Bas-Rhin
Strasbourg ne veut plus faire le plein de touristes au seul mois de décembre.
"L'animation estivale de la ville n'est pas satisfaisante",
a reconnu Jean-Jacques Gsell, adjoint au maire en charge du tourisme, devant les
hôteliers et restaurateurs du Bas-Rhin réunis fin janvier en assemblée générale. La
promesse d'une grande exposition de peintres impressionnistes à la mi-2000 répond à la
demande de certains professionnels qui, satisfaits de leur volume d'activité à Noël,
rejetaient sur la municipalité la responsabilité du creux de fréquentation en dehors du
mois de décembre.
L'AG du groupement bas-rhinois a servi de cadre à d'autres annonces de nouvelles
animations saisonnières. Les restaurateurs strasbourgeois ont ainsi été invités à se
mobiliser pour le cinquantième anniversaire du conseil de l'Europe : à la mi-mai, dans
le cadre de la semaine de la gastronomie européenne, quarante établissements
strasbourgeois endosseront les couleurs d'un des Etats membres de l'organisation et
déclineront leur carte en fonction des spécialités locales.
Le déménagement des Nuits de Strass, le spectacle son et lumière en plein air organisé
chaque été par la mairie (100 000 spectateurs en 1998), réjouira les restaurateurs de
la Petite France, qui s'estimaient lésés par le manque d'animation de leur quartier
historique. Enfin et après plus d'un an d'interruption, le redémarrage en novembre du
son et lumière à la cathédrale attirera un nouveau flux de touristes vers le monument
le plus visité de la ville. Ce spectacle revu et corrigé mobilise un investissement en
cours de 7 millions de francs, dont 4 millions à charge de la mairie.
Les animations de Noël trouveront en décembre prochain "un supplément d'âme",
selon les termes de Jean-Jacques Gsell, avec la présence de la ville de Bethléem,
invitée d'honneur de cette édition. Enfin, le programme des festivités de l'an 2000, en
vue desquelles la ville investira 10 millions de francs, n'est pas encore bouclé. Cette
précision donnée par l'adjoint au maire résonne comme un appel du pied aux
professionnels du tourisme, invités à se mobiliser autour de son programme.
O. Lacour
L'HÔTELLERIE n° 2603 Hebdo 4 Mars 1999
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