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Conran bientôt à New York

Après avoir racheté L'Alcazar à Paris qu'il va transformer en restaurant et dont l'ouverture est prévue pour la fin de cette année, le Britannique Sir Terence Conran a également l'intention de s'installer à Manhattan.

Selon notre confrère anglo-saxon Caterer & Hotelkeeper, les projets du businessman londonien sont encore à l'état embryonnaire. Mais d'ores et déjà, l'on sait qu'il envisage de lancer deux restaurants, un café et un bar, ainsi qu'un magasin de décoration dans l'enceinte de Bridgemarket, un site abandonné depuis plusieurs années dans l'Est de Manhattan vers le pont qui mène dans le Queens. Un espace à l'image des réalisations londoniennes de Conran, permettant l'accueil de plusieurs centaines de personnes à la fois. Si les résultats sont bons, Sir Terence Conran a l'intention d'ouvrir d'autres établissements à New York, mais pourquoi pas également dans de grandes villes nord-américaines.

Conran a choisi de s'installer dans un quartier de Manhattan peu fréquenté puisqu'il donne sur le périphérique de l'East River, mais, cela ne l'arrête pas. Au contraire, c'est pour lui un challenge supplémentaire ! «A Londres, nous avions procédé au même type d'im-plantation, lorsque Le Pont de la Tour a ouvert à Butler's Wharf, à la place des anciens docks, près de la Tamise, rappelle-t-il. Et voyez le résultat actuel !»

A New York, la profession reste très partagée quant à son arrivée. Certains pensent que le phénomène Conran ne pourra être que positif, d'autres restent sceptiques car ils partent de la théorie que Conran est connu professionnellement parlant, mais encore pas suffisamment aux yeux du grand public new-yorkais. Par ailleurs, New-York est devenu un marché très concurrentiel en restauration. Comme dans toute activité, nombreux sont les restaurateurs étrangers à avoir réussi à New York, la France est bien placée pour le savoir, mais beaucoup ont aussi échoué. Pourtant, Karen Waltuck se souvient de l'ouverture de son restaurant, Chanterelle, en 1979, à SoHo un quartier désaffecté à l'époque et qui, aujourd'hui, est devenu incontournable. Dans une ville comme New York, elle estime qu'il y a de la place pour tout le monde.

B.T

bthiault@lhotellerie-restauration.fr

A New York, il y a de la place pour tout le monde !

L'HÔTELLERIE n° 2545 Hebdo 22 janvier 1998