du 10 janvier 2008 |
HÔTELS |
AU MYTHIQUE HÔTEL "LES AIRELLES" DE COURCHEVEL
Un agrandissement tout en douceur pour une rénovation en profondeur
Savoie Les Airelles a été cédé par Raymonde Fenestraz à Stéphane Courbit, ex-dirigeant d'Endemol. L'hôtel vient de rouvrir ses portes après une rénovation alliant décoration d'origine et haute technologie. Le tout pour 23 millions d'euros.
Au commencement, il y avait Les Airelles, emplacement idéal dans le Carré d'Or du jardin alpin de la station people de Courchevel. Stéphane Courbit, ex-dirigeant d'Endemol (fameuse boîte de prod qu'il n'est plus nécessaire de présenter), en se portant acquéreur, a lancé une rénovation profonde de l'établissement. Un véritable défi car le gros oeuvre a du être modifié, la surface augmentée de 5 m2 sur 2 façades de l'hôtel, la décoration repensée… le tout en moins de six mois. "Stéphane Courbit souhaitait marquer de son empreinte les nouvelles Airelles, explique Séverine Petitlaire, directrice générale, qui a eu la lourde charge de superviser les travaux, nous n'avions que l'entre-saison pour réaliser l'ensemble. De plus, il ne fallait pas renoncer à la décoration d'origine, qui a fait notre réputation." Une partie des travaux a donc été confiée à l'architecte historique de l'établissement Richard Ferbach, qui a géré l'agrandissement du restaurant et des chambres. 3 junior suites, 3 suites à 2 chambres, 3 suites à 3 chambres ont ainsi été créées, leur surface variant de 32 à 160 m2. La suite Royale se prolonge par une terrasse de 70 m2 avec jacuzzi. Et quand on connaît le prix du foncier à Courchevel, on mesure le luxe de ces surfaces. La décoration s'est calée sur les chambres existantes en intégrant les technologies domotiques, wifi, et home cinéma dans chaque chambre. L'agrandissement du rez-de-chaussée et le spa ont été confiés à l'agence de Christophe Tollemer et Franck Selzner 'Un Autre Regard'. Connus à Miami, New York et plus simplement à Cannes pour leurs réalisations dans de belles propriétés et des hôtels comme le Cavendish, la Villa Garbo ou Les Muscadins, ils ont une solide réputation en montagne, acquise dans les chalets de luxe. "Nous avons respecté le lieu et le travail que Richard Ferbach a mené depuis 1992. Cet architecte est, avec Madame Fenestraz, le précurseur des toits à deux pentes qui ont radicalement relancé la station", expliquent-ils.
Sissi à Schönbrunn
Un client habitué ne
voit pas au premier abord les changements effectués. Il faut passer le lobby,
le restaurant principal et sa cheminée du XIIe siècle pour
aborder l'agrandissement du restaurant existant. Les fresques aux murs, les bois
anciens encaustiqué, les velours de laine rouge, rien ne dépayse le client.
Sur la droite, s'ouvrent un fumoir (législation oblige) et le nouveau restaurant
de Pierre Gagnaire. De ce chef qui pratique la gastronomie moléculaire,
on s'attend à un excès de modernité dans le décor. Mais surprise,
il n'en est rien. Et Pierre Gagnaire rajoute avec humour : "Tout ce qui est classique
n'a-t-il pas commencé par être moderne ?" Aussi, restant dans la
lignée des Airelles, le restaurant est… de style autrichien. C'est plus
exactement le salon privé de Sissi impératrice qui a été reproduit.
À partir de documents d'archives, Christophe Tollemer à l'origine
du concept, a voulu que l'ambiance reflète les dîners que donnait Sissi dans son château de Schönbrunn.
Divisé en deux parties, le premier salon impressionne par ses boiseries reproduites
à l'identique, ses tentures opulentes en soie et son tapis kilim du XIXe
siècle. Il y a même un tableau de l'impératrice accroché au
mur. "Pour renforcer l'ambiance, nous avons fait cirer les boiseries. Cela sent
l'encaustique et la bougie comme à l'époque." Passé trois marches,
la deuxième salle s'étend tout aussi majestueuse. Tapis profond, banquettes
rouges cloutées, balustres, tables nappées blanches. Seule entorse à
ce classicisme, des fauteuils modernes en laiton, qui alternent avec des bergères
Louis XV et, aux murs, des tableaux d'Art moderne venant de la galerie Lelong. Le
choc culturel est total mais très réussi.
Neige en intérieur
L'autre grande nouveauté,
c'est le spa. Au rez de piste, une placette a été créée avec
ski room et magasins de luxe dont un barbier qui permet aux Orientaux de retrouver
leurs habitudes. La piscine en carreaux de verre, très lumineuse est animée
par de multiples cascades. À l'extérieur, dans un sas chauffé,
un jacuzzi et un canapé confortable permet de s'isoler, sur front de neige.
Les cabines gérées par Valmont, proposent tout un arsenal de soins : douche
sensorielle, massages, ciel de pluie, luminothérapie, etc. Le meilleur restant
pour la fin, il ne faut pas oublier de passer par la grotte à neige. En effet,
les clients des Airelles, après un sauna avaient l'envie de se rouler dans
la neige. Aussi, une machine à neige a été installée à
l'intérieur du spa qui recrée,
par un procédé unique, une vraie neige. Une véritable grotte aménagée
qui ravit les clients.
Fabriquer de la neige à l'intérieur quand
il y en a des tonnes à l'extérieur, c'est tout le paradoxe des Airelles, le
temple du luxe qui concrétise son leadership, par cette rénovation réussie.
Devant le succès rencontré, une deuxième tranche est annoncée pour la saison
prochaine
Fleur
Tari
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Rénovation
aux Airelles à Courchevel : les repères
Nombre
de chambres créées : 3 junior suites - 3 suites à 2 chambres
- 3 suites à 3 chambres Fournisseurs
Le choix des architectes Richard Ferbach |
Complément d'article 3063p11
Les Grands et les Petits Travaux en Station
Megève
Le groupe Sibuet Hôtels and Spa a racheté et rénové le restaurant Les Enfants
Terribles, rajeuni et agrandi le S, ouvert un bar extérieur fumeur au Lodge
Park, ouvert un bar à champagne à l’Hôtel Mont Blanc. Aux Fermes de Marie ils
ont agrandi le bar, rénové le restaurant à fromage et intégré la rôtisserie.
L’ensemble de ces exploitations (7) est géré par une plateforme administrative
et logistique baptisée Le Hameau. Tous ces investissements ont coûté 20 millions
d’Euros.
Val-Thorens
Les Montagnettes, résidence hôtelière qui accueille l’Oxalys, restaurant étoilé
de Jean Sulpice, a investi 4 millions d’euros pour augmenter le nombre de
chambres. En effet, les clients du restaurant, de plus en plus nombreux,
souhaitaient souvent prendre une chambre, après avoir gouté la cuisine du chef !
Le mobilier du restaurant a été changé. Une cave à vins et une belle terrasse
ont été aménagées.
De son côté, L’épicurien a donné un coup de frais à la salle, changé le
mobilier. Le style reste le même avec une ambiance ‘grand voyageur’ à la neige.
La Plagne
Le chef Jean-Michel Bouvier, a cédé L’Essentiel, son restaurant chambérien, et
se consacre désormais à ses Chalets Bouvier, concept de cuisine savoyarde
gourmande. Apres les Arcs, Tignes Val-Claret, il vient d’ouvrir à La Plagne un
nouveau Chalet Bouvier.
Val-d’Isère
Moins chanceux, l’Hôtel le Savoy prend un mois de retard sur les travaux et
ouvrira fin janvier.
Courchevel
La famille Tournier boucle cette année la rénovation de l’hôtel Le Saint-Roch.
Une rénovation moderne, déclinée en noir, silver et bois clair.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3063 Hebdo 10 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE