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	du 15 janvier 2004	HISTOIRE DE...

Kamel Boulhadid, 17 magasins Domino's Pizza

UNE FRANCHISE À SUCCÈS

Un produit, la pizza. Un métier, la livraison. Au service d'un objectif : construire un groupe.

Kamel Boulhadid fonde sa réussite dans la gestion de ses équipes.

La phrase revient souvent dans les propos de Kamel Boulhadid : "Donner sa chance." Pourtant sa réussite, cet entrepreneur de 36 ans ne la doit à personne, sauf à lui-même. Il est aujourd'hui le plus important franchisé français de l'enseigne américaine de livraison de pizzas, Domino's Pizza. Il possède 17 magasins (sur les 56 points de vente implantés sur l'Hexagone) répartis entre l'Alsace (au nombre de 9) et Paris (8), et dirige 380 personnes avec lesquelles il affiche un chiffre d'affaires consolidé de 8,3 Me. Sans parler d'un restaurant de cuisine marocaine, La Couronne Royale à Saint-Louis (Haut-Rhin), ouvert en 1996. La preuve que quand on veut, on peut.
La pizza, c'est une opportunité. Pas une vocation. Juste un moyen de travailler. En 12 ans, le trajet effectué est impressionnant. "Un jour où je me trouvais dans une pizzeria, j'ai constaté que des clients cherchaient à se faire livrer des pizzas et qu'il n'y avait pas d'offre", résume Kamel Boulhadid. Plus pour très longtemps. Lui, qui a échoué à son CAP cuisine, installe, avec 4 500 e en poche, un magasin de pizzas à livrer dans deux garages de Hésingue (68). On est en 1990, c'est la naissance de Rapido Pizza. Un second point de vente ouvre en 1993, puis encore un autre, regroupés au sein de la SARL Family Factory. L'histoire s'arrêterait ici pour d'autres. Pas pour l'Algéro-Alsacien. Au détour d'une allée du salon Pizzas du Monde aux Etats-Unis, il rencontre Domino's Pizza. L'enseigne américaine lorgne sur la France. Kamel Boulhadid veut donner un coup d'accélérateur à ses projets. En 1994, les 3 magasins Rapido Pizza sont convertis en Domino's Pizza. Un changement d'enseigne, un gain de notoriété, mais aucun changement de management. 

Promotion interne
L'esprit maison demeure. "Simple et efficace", résume le boss. Tous les soirs, "y compris le week-end", il est dans l'un de ses magasins. Les employés le connaissent. Son atout : l'encadrement, soit 3 directeurs de région, qui date de "l'époque des garages". "Ces gens étaient des livreurs. Ils ont progressé dans la hiérarchie, et ont des salaires plus que confortables. Maintenant, ce sont eux qui insufflent l'esprit de l'entreprise. Pourquoi irais-je embaucher un directeur à l'externe ?" La promotion interne est la règle. "Les managers détectent les bons livreurs et me les signalent. Ensuite, on fait évoluer la personne si cela lui convient." Livreur, assistant, manager, les échelons se gravissent un à un avec parfois des transferts vers le siège (2 bureaux opérationnels à Saint-Louis et à Paris) pour ceux que le marketing attirent par exemple. "Le plus important, c'est de donner sa chance aux gens et leur montrer que s'ils s'impliquent dans leur travail, ils auront forcément des compensations", poursuit Kamel Boulhadid.
Depuis qu'il a passé la barre des 10 premiers restaurants, Kamel Boulhadid ne travaille plus pour l'argent. A chaque nouvelle ouverture, il prouve que "sans rien avoir au départ, on peut faire quelque chose de grand". Donner du travail aux gens . Construire un groupe de restauration, mais pas forcément. Franchisé ou non. Le chef d'entreprise reste discret sur ses projets. Seule certitude : il reste dans le secteur des services. La holding est composée de 3 filiales : Kalis, Pid's et Apostille. L'aventure avec Domino's continue. 3 à 4 nouveaux magasins devraient ouvrir leurs portes sur cet exercice. "Il y a encore de la place à prendre sur le marché. La livraison est entrée dans les mœurs. Aujourd'hui, le client demande davantage de qualité et de services. La pizza doit être livrée en 30 minutes pas plus, chaude. C'est comme un service de restaurant", précise le franchisé.
L. Anastassion zzz22v zzz22t zzz76v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2855 Hebdo 15 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE