ont en commun la passion de la moto et des soirées au coin du zinc. Tous deux revendiquent également le statut d'usager de la route conscient des risques. Ils ont décidé récemment de prendre la plume pour écrire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : les tarifs des boissons sans alcool pratiqués par les professionnels, notamment en région parisienne, sont souvent peu appropriés à une consommation responsable.
Bernard Quartier, président des cafés au sein de l'Umih et président de l'Institut pour le développement des cafés et des cafés-brasseries (IDCCB), les a rencontrés à la terrasse d'un établissement parisien, place de la Bastille. Une réunion informelle à laquelle nous avons assisté. L'ambiance ? Détendue, voire bon enfant. L'échange ? Réaliste, malgré des divergences inévitables. "Un citron pressé coûte deux fois le prix d'une bière pression : est-ce normal ? La plupart des sodas sont alignés sur celui des bières alcoolisées : n'est-ce pas, quelque part, une forme d'incitation à choisir la boisson alcoolisée au détriment de celle qui est sans alcool ?", s'interrogent Valérian Robert et Didier Chicot. Le tandem refuse aussi l'idée qu'un bar cesse de servir des cafés à partir d'une certaine heure, quel que soit le motif : "Pour quelle raison devrait-on choisir un produit 'par défaut' et consommer autre chose ?"
Coup d'oeil sur les prix déclinés dans le café où nous sommes : la première bière pression en 25 cl est à 3,50 e, les cocktails sont à 9 e et les cocktails sans alcool à 6 e, le café est à 2,50 e, le citron pressé à 5 e, le Perrier à 3,40 e… "En fonction de l'emplacement, certains établissement ne sont pas des lieux de convivialité mais des lieux de rentabilité, reconnaît Bernard Quartier. En France, nous sommes dans la libre entreprise, et chaque établissement fixe les prix en fonction de sa politique commerciale." Il ajoute : "Un prix, en outre, se justifie. Le service comme la qualité ont un coût." Face à lui, la position est plus tranchée. "Il y a de moins en moins d'accueil à Paris. Les endroits manquent de chaleur." La généralité agace bien sûr le président de l'IDCCB. Partir à la reconquête des consommateurs fait cependant partie de ses objectifs.
Valérian Robert et Didier Chicot, qui sont là pour témoigner, reviennent sur leur condition de motards. "Ce que nous attendons, c'est que la profession prenne en compte nos besoins. Que les boissons sans alcool offrent des prix plus attractifs. Nous voulons pouvoir passer des soirées entre amis dans un bar et pouvoir consommer, d'abord peut-être une bière, mais ensuite aller vers des sans alcool sans être freinés par les prix." Bernard Quartier acquiesce et promet :
"Je suis d'accord sur le fait qu'il faudrait aujourd'hui développer le principe systématique d'une ou deux boissons sans alcool à prix d'appel. C'est un débat que je vais essayer de lancer auprès de l'interprofession." Détail supplémentaire à joindre au dossier : la carte du bar dans lequel nous nous trouvons propose une bière sans alcool à la pression. Elle est à 3,50 e les 25 cl. Seulement, elle n'est pas disponible. Et ça, depuis plusieurs jours et soirs…
Sy. S. zzz26v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2892 Hebdo 30 septembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE