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du 27 novembre 2003
FORMATION

A Dinard (35) et Jouy-en-Josas (78)

LES ÉCOLES S'EN SORTENT BIEN

Il y a les grincheux et il y a les autres. Ceux qui croient en leur métier. Et le transmettent à leurs élèves.


Autour du proviseur Eliane Autin, Alain Bernard, chef des travaux, et Christian Le Quinquis, professeur de bar, avec des élèves de la mention complémentaire barman.

Le mois de novembre est chargé d'anniversaires dans le monde de la formation aux métiers de la restauration et de l'hôtellerie. A Dinard, le lycée hôtelier souffle ses 30 bougies. En région parisienne, à Jouy-en-Josas, l'école Tecomah, créée en 1963, fête les 25 ans de sa section hôtellerie-restauration. Education nationale pour le premier, chambre de commerce et d'industrie de Paris pour le second, ces deux établissements prennent de front l'onde de choc qui secoue actuellement la profession. Et gardent le cap. Le secret ? Des équipes qui y croient, et qui, rejetant la guéguerre entre enseignants et professionnels, tentent tous les jours d'insuffler leur passion à leurs élèves. "On ne peut pas s'endormir ou alors on va au placard", déclare d'emblée Yves Regeard, enseignant en service et techniques de commercialisation. Lui, c'est l'un des anciens, de la toute première équipe. Tous les élèves connaissent 'M. France', surnom qu'il garde de son expérience professionnelle, 13 ans sur le bateau Le France. D'ici quelque temps, il sera en retraite, mais pas question de l'anticiper. "C'est une forme d'émulation. Les vieux de l'équipe pédagogique passent le relais aux plus jeunes, sans aucune amertume. Le lycée a fait sa place, conquit sa bonne réputation, et il doit être encore mieux demain." A son poste depuis septembre 2002, le proviseur Eliane Autin (ex-lycée hôtelier de Caen-Hérouville), joue sur cette dynamique, un "mélange de culture d'établissements et de modernité", comme elle le définit elle-même. "Ici, ça vit", résume-t-elle. 600 élèves dont 300 internes fréquentent l'établissement en passe d'être labellisé lycée des métiers. Et les 37 enseignants en restauration et en hôtellerie ont la possibilité, s'ils le désirent, de s'investir dans des missions. Le suivi des stages en est une par exemple. Face à ses 350 entreprises partenaires, réparties sur toute la France, la cellule des stages a mis en place des questionnaires de satisfaction. Un pour l'entreprise, l'autre pour l'élève, et un autre pour le professeur visiteur. "Cette année, 55 des élèves en stage ont été visités", précise Lionel Le Saout, l'un des enseignants investi dans ce projet. L'an dernier, il s'est déplacé en Irlande pour inspecter les entreprises susceptibles d'accueillir une classe de première bac pro durant 6 semaines, dans le cadre d'un projet européen Léonardo. Partis 6 semaines, bon nombre d'élèves ont prolongé leur séjour durant les vacances. Cette année, une expérience similaire sera mise en place par d'autres profs. Direction la Suède.

En dates

Dinard
a 1973 ouverture du lycée hôtelier
a 2003 600 élèves (formation initiale et continue)
Tecomah
a 1963 ouverture de l'école de la CCIP (sections paysagistes)
a 1978 ouverture de la section restauration
a 2003 165 élèves (formation initiale et continue)

Formation continue
Si le lycée breton bénéficie d'une bonne renommée, les inscriptions sont stables. Pour drainer des élèves, l'établissement joue la carte de la formation professionnelle continue. Une formation de cuisinier-pizzaïolo et une autre intitulée 'Transformation et valorisation des métiers de la mer' ont été mises en place tout comme, il y a 2 ans, un CAP café-brasserie sur un an ou une licence professionnelle Draci (Développement et recherche en art culinaire industrialisé). "Le lycée hôtelier n'est pas seulement destiné au monde de la restauration. Il doit s'insérer dans l'ensemble du tissu économique local et régional et répondre à ses attentes", appuie Alain Bernard, chef des travaux. Et les élèves alors ? Sont-ils aussi différents qu'avant comme on veut nous le laisser croire ? Pas vraiment. Comme les profs, ils ont évolué, demandeurs d'un enseignement basé sur la réflexion et non plus sur la répétition. "Chaque jour, la situation est différente. A nous, premièrement, de les motiver en développant leurs compétences en 'savoir-être', puis de chercher à susciter la passion pour les métiers que nous enseignons. Ne faisons surtout pas du lycée un conservatoire des métiers", insiste Christophe Charlot, adjoint technique au chef des travaux. La recette semble fonctionner. Tous les ans, de jeunes restaurateurs anciens élèves viennent demander conseil à leurs anciens professeurs...
L. Anastassion zzz68v

Les échanges internationaux
A Dinard, l'ouverture internationale constitue un élément-clé du projet pédagogique du lycée hôtelier. Les élèves de BTS partent aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne, en Grande-Bretagne, une destination également au programme de la classe de la mention complémentaire accueil-réception. "On espère bien pouvoir accueillir de jeunes étrangers ou des professeurs de façon à établir des échanges de compétences et de technicité", complète le proviseur Eliane Autin.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2849 Hebdo 27 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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