Logis de France
Aussi la Fédération ne ménage-t-elle pas ses efforts
pour entretenir et développer une fréquentation naguère d'appoint mais qui concourt
aujourd'hui grandement à l'équilibre financier de ses maisons dont la promotion et la
réputation ne peuvent se faire que par une volonté et des actions communes.
Sur 100 étrangers, 27 sont Belges, 20 Allemands, 19 Britanniques, 11 Néerlandais, 9
Suisses, 5 Italiens et 9 sont d'autres pays européens et du monde. Il s'agit donc
essentiellement de touristes en provenance de pays limitrophes auxquels les Logis de
France accordent, sous les formes les plus diverses, directement ou indirectement, une
vigilante attention.
Des vacances buissonnières
Les Britanniques, on s'en doute, ont des motivations qui leur sont propres.
Dépassé le luxe ostentatoire que les riches Anglais provenant d'un Empire sur lequel le
soleil ne se couchait jamais étalaient au début du siècle sur la Riviera et dont ils
furent en partie les inventeurs. Aujourd'hui, c'est la France profonde qui les intéresse,
un climat tempéré qui les change de leurs brumes humides, des hôtels «à visage
humain» qui ont habilement su préserver, réhabiliter et développer une cuisine du
terroir, des horizons et des décors qu'ils magnifient d'autant qu'ils les fascinent, des
vacances buissonnières loin du tourisme de masse grégaire et uniforme empruntant des
itinéraires encombrés.
Les alpinistes intrépides ont au début du siècle exploré bien des voies dans le massif
du Mont-Blanc, mais, aujourd'hui, c'est tout l'arc alpin qui attire leurs descendants, du
nord bien typé au sud déjà enveloppé de senteurs provençales. µ
Pour ces derniers, la Fédération nationale a confié aux Logis de l'Isère le soin de
concocter un séjour "pluriel" pour une dizaine de reporters de quotidiens,
hebdomadaires et magazines britanniques invités par la Maison de la France de Londres
avec le concours du Comité régional de tourisme Rhône-Alpes : un panorama complet
allant des collines aux sommets en passant par la moyenne montagne.
Un parcours varié et enrichissant, à tous points de vue, passant par le restaurant
étoilé de Daniel Gauthier à la Côte-Saint-André, patrie d'Hector Berlioz auxquels les
Anglais vouent une passion, la station thermale d'Uriage, l'Oisans sévère de Besse, de
la Matheysine et du Beaumont avec repas pantagruélique à l'Hôtel de la Poste à Corps,
passage obligé des pélerins de La Salette, une croisière sur le lac de Monteynard et
une visite du lac de Paladru au pied de la Chartreuse, son monastère et ses caves
légendaires. Avec en prime une soirée folklorique aux Mésanges de Saint-Martin d'Uriage
avec le groupe de chant et de danse "La Delphinale".
La présidente nationale des Logis de France, Renée Ougier, qui parle couramment
l'anglais, était présente d'autant qu'elle recevait en quelque sorte sur ses terres...
C. Bannières
La délégation des journalistes britanniques avec leurs hôtes, encadrée par la
directrice Agnès Porte et la présidente Renée Ougier, dans le parc verdoyant des
Mésanges à Saint-Martin d'Uriage.
L'HÔTELLERIE n° 2578 Hebdo 10 Septembre 1998