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JUIN 2004 : RÉSULTATS CONTRASTÉS POUR L'HÔTELLERIE AZURÉENNE

Qu'il s'agisse de Nice, Cannes, Monaco ou bien encore Marseille, les établissements hôteliers ont réalisé des performances différentes au cours du mois de juin dernier.

Difficile en juin dernier de tirer une véritable tendance concernant l'hôtellerie azuréenne. Selon le baromètre PKF Hotelexperts, les performances ont en effet sensiblement varié en fonction des différentes catégories d'hôtels étudiées. C'est ainsi que s'agissant de l'hôtellerie haut de gamme de la Côte d'Azur, le cabinet a constaté que seuls les établissements dits de Grand luxe ont finalement enregistré une baisse conséquente de leur niveau d'occupation perdant jusqu'à 3,4 % par rapport au mois de juin 2003. Par contre, les unités First class et autres Hôtels de charme ont accueilli davantage de clients. Leur taux de remplissage progressant respectivement de 0,8 % et 9,6 %.

Parallèlement, PKF Hotelexperts a observé une situation analogue en matière de prix moyen chambre (RMC). Celui des hôtels de Grand luxe a ainsi diminué de près de 6,5 % tandis que celui des First class a bondi de 4,3 %. Quant aux Hôtels de charme, ils ont assez bien tiré leur épingle du jeu en affichant un prix moyen en hausse de 12,8 %. Au final, le revenu par chambre disponible (RevPar) des First class a grimpé de 5,1 %. De leur côté, les Hôtels de charme ont vu cet indicateur s'améliorer d'environ 24 %. En revanche, les unités de Grand luxe ont de quoi faire la grimace puisque leur RevPar, lui, a diminué de 9,7 %.

A propos de l'hôtellerie moyenne gamme azuréenne, la situation a été plutôt favorable en juin 2004 en termes de fréquentation. Celle-ci a globalement crû par rapport à l'année précédente. Le taux d'occupation des établissements 3 étoiles a augmenté de 3 % alors que celui des 2 étoiles progressait de 3,9 %. Question prix moyen, la donne est nettement différente. En effet, la RMC des hôtels 3 étoiles a gagné 8,7 %. Mais celle des 2 étoiles a fléchi de 5 %. Résultat : le RevPar des 3 étoiles a fait un bond en avant de 12 %. Les 2 étoiles ont vu, eux, le leur reculer de plus de 1 %.

Globalement bon à Nice
Une situation contrastée que l'on retrouve également dans les analyses par zone géographique. Le mois de juin 2004 a de fait été un mauvais cru pour l'hôtellerie cannoise dont la quasi-totalité des catégories et familles d'hôtels a observé une baisse d'occupation et du prix moyen chambre. Seule exception à la règle générale, les 3 étoiles. Leur taux d'occupation a grimpé de 3,1 %, accompagné par une hausse du prix moyen de 8,1 %. En cumul sur les six premiers mois de l'exercice, le RevPar de l'ensemble des segments sur Cannes s'est replié ou a stagné.

Du côté de la Promenade des Anglais, hormis les 2 étoiles, le mois de juin a été globalement satisfaisant puisque le revenu par chambre disponible des 3 et 4 étoiles a crû respectivement de 6 % et 22,7 % par rapport à 2003. Autant de facteurs positifs qui permettent d'afficher en cumul à fin juin d'assez bons résultats pour l'hôtellerie niçoise. Le RevPar des 3 et 4 étoiles a ainsi progressé de 11,9 % et 1,6 %. Les établissements 2 étoiles n'ont hélas pas suivi ce mouvement haussier perdant aux environs de 6 %.

Pour ce qui est de l'hôtellerie monégasque, les données observées sont à prendre avec précaution. Le RevPar moyen de l'hôtellerie haut de gamme a ainsi baissé de 7,5 % par rapport à juin 2003 en raison d'un recul conjugué de l'occupation et du prix moyen. Toutefois, cette régression des indicateurs moyens recouvre deux réalités distinctes.

RevPar en hausse pour l'hôtellerie marseillaise
D'une part, l'hôtellerie Grand luxe a enregistré une légère augmentation de son taux d'occupation avec en contrepartie une RMC en chute libre de 18 %. Le tout aboutissant à un fléchissement du RevPar de quelque 16 %. D'autre part, les établissements First class ne sont pas parvenus à réaliser des performances équivalentes à celles de 2003 en termes d'occupation. Leur prix moyen, lui, a cependant crû de 11,5 %. Enfin, l'hôtellerie marseillaise a passé un mois de juin sous les meilleurs auspices avec un RevPar en hausse pour l'ensemble des familles d'hôtels. L'augmentation de ce dernier indicateur s'est ainsi échelonnée de près de 4 % pour les 2 étoiles à 12 % pour les 3 étoiles et 17,5 % pour le haut de gamme.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20h