Marseille
Au-delà du 30 septembre, les promoteurs de l'éventuel futur Park Plaza, qui devrait
être édifié sur le quai de Rive Neuve, seront considérés comme hors-jeu. Et le
conseil municipal de début octobre devrait en délibérer.
Le projet de construction d'un quatre étoiles Luxe de grande capacité sur ce terrain,
appartenant partiellement à la ville mais où une parcelle privée est enclavée, remonte
à une dizaine d'années... On avait notamment longtemps parlé d'un Hilton, qui n'a
jamais vu le jour, faute de trouver des investisseurs convaincus de sa rentabilité.
Le promoteur - Generim Sa qui participait déjà au projet Hilton - semble une nouvelle
fois avoir du mal à boucler définitivement son tour de table. Il a désormais mis de
côté son idée d'adjoindre au Park Plaza une résidence para-hôtelière de 80 chambres,
mais se refuse pour l'instant à tout commentaire.
Parallèlement, l'adjoint au tourisme, Dominique Vlasto, souhaite plus fermement que
jamais voir Marseille s'équiper d'un quatre étoiles Luxe supplémentaire, car le
tourisme de congrès a fortement progressé depuis trois ans et son développement est un
axe majeur de la politique touristique de la ville.«Nous avons perdu des
manifestations très importantes car si nous avons d'ex-
cellents deux et trois étoiles, notre parc de chambres quatre étoiles est insuffisant»,
juge-t-elle.
Quatre chaînes intéressées par l'Hôtel-Dieu
Elle promeut donc l'idée de transformer l'ancien hôpital de l'Hôtel-Dieu, un magnifique
bâtiment accroché aux flancs du Panier, le plus vieux quartier de Marseille, surplombant
le Vieux-Port et dont le maire précédent voulait faire une bibliothèque.
Aujourd'hui désaffecté (seule l'école d'infirmières y «habite» encore), cet édifice
appartient à l'Assistance publique de Marseille, avec qui Dominique Vlasto a des contacts
depuis dix-huit mois et qui serait prête à s'en défaire.
«Cela permettrait de le rendre en partie aux Marseillais car il est doté d'une vaste
terrasse sur laquelle on pourrait aussi installer des restaurants. Par ailleurs, cet
hôtel serait situé au carrefour d'Euroméditerranée, du Vieux-Port, du quartier
historique du Panier et du centre-ville : on pourrait aller partout à pied», estime
l'adjoint qui est entrée en contact avec diverses chaînes hôtelières nationales et
internationales. «Lorsque l'on veut quelque chose, il ne faut pas hésiter à prendre
les devants», estime-t-elle, rappelant qu'elle avait agi de même pour faire venir
dans le centre-ville un Bistrot Romain (qui ouvrira ses portes sur le quai de Rive Neuve
le 3 octobre).
«Aujourd'hui, quatre chaînes nationales ou internationales, qui ont consulté les
plans de l'Hôtel-Dieu et ont rencontré, entre le printemps et le mois d'août, le
directeur de l'office du tourisme, se penchent sérieusement sur la question, poursuit-elle.
Je vais moi-même les rencontrer d'ici peu, puis je les mettrai en contact avec les
services de la ville et l'Assistance publique afin de parler prix et faisabilité.»
Le nombre de chambres pouvant être construites oscillerait entre 130 et 250, selon la
superficie choisie. Mais l'examen des aspects techniques en est encore aux balbutiements.
Une réunion en mairie est prévue cette semaine.
L. Casagrande
SavoirAprès l'échec du projet Hilton, survenu sous l'ancienne municipalité, la ville a lancé un nouvel appel d'offres en avril 96 à l'attention des promoteurs-investisseurs. Participent au projet retenu : Generim Sa à Aix-en-Provence, le groupe hôtelier Park Inn World Wide International, un pool bancaire, et un groupe d'architectes pour la conception de l'établissement. Selon le projet initial, l'investissement était évalué à 169 MF. |
L'HÔTELLERIE n° 2580 Hebdo 24 Septembre 1998