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	du 26 août 2004	RESTAURATION

En Haute-Bretagne

LES HÔTELIERS-RESTAURATEURS LAURÉATS DES TROPHÉES DU TOURISME

Le CDT Haute-Bretagne Ille-et-Vilaine vient de décerner ses trophées du Tourisme à Saint-Malo. Lors de cette soirée, dont le repas a été confié aux chefs des Escales Gourmandes, plusieurs acteurs du tourisme ont été récompensés dont 2 hôtels-restaurants, Le Relais de la Rance à Quédillac et l'Auberge de la Tourelle à Sens-de-Bretagne, et un restaurant pur, L'Ecrivain à Combourg.

O. Marie

< L'ÉCRIVAIN À COMBOURG
L'esprit de Chateaubriand ressuscité

Gilles et Nelly Meunier.

Lorsqu'ils achètent, à la chandelle, les murs de cet ancien restaurant, Nelly et Gilles Meunier refont tout du sol au plafond, "avec les petits moyens du bord", et ouvrent à Combourg en octobre 1991 dans un établissement sans cachet particulier. Rien à voir avec ce qu'est devenu aujourd'hui L'Ecrivain. "Nous voulions coller avec l'histoire de la cité", à savoir la littérature et François-René de Chateaubriand en particulier, illustre citoyen de Combourg.
L'Ecrivain porte bien son nom, avec une déco dédiée à la littérature. La tapisserie anglaise est une véritable page d'écriture en relief, diverses petites niches accueillent des encriers, des parchemins, des bustes de Chateaubriand, les voilages laissent entrevoir des encriers brodés, la rampe d'escalier se transforme en crayon, les menus sont manuscrits, les additions placées dans un encrier, etc. Parallèlement à cette décoration thématique, les propriétaires rénovent les différentes salles. En 1997, la petite salle du restaurant (une vingtaine de couverts) est entièrement plaquée de vieux chêne, donnant à l'ensemble un charme sans pareil. Rénové en 2001, le bar dégage lui aussi une ambiance cosy. Au fond, la salle de 50 couverts a été revue en 1994."Nous avons également fait évoluer les prestations en proposant, depuis mai, un service pâtisserie dans le bar. Et toujours dans le bar, nous proposons en formules du midi un plat accompagné d'un verre de vin."
Ces changements ont séduit une large clientèle (affaires, touristes, familles) venue de plus en plus loin. "Les guides et le bouche à oreille nous ont amené une clientèle aujourd'hui fidélisée." zzz22v

< LE RELAIS DE LA RANCE À QUÉDILLAC
Rompre l'isolement

André et Chantal Guitton, Joël et Thérèse Chevrier.

Sur la façade du Relais de la Rance à Quédillac, deux noms : Guitton-Chevrier. Deux familles (André Guitton, le chef, marié à Chantal - salle - et frère de Thérèse - salle -, mariée à Joël Chevrier - sommelier) unies pour faire de ce Logis de France une halte de qualité et fréquentée, malgré son isolement (à 40 km de Rennes, à l'écart d'activités économiques).
Pourtant, hommes d'affaires, touristes et autres habitués se rendent régulièrement dans cet hôtel-restaurant de 13 chambres et quelque 60 couverts. "Malgré l'éloignement, nous attirons une clientèle d'affaires rennaise qui raisonne en temps et non en distance", explique André Guitton. Détail d'importance, la RN 12, "notre principal atout", passe à proximité. Pour attirer les clients, il a bien fallu investir régulièrement (quelque 30,5 ke par an) dans l'outil de travail. "Nous étions très portés sur la restauration au détriment de l'hôtel, reconnaît André Guitton. Un audit Logis, réalisé sans concession en 2001, nous a vraiment secoués et incités à rénover entièrement l'hôtel." Le relatif isolement a par ailleurs été rompu en intégrant divers clubs ou labels. "Avec les Tables Gourmandes, nous nous rapprochons de la clientèle rennaise, tout en restant au contact des collègues." Le Relais de la Rance est également Restaurant du Terroir, un label particulièrement apprécié de la clientèle familiale. Aujourd'hui, les Guitton-Chevrier ne se reposent pas sur leurs lauriers et projettent notamment la création d'un espace vente à emporter (vaisselle de restauration, vins…) dans l'actuel bar. "Nous réfléchissons également à l'exploitation de la maison de ma mère, pour peut-être en faire des chambres", conclut André Guitton. zzz22v

< L'AUBERGE DE LA TOURELLE À SENS-DE-BRETAGNE
Un partenariat exemplaire

Maryline et Frédéric Caumeil.

Les professionnels du tourisme ont voulu, en décernant un trophée à l'Auberge de la Tourelle, récompenser un partenariat exemplaire entre deux professionnels, Frédéric et Maryline Caumeil, et la municipalité de Sens-de-Bretagne. "Au départ, la mairie voulait ouvrir une auberge dans ce bâtiment du XIVe siècle. Ils ont donc cherché des professionnels afin de concrétiser leur projet", explique Frédéric Caumeil. Fait original, les professionnels, propriétaires du fonds (pour 91,4 ke), ont participé à l'élaboration des plans, "en apportant notre connaissance technique". Ouverte en décembre 2002 après 9 mois de travaux, l'Auberge de la Tourelle est un exemple de valorisation du patrimoine (façade, tourelle, porte en granit, cheminée, etc. fortement mises en valeur).
Au rez-de-chaussée, une grande salle accueille jusqu'à 50 couverts et une petite salle sert pour les petits-déjeuners, et "occasionnellement pour des séminaires". L'étage renferme 4 chambres, de niveau 2 étoiles (40 e), meublées d'armoires bretonnes, de bureaux originaux réalisés par un artisan breton… "Nous privilégions l'espace et le confort." L'établissement adhère d'ailleurs au label Auberges de village ainsi qu'à celui des Restaurants du Terroir.
Charmée par cet établissement qui ne souffre d'aucune concurrence sur la place, la clientèle fréquente régulièrement sa table (menus à 10, 18 et 24 e). "Nous avons une petite clientèle d'affaires le midi et plus locale le soir et les week-ends." Situé à 30 kilomètres de Rennes, Sens-de-Bretagne voit désormais des Rennais s'implanter sur la commune.
Une nouvelle clientèle de choix à fidéliser pour le jeune couple. zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2887 Hebdo 26 août 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE