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Pas foot

C'est en 1998 que la France accueillera la Coupe du Monde de Football. Les stades sont prêts, les billets sont vendus et le compte à rebours a bel et bien démarré. Pour les villes concernées par l'organisation des matchs, cette opération est un événement considérable qui amènera des bouleversements au sein de l'organisation de la vie quotidienne des habitants. Pour les hôteliers, restaurateurs, cafetiers, la Coupe du Monde pourrait être une occasion, exceptionnelle, de réaliser de très bonnes affaires. Une opportunité qu'il faudrait savoir saisir au bon moment... avant qu'il ne soit déjà trop tard. En matière d'hébergement, une structure à été mise en place et sans tapage, il semble bien que les hommes de Mondiresa s'organisent dans de bonnes conditions pour résoudre les problèmes d'hébergement aussi compliqués soient-ils dans certaines villes dont la structure et la capacité d'hébergement sont loin de correspondre aux besoins de telles manifestations. Mais coûte que coûte, des solutions seront certainement trouvées et l'on peut imaginer que les hôteliers qui le voudront, auront de bons taux d'occupation.

Mais qu'en est-il des cafés ? Aujourd'hui : RIEN. Et pourtant ! Que de besoins en service de boissons au cours de cette Coupe du Monde ! Dans les stades, autour des stades, mais sûrement aussi un peu partout dans les villes, il faudra assurer un service. La demande sera telle qu'il sera sûrement plus difficile que d'habitude de lutter contre quelque forme de paracommercialisme et quand les cafetiers verront fleurir autour de chez eux, de leurs terrasses, des buvettes sauvages, ils auront beau s'insurger, il sera trop tard... Mieux vaudrait qu'ils s'organisent dès aujourd'hui pour maîtriser le phénomène et négocier tant sur le plan local que national, un accord pour un contrôle du développement des buvettes. A n'en pas douter, les clubs sportifs y ont pensé depuis fort longtemps et pourraient très bien, à la veille de la Coupe du Monde, sortir des autorisations exceptionnelles, en bonne et due forme, leur permettant de faire recette sur les trottoirs de nos villes, à la barbe des cafetiers. Les syndicats pourront intervenir et dénoncer la manoeuvre, il sera trop tard. Peut-être est-il encore temps, plutôt que d'attendre que cela n'arrive, de prévoir une exclusivité ou une préférence aux cafetiers de la ville pour l'installation de ces buvettes. Demain, il sera trop tard pour s'insurger...

P.A.F.



L'HÔTELLERIE n° 2505 HEBDO 10 avril 1997

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