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Evacuation

Mauvaise surprise au pied du Puy de Dôme

A ciel ouvert! Les eaux usées d'une auberge, située au pied du Puy de Dôme dans le parc des Volcans d'Auvergne, s'écoulaient à ciel ou-
vert. Une fois l'effet de surprise passée, le propriétaire cherche avec les communes concernées et le Conseil régional une solution globale qui intégrerait d'autres "anomalies" du site...

Mauvaise surprise pour Laurent Schandrin, 27 ans, en ce début d'année 97. La canalisation d'évacuation d'eau s'est bouchée. Il fait venir une entreprise et apprend, avec stupeur, qu'il n'y a pas d'écoulement, pas de puits perdu. Les eaux usées sortent simplement à ciel ouvert, dans le petit bois d'à côté. "Quand j'ai acheté l'auberge des Gros Manaux, il y a deux ans, pas une seule seconde j'ai pensé que ce type de problème pouvait se poser" se souvient Laurent Schandrin. "A ce moment-là, mes préoccupations tournaient autour du financement et de la viabilité de l'affaire".

Il a bien fallu réagir. Le raccordement au réseau du tout à l'égout de la commune de Ceyssat restait impossible à cause des cinq kilomètres qui séparent le village de l'auberge. Le jeune propriétaire a donc fait creuser un puits perdu, recouvert de pouzzolane et entouré d'une signalisation de sécurité.

"C'est le minimum, mais il faut qu'une solution plus acceptable voit le jour" souligne-t-il.

Absence de toilettes publiques

Car le site du col de Ceyssat, d'où part le chemin des muletiers pour accéder au sommet du puy de Dôme à pied, accueille bon nombre de touristes et de Clermontois avides d'oxygène. Pourtant le lieu, en plein dans le parc des Volcans, site classé, ne dispose ni de toilettes publiques, ni de poubelles, ni de point phone. "Régulièrement je ramasse des détritus qui traînent sur le parking et je reçois des touristes à la recherche de WC" explique tranquillement Laurent Schandrin. "Mais la situation ne peut pas s'éterniser ainsi".

Aussi espère-t-il que le projet du maire de Ceyssat verra le jour. Il s'agit de créer un système d'assainissement commun pour les deux établissements existant au col de Ceyssat et de créer des toilettes publiques. Le financement serait réparti entre les deux communes concernées, la Région Auvergne et les établissements impliqués.

En attendant de voir se concrétiser l'assainissement des eaux usées, Laurent Schandrin prépare d'autres projets liés au lancement du centre européen du volcanisme, Vulcania, prévu à l'horizon 2.000 : un hôtel deux étoiles capable d'accueillir un car.

"Je suis persuadé que la région va exploser sur le plan touristique d'ici dix ans, quand Vulcania tournera en régime de croisière" déclare-t-il.

P. Boyer

Originaire d'Alsace, Laurent Schandrin est venu s'installer en Auvergne "parce-que c'est une région superbe".


Lozère

L'hôtel économique de la discorde

A Mende, le projet devrait devenir réalité d'ici mai 1998. Ce qui ne plaît guère aux syndicalistes. Le président des hôteliers a d'ailleurs démissionné après une ultime colère.

Un hôtel économique indépendant en Lozère, pourquoi pas? Après les horodateurs dans les rues de Mende et l'autoroute au nord-ouest du département, voila qui vient simplement bousculer les habitudes des Lozériens. En particulier des professionnels de l'hôtellerie qui ne goûtent guère l'arrivée d'un concurrent de ce type a leur porte.

Pourtant, c'est bien l'un d'entre eux qui a lancé ce projet. En l'occurence Mme Deltour, déjà propriétaire du «Relais de la Tour», un établissement de 41 chambres classé deux étoiles à Mende. «C'est un dossier sur lequel j'ai travaillé tout l'hiver et je suis donc très satisfaite qu'il ait passé avec succès les obstacles que constituaient la CDAT et la CDEC.»

Ce sont justement les accords donnés par la Commission Départementale de l'Action Touristique (le 12 juin) et celle d'Equipements Commerciaux (le 29 juillet) qui ont vraiment mis le feu aux poudres. Et provoqué, en particulier, la colère de Philippe Marolot, président des hôteliers au sein de la FNIH de la Lozère.

«Alors que la circulaire d'application de la loi Raffarin stipule qu'un tel projet doit tenir compte de plusieurs paramètres tels que la densité d'équipements d'accueil dans leur ensemble, l'importance du parc hôtelier lui-même et bien sûr les taux d'occupation qui, en Lozère, sont loin d'être extraordinaires (45% pour les établissements mendois), les deux commissions ont ignoré tout cela. Plus grave, ni le Comité Départemental du Tourisme, ni la CCI de Mende n'ont pensé un seul instant à défendre cette petite hotellerie qu'ils ont poussé à investir ces dernières années afin d'être en adéquation avec le marché».

Une concurrence de trop

Battu mais pas abattu par ces deux décisions successives, Philippe Marolot a pourtant décidé de quitter sa fonction de président des hôteliers tout en restant membre du conseil d'administration. «Tout cela parce que je n'ai pas senti que le syndicat voulait aller plus loin. Et comme je suis quelqu'un d'entier, j'ai préféré me retirer.» Une démission que Francis Attrazic, son président, a accepté «sans état d'âme». Parce que tout cela «ne justifiait pas les écarts de langage de M.Marolot qui après la décision de la CDEC a dérapé. Ce qui ne change rien au fait que nous étions clairement opposés à ce projet. Pas par principe mais bien parce que la situation de l'hôtellerie lozérienne est telle qu'elle n'a pas besoin d'une nouvelle concurrence.Les T.O. sont faibles sur l'ensemble du département, moins de 40% et les prix baissent. Nous n'avons pas été entendus mais on peut encore tenter un ultime recours».

Ne pas attendre les chaînes

Pendant ce temps, Mme Deltour attend le permis de construire pour démarrer au plus vite les travaux et ouvrir son hôtel en mai prochain. Un établissement de 32 chambres prévu en bordure d'une route nationale. «Contrairement a ce qui a pu être dit, il ne s'agit pas d'un «Formule 1» mais bien d'un établissement indépendant de type économique. Il sera calqué sur celui que nous avons ouvert courant juillet à Millau. Le prix est de 179 F la chambre et, pour l'instant, notre T.O. est de 100%.» Suffisamment enviable pour que la volonté d'aller vite s'exprime chez les acteurs de ce projet. «On se positionne sur un créneau qui n'existe pas et qui est réclamé par les clients, de plus, c'est un investissement personnel pour une exploitation personnelle. C'est pour cela que nous ne voulons pas attendre que les chaînes arrivent et prennent la place..

J. Bernard



L'HÔTELLERIE n° 2530 Hebdo 9 octobre 1997

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