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 du 3 avril 2003 |
RESTAURATION |
n HERVÉ GAYMARD, MINISTRE DE L'AGRICULTURE
Invité aux Etats généraux de la sécurité alimentaire organisés la semaine dernière par l'Umih, Hervé Gaymard, ministre de l'Agriculture, a confirmé sa volonté de défendre "l'exception française en matière de goût". Alain Senderens et Pierre Gagnaire participaient à cette réunion.
Hervé Gaymard, ministre de l'Agriculture souligne "La nécessité de rétablir
la confiance du consommateur".
Faut-il ou non
avoir peur des OGM ? Les restaurateurs de l'Umih veulent savoir. Et si la progression des
aliments génétiquement modifiés semble, à terme, inéluctable en Europe, et ça
malgré de solides poches de résistance comme la France, les mêmes restaurateurs veulent
pouvoir avoir le choix entre des produits issus de l'industrie lourde et des produits nés
de l'agriculture traditionnelle. Ils réclament aussi un étiquetage précis et clair, qui
leur permettra, le cas échéant, d'informer leurs clients sur leur politique d'achat et
de travail. "Le métier de restaurateur est un art qui exprime les différences et
l'originalité des terroirs de la France dans le monde entier. Cet héritage culturel doit
être transmis aux générations futures. L'avenir du modèle alimentaire français et
européen repose sur sa diversité", ont-ils plaidé devant le ministre de
l'Agriculture, invité aux Etats généraux de la sécurité alimentaire de l'Umih,
organisés la semaine dernière à Paris dans le cadre de son assemblée générale.
Refusant "la nourriture de masse" et décidé à défendre "l'exception
française en matière de goût", Hervé Gaymard s'est dit proche des
préoccupations de la salle. "Le consommateur doit avoir accès à une production
alimentaire saine, sûre et qualitativement optimale tant du point de vue organoleptique
que nutritionnel. Cet objectif est l'affaire de tous, pouvoirs publics et
professionnels", leur a-t-il déclaré. Revenant sur les textes qui sont
actuellement en deuxième lecture au Parlement, celui-ci a souligné la nécessité de "rétablir
la confiance du consommateur" et l'intérêt du dispositif réclamé par la
France. "Ces projets de règlements portent sur les denrées alimentaires, les
aliments pour animaux, l'étiquetage et la traçabilité des OGM. Ils visent à mieux
garantir la sécurité sanitaire, mais également, et peut-être plus encore, à
préserver la liberté de choix des consommateurs." Des consommateurs "demandeurs
de produits d'une qualité accrue, qui aspirent à connaître l'histoire des produits et
leurs conditions de production. La demande de produits issus du terroir n'a jamais été
aussi forte", a reconnu le représentant de l'Etat, estimant toutefois qu'il ne
fallait pas faire preuve "d'obscurantisme" lorsqu'il s'agissait de
recherche. Hervé Gaymard n'est donc pas opposé aux expérimentations sur le sol
français, à condition qu'elles soient effectuées dans des conditions de totale "transparence"
et de "contrôle" rigoureux. Dans un souci aussi de juste "débat
démocratique".
S. Soubes zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2815 Hebdo 3 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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